Pendant que le tenant du titre s’offrait une entrée en douceur en écrasant l’Indonésie, l’Ukraine signe la grosse performance de la journée et s’affirme comme un sérieux prétendant.

Deux matchs, deux scores identiques, mais deux ambiances. Dans la chaleur d’Aubagne, on attendait beaucoup du choc entre Européens après des entrées en matière plutôt réussie pour Italie comme pour Ukraine. Avec une question cependant : la maîtrise affichée par l’Ukraine en ouverture était-elle reproductible face à un adversaire d’un calibre bien supérieur à la modeste Indonésie. La réponse apportée a été assez claire. Face à une Nazionale où tout avait été changé par rapport au premier match, les hommes de Ruslan Rotan ont livré une partition quasi parfaite, mélange de puissance collective, d’intelligence tactique et de talent. Emmenée notamment par Oleh Fedor dans le rôle du chef d’orchestre et Maxym Khlan dans celui du dynamiteur, l’Ukraine a donc exposé les failles italiennes, en particulier dans les couloirs, notamment du côté de Mattia Zanotti dont l’après-midi a été un long supplice. Les Bleus et Jaunes ont donc totalement déroulé, se créant toutes les situations et prenant le large au cours d’un second acte qui a vu l’Italie chercher à s’organiser, notamment dans un milieu débordé, sans jamais y parvenir. 4-0 score final, la Nazionale a encaissé sept buts en deux sorties mais cette fois n’a rien montré offensivement. Face à elle, l’Ukraine a donc largement confirmé et se présente comme le grand favori du tournoi.

Attendons tout de même de voir dans quelle direction ira le tenant du titre. Face à l’Indonésie, Panamá n’a pas eu à forcer et n’a jamais véritablement cherché à le faire. Les amateurs du Revello seront tout de même ravis d’avoir retrouvé un Ángel Orelien placé dans un fauteuil pour mener les siens, le joueur de l’USL Dunkerque s’offrant même un triplé, mais comme pour l’Ukraine en ouverture, on attendra de voir les jeunes Canaleros face à un adversaire bien plus coriace pour juger de leur capacité à défendre leur titre. Et ça tombe bien, le prochain rival se nomme Ukraine.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.