Première manche de la Recopa Sudamericana 2018 et rien n’est encore joué entre les rouges d’Independiente et les tricolores du Grêmio. Tout se jouera au Brésil la semaine prochaine.

banlomag

34 ans après une finale de Libertadores gagnée par les Argentins, 22 ans après une Recopa gagnée par les Brésiliens, l’heure de la belle était venue avec la finale aller de l’édition 2018 qui se jouait au Libertadores de América. L’opération #TodoRojo fonctionnant à merveille, les hommes d’Ariel Holan arrivaient avec un magnifique équipement tout rouge et avaient clairement fait de cette finale un objectif, celui qui leur permettrait de rejoindre Boca en tête des Argentins les plus titrés à l’international. S’il fallait reconstruire un côté gauche au Rojo après les départ du capitaine Tagliafico et du joyau Barco, Independiente disposait de bien plus de certitudes que son adversaire. Car côté Grêmio, de nombreuses inconnues : entre le manque de rythme des héros de 2017, les absences, notamment celle d’Arthur, et la mauvaise dynamique d’un Gaúcho totalement manqué.

On s’attendait ainsi à une tornade rouge, on a finalement d’abord retrouvé l’intelligence et la maîtrise des hommes de Renato Gaúcho. Les premiers instants étaient en faveur de Grêmio qui contrôlait le début de partie et semblait avoir retrouvé ce qui avait fait sa force en 2017. Mais les occasions manquaient, la faute à des couloirs défaillants, l’absence de point d’ancrage devant et le manque d’idée. Alors, au plus fort de la domination territoriale du Grêmio, Independiente allait se réveiller : une frappe de Nico Domingo fuyait le cadre, une tête parfaite de Meza s’écrasait sur la barre. La tornade rouge s’abattait enfin, elle allait être calmée en deux temps en cinq minutes. D’abord sur une interception de Luan qui s’en allait tranquillement fixer Campaña pour ouvrir le score, ensuite sur un coup de coude idiot d’Emmanuel Gigliotti qui valait un rouge après VAR à un puma bien mal inspiré. Grêmio avait pris le dessus, menait 1-0 et jouait en supériorité, l’affaire paraissait bien engagée. Que nenni. Car Grêmio s’est alors arrêté de jouer et Independiente a retrouvé son style, le duo Menéndez – Benitez retrouvant une liberté de mouvement offensifs qu’il n’avait pas avec Gigliotti dans l’axe. Et Independiente est logiquement revenu grâce à un coup de pied arrêté de Fernando Gaibor. Le match était relancé, on s’attendait alors à un second acte enlevé entre deux équipes joueuses. Il n’en fut rien. La faute à des Argentins obnubilés par l’idée d’aller provoquer une exclusion dans les rangs adverses et des Brésiliens incapables d’écarter leur jeu, d’accélérer et de faire courir une équipe pourtant réduite à 10. Il y aura certes quelques situations en fin de rencontre mais rien n’évoluera. Independiente et Grêmio restent dos à dos, la belle n’a pas encore choisi son camp. Elle devra le faire la semaine prochaine.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.