Sylvain Idangar

Suite de notre dossier consacré à la Thaï Premier League avec l’interview d’un français qui vient de la quitter : Sylvain Idangar.

Comme si l’histoire se résumait à une date : 8 décembre 2004, phase de poule de la Ligue des Champions. Un gamin de 20 ans marque son arrivée chez les pros : Sylvain Idangar inscrit le quatrième but de la leçon lyonnaise donnée au Sparta Prague. De quoi décoller ? Pas vraiment, noyé au sein d’un effectif pléthorique n’a d’autre solution qu’un départ pour espérer briller. S’en suivent un départ avec l’Arabie Saoudite, un passage à l’ES Sétif, tous deux avec succès, puis un retour discret (au sens médiatique) en France avant l’exil en Thaïlande. Aujourd’hui, à 28 ans, l’ancien lyonnais, qui vient de faire se retour en France (à l’AS Minguettes en CFA2), évoque sa carrière et la Thaïlande.

- Tout supporter lyonnais digne de ce nom se souvient de ce fameux but face au Sparta Prague un soir de 2004. Pourtant, ensuite, l’OL vous a conservé sans jamais vous faire jouer. Comment avez-vous vécu cette époque ? Avez-vous des regrets sur cette période ?

Je l’ai super mal vécu car quand on est jeune fougueux et plein de confiance en soi, ne plus avoir l’opportunité de prouver qu’on a notre carte à jouer aussi nous fait poser beaucoup de questions et au final douter. Donc oui j’ai beaucoup de regret surtout quand je vois les jeunes qui enchainent les matchs a seulement 20 ans, je me dis que je suis sorti pro à la mauvaise période.

- Pourquoi avoir quitté la France aussi vite ? N’était-ce pas un peu prématuré ou n’aviez-vous simplement pas d’autre choix ?

J’ai quitté la France tôt car je n’avais tout simplement pas de propositions intéressantes. Cela pouvait sembler prématuré mais déjà en 2007 cela sentait le début de crise en France donc je n’ai pas hésité à partir à l’étranger.

- Depuis janvier 2011 vous êtes arrivés en Thaïlande. Comment est-on repéré par des clubs thaïlandais ? Lorsque ce choix vous est proposé, hésitez-vous ?

Je suis arrivé en Thaïlande par l’intermédiaire d’un agent qui a présenté mon CV au club. Quand j’ai vu les installations, le stade, je n’ai pas hésité une seconde! Maintenant c’est vrai que si tu pars à l’étranger une ou deux saison, en France on t’oublie. Alors, je n’ai pas eu peur de retenter cette expérience exotique! Et puis c’est très enrichissant de profiter de sa passion et de son métier pour voir d’autres culture, d’autres façon de vivre et mentalité, humainement c’est le pied!

- Quelles-ont été vos premières impressions en découvrant la Thaïlande et la Thaï Premier League ? Comment décrirez-vous le championnat ? Y'a-t-il de grandes différences de niveau/moyens entre les différentes équipes ?

J’ai été très impressionné par la qualité technique des thaïlandais! C’est un bon championnat où le niveau augmente chaque année. Il y a 5 équipes avec de gros moyens et les autres se valent. Ils manquent juste la venue de quelques stars pour que ce championnat prenne une autre dimension et se hisse parmi les meilleurs en Asie.

- A l’échelon continental, la Thaïlande dispose de deux spots en Ligue des Champions et un club comme Buriram a surpris beaucoup de monde cette saison. Le parcours des clubs thaïlandais est-il suivi avec attention au pays ?

Le football thaïlandais est de plus en plus suivi dans le pays, les stades de plus en plus pleins et un public et des supporters passionnés à l’image de Buriram.

- Aujourd’hui, l’heure du retour en Europe a sonnée. Avez-vous toujours en tête de revenir un jour en France ?

Pour ce qui est du retour en France je ne me fais pas de films, je pense que les clubs de ligue 1 et ligue 2 ne chercheront pas à me voir même si sans aucune prétention je pense avoir le niveau d’y jouer mais bon l’avenir nous le dira! (NDLR : interview réalisée avant son arrivée à l'AS Minguettes)

- Avec le recul, quel bilan dressez-vous de votre passage en Thaïlande ?

Mon passage en Thaïlande a été une bonne expérience et j’ai pu voir derrière que beaucoup de joueurs français ont suivi et signer, c’est une bonne chose!

- Si vous deviez nous donner une raison de suivre le championnat thaïlandais : laquelle serait-elle ?

Suivez le football thaïlandais car dans quelques années ce seras là-bas ou les stars iront et ou le niveau de football dépassera certain championnat européen en perte de vitesse !!!!

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.