Jour de finales en Coupe du Monde des Clubs. Pendant que Pachuca s’installe sur le podium, le Real Madrid assoit sa domination sur le monde du football en contrôlant un décevant Grêmio.

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En guise d‘amuse-bouche, on a d’abord eu droit à la finale pour la troisième place entre Pachuca et Al Jazira, match rendu intéressant notamment par le grand match réalisé par les locaux face au Real Madrid. On a ainsi retrouvé un schéma assez proche avec des hommes de Henk ten Cate qui cherchaient avant tout à résister et laissaient le trio Romarinho – Mabkhout – Boussouffa exploiter la moindre opportunité. Malheureusement pour les Emiratis, Pachuca s’est montré plus efficace que le Real. Urreta parfaitement lancé par Jara ouvrait le score assez logiquement en faveur des Tuzos qui allaient s’amuser à se faire peur en seconde période lorsqu’ils relâchaient la pression et voyaient Al Jazira prendre le contrôle de la partie et revenir au score. Mais les Tuzos n’ont pas sombré, le but égalisateur des locaux les aura réveillés et l’accélération finale, la pression mise de nouveau aura fini par payer. Pachuca s’impose 4-1 et termine troisième, une performance que seuls les Rayados (2012) et Necaxa (2000) étaient parvenus à faire.

L’heure était donc venue de voir les champions d’Europe, le Real Madrid, affronter le champion d’Amérique du Sud, Grêmio. Si les Merengues de Zidane pouvaient compter sur l’ensemble des troupes, Kroos et Ramos réintégrant le onze, l’absence d’Arthur au milieu restait le plus grand souci pour le Tricolor qui perdait ainsi un disque essentiel dans sa colonne vertébrale. Renato Gaúcho avait ainsi décidé de reconduire le onze victorieux en demi-finale. Le début de match était assez conforme au scénario espéré. Grêmio venait chercher haut mais surtout bloquait les couloirs. Le Real avait alors du mal à s’exprimer, le Tricolor semblait tisser sa toile. Il fallait une montée de Varane pour désorganiser les lignes du Tricolor Gaúcho et offrir une première situation sur les cages de Marcelo Grohe. Les Merengues s’installaient ainsi dans le camp des brésiliens mais les centres tentés ne trouvaient pas preneur. Grêmio parvenait alors à enchaîner quelques séquences de possession mais manquait de percussion, de profondeur et surtout, d’idées. Le Real exploitait mieux ses rares offensives à l’image du festival de Modrić qui centrait vers Carvajal dont la reprise était sortie par l’infranchissable Pedro Geromel provoquant un corner qui sera dangereux devant Marcelo Grohe. Grêmio perdait alors le fil du match, ne parvenant à prendre le contrôle du milieu, la faute notamment à l’absence d’Arthur pour remettre de l’ordre et à un Luan qui manquait tout ce qu’il tente (une rareté). La pépite gremista obtiendra cependant un bon coup franc plein axe qu’Edilson frappait à la Roberto Carlos et qui passait au ras de la transversale d’un Navas alors battu. La bataille tactique tant attendue avait été un temps au rendez-vous, mais le Real plus juste, plus pressant, prenait le dessus. Marcelo se démenait sur son côté gauche, Ronaldo ne réussissait pas grand-chose mais savait être dangereux à l’image de son coup franc qui fait passer un vrai frisson à Marcelo Grohe, l’accès au but dans le jeu étant interdit par le duo Pedro Geromel – Walter Kannemann. Conséquence, à la pause, les deux équipes étaient encore dos à dos. Misez sur la Coupe du Monde des Clubs en utilisant le code promo Betclic.

Au retour des vestiaires, la pression madrilène allait s’intensifier. Sans Arthur, le milieu de Grêmio manque d’équilibre, Kroos et surtout Modrić en profitait à merveille. Cette pression sera récompensée. Alors que Ramiro aurait aimé voir le VAR activé pour une faute réclamé dans la surface madrilène, dans la continuité, Cristiano Ronaldo obtient un coup franc idéalement placé. Lucas Barrios ouvre une porte dans le mur, CR7 en profite, le Real mène 1-0. Et ne relâche alors plus la pression. Sur une combinaison à trois, Benzema remettait pour Cristiano qui marquait mais voyait son but refusé pour un hors-jeu très limite de Benzema. Comme Ramiro, Ronaldo réclamera le VAR, en vain. Une fois encore l’utilisation de la vidéo fait débat, personne ne semble comprendre à quel moment celle-ci est véritablement utilisée. Il n’empêche que le Real contrôlait alors véritablement la partie, le milieu Jailson – Michel prenant l’eau, Luan restant isolé, Grêmio inoffensif (1 seul tir dans la partie) quand le Real profitait des espaces qui se créaient dans la défense du Tricolor, sans pour autant se montrer précis (19 tirs, seulement 7 cadrés). Les minutes défilaient, faute d’avoir tué le match, le Real devait alors se concentrer sur le fait de ne pas se laisser piéger. Mais Grêmio était bien trop imprécis pour se montrer menaçant. Le Real s’impose en toute logique et devient le premier club à conserver son titre en Coupe du Monde des Clubs et surtout assoit son statut de club le plus titré à l’échelle internationale en décrochant son 26e titre (12 Champions League, 2 Coupes de l’UEFA, 4 Supercoupes d’Europe, 3 Coupes Intercontinentales, 3 Coupes du Monde des Clubs, 2 Coupes Latines). L'AmSud devra quant à elle encore attendre avant de briser l'hégémonie européenne.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.