Christian Nadé

Fin de notre dossier consacré à la Thaï Premier League avec l’interview d’un français y évoluant : Christian Nadé.

Les supporters troyens se souviennent probablement de Christian Nadé. Ceux d’Arsenal aussi. Il n’a que 18 ans lorsqu’il foule pour la première fois une pelouse de Ligue 1 (face à Bastia) avant, quelques semaines plus tard, de s’offrir son premier but dans l’élite face à Landreau. Repéré par Raymond Domenech alors qu’il évolue en Ligue 2, il intègre l’équipe de France espoir avant de connaître de multiples pépins physiques. En fin de contrat, Christian Nadé s’envole pour l’Angleterre où, avec Sheffield, il s’illustrera notamment face à Arsenal (Lehmann et Touré doivent encore s’en souvenir), avant de s’envoler pour l’Ecosse, Chypre et, aujourd’hui, la Thailande. Il revient avec nous sur sa carrière et sur la Thaï Premier League

- Vous avez débuté très jeune à Troyes Après de multiples péripéties, vous ne prolongez pas à Troyes et partez en Angleterre, à seulement 22 ans. Aviez-vous des contacts en France ou l’étranger était-il votre choix numéro 1. Avec le recul, n’était-ce pas un peu tôt ?

J’ai commencé mon entrée dans le grand bain assez tôt. A la fin de mon contrat avec Troyes, j'avais certains contacts en ligue 1 française, notamment Bordeaux qui me voulait comme 3eme attaquant et d'autres (mais je ne suis plus très sûr de leurs noms). Troyes m'avait proposé de prolonger mon contrat avec un très bon salaire mais avec la demande de ces autres clubs j'ai refusé, ce qui a été une erreur pour moi parce que, selon mon agent, quelqu'un m’a saboté auprès des clubs qui étaient intéressés. Donc je suis revenu pour discuter de l'éventuel contrat que Troyes m'avait offert mais vu qu'il n'y avait plus de proposition, Troyes ne voulait plus me signer au même salaire et seulement après la reprise du championnat. Je suis donc parti en vacance sans club. Quelques semaines plus tard, un agent m'appelait pour me dire qu'un club anglais de Premier League voulait me faire signer. Pour faire court, j’ai accepté. Quitter la France n’était donc pas trop mon choix à ce moment-là, d’autant qu’un an plus tôt, j'avais refusé les avances du Milan AC.

- Depuis mai 2011 vous êtes arrivés en Thaïlande. Pourquoi décide-t-on de partir jouer en Thaïlande ?

Apres le championnat écossais, je me suis retrouvé à Chypre où la plupart des équipe payent les joueurs selon leur humeur et donc dans l'urgence de trouver un club. Un agent m'a proposé la Thaïlande et j'ai directement accepté. - Quelles-ont été vos premières impressions en découvrant la Thaïlande et la Thaï Premier League ? Le premier match que j'ai regardé en Thaïlande était Osotspa FC - Buriram et le niveau était très bon, surtout celui de Buriram. Donc, j'ai été très impressionné.

- Comment décrirez-vous le championnat ? Y'a-t-il de grandes différences de niveau/moyens entre les différentes équipes ?

Le championnat est très difficile mais malheureusement je pense, et j'espère ne pas me causer des problèmes, un petit peu corrompu. Il n’y'a pas vraiment de différences de niveau sur le terrain mais plus en dehors du terrain, surtout au niveau des budgets de chaque équipes.

- Où en est le football en Thaïlande ? Cherche-t-il à s’implanter et à se développer (comme il le fait en Chine par exemple ou encore en Australie depuis quelques années) ?

Oui je pense que le football thaïlandais mais plutôt le football asiatique est en pleine expansion en essayent de recruter des grands noms du football européen.

- A quel degré la culture foot est-elle présente au pays ? Comment décririez-vous le public thaïlandais ?

Le championnat thaïlandais est implanté à tous les niveaux, les thaïlandais sont vraiment passionnés de football. S’ils ne connaissent pas tous les joueurs, ils sont vraiment fanatiques mais dans le bon sens.

- Si vous deviez nous donner une raison de suivre le championnat thaïlandais : laquelle serait-elle ?

Le championnat thaïlandais est en championnat en devenir il y a plein de très bons joueurs qui, s’ils avaient de très bonnes connections et un peu plus d'envie, pourraient fréquenter les meilleurs championnats européens.

- A 28 ans, pensez-vous rester encore en Thaïlande la saison prochaine ou envisagez-vous de rentrer en Europe voire en France ?

Je ne sais pas encore on m'a proposé de signer de prolonger mais il y a un ou deux clubs anglais qui seraient intéressés pour me voir en essai dans les mois à venir.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.