Première demi-finale de la Coupe du Monde des Clubs, Grêmio affrontait Pachuca. Au bout du suspense et après avoir connu quelques frayeurs, les Brésiliens se hissent en finale et espèrent y retrouver le Real.

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Après avoir quelque peu peiné au tour précédent face au WAC (qui a ouvert la soirée par une défaite face à Urawa), Pachuca savait qu’il allait devoir hausser son niveau de jeu s’il voulait se défaire de la meilleure équipe du sud. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les Tuzos l’ont fait. Au coup de sifflet final, Diego Alonso se montrait ainsi plutôt fier de ses « lions » : « Ils se sont battus de manière incroyable pendant 90 minutes, mes joueurs sont incroyables ». Seul souci, cela n’a pas suffi.

Face à un Grêmio au sein duquel l’absence d’Arthur allait rapidement se voir, Pachuca a pourtant livré un vrai bon match, à un niveau bien supérieur à ce qu’il avait montré ces dernières semaines. L’objectif était de bloquer les ailes, de couper les montées des duos Ramiro – Edilson et Fernandinho – Bruno Cortez. Après un début de match où le Tricolor Gaúcho commençait à placer ses triangles sur les côtés mais ne parvenait pas à trouver Luan dans l’axe quand Lucas Barrios dépensait son énergie à jouer un rôle de pivot sans jamais véritablement peser dans la zone de vérité (à l’exception d’une tête non cadrée sur corner), c’est Pachuca qui a pris le contrôle de la partie, emmené par un trio Guzmán – Honda – Urretaviscaya souvent dangereux entre les lignes et dans sa capacité à profiter des espaces. Malheureusement pour les Tuzos, cette possession était souvent stérile, si Pachuca prend le temps de bien construire ses actions et force les fautes adverses, le ballon vient aux abords des cages de Marcelo Grohe sans pour autant être véritablement menaçant même si une frappe lointaine de Keisuke Honda aurait mérité de trouver le cadre. Au final, le premier acte est équilibré. Fidèle à ses habitudes, Grêmio dégage ce sentiment de patience et de sérénité et fait passer quelques frissons dans les échines mexicaines comme sur la mine signée Edilson sur coup franc.

Rien ne change en seconde période. Pachuca commence en maître du jeu, son trio du milieu brille, si Guzmán se procurera les deux plus belles situations des siens durant ces 45 minutes, au fil du temps Grêmio commence à prendre le dessus. Le signal est donné par Luan dont la frappe est déviée par la légende Óscar Pérez sur son poteau et surtout par les changements effectués par Renato Gaúcho. Comme en finale aller de la Libertadores, le coach du Tricolor décide de jouer une carte plus offensive. Perdu dans son rôle de substitut à Arthur, Michel cède sa place au dynamiteur Everton quand Jael remplace Barrios pour continuer de peser sur l’arrière garde des Tuzos, Ramiro recule, Fernandinho passe à droite, Luan prend les clés du jeu. Et comme en finale de Libertadores, ce changement va payer plus tard en prolongation.

Car Pachuca aura tenu jusqu’au bout des 90 minutes, gâché quelques situations en venant s’empaler sur le double roc Pedro Geromel – Walter Kannemann plutôt qu’à chercher à le contourner. Mais la prolongation sera de trop. D’entrée de celle-ci, Everton file côté gauche, recentre, crochète et déclenche, Grêmio mène 1-0.

 

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La suite ne sera que gestion de la part des Brésiliens. Luan omniprésent, ne perd pas un ballon, le champion d’Amérique du Sud se procure quelques situations qu’il gâche à son tour, Pachuca n’arrive plus à s’approcher et pire, perd Guzmán en fin de match. La marche était trop haute pour les Mexicains qui peuvent cependant s’appuyer sur ce match pour reprendre leur marche en avant en 2018, il leur reste désormais une troisième place à aller chercher. Pour Grêmio, ne reste qu’un défi, qui pourrait bien s’appeler Real Madrid.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.