Au terme d’une étonnante 10ème journée marquée par les résultats surprenants, Boca et River se retrouvent main dans la main en tête de la Primera Division. Et voilà que se profile une triplette de Superclásico !

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Boca et River, retour des géants

Un dimanche soir en Argentine. Pendant que River accueillait Banfield au Monumental, Boca se préparait à affronter une autre équipe du Sud de Buenos Aires : Lanús. Dans ce duel à distance entre rivaux croisés, le résultat fut identique. Au Monumental, Banfield n’a quasiment pas existé, emporté par la vague millonaria et un Fernando Cavenaghi exceptionnel. El Torito, qui aime décidément le Taladro – il avait célébré son 100ème but avec River face à Banfield, s’offre un doublé et une passe décisive et en profite ainsi pour entrer davantage dans l’histoire du club en rejoignant le top 10 des meilleurs buteurs de l’histoire de River. Les hommes de Gallardo s’imposent 4-1 et signent une cinquième victoire consécutive synonyme de première place. Mais River ne restait pas seul en tête bien longtemps. Concédant l’ouverture du score dans la première minute de jeu suite à une merveille de mouvement collectif du Granate, le 4-3-3 d’el Vasco Arruabarrena n’a pas craqué. Au contraire. Au meilleur des moments, au pic de la domination du Granate, un long ballon de Pérez était repris de la tête par Carrizo, Boca égalisait et retournait le match. Lanús démarrait fort la seconde période mais Boca allait de nouveau contrer et faire mal. Sur un corner pour le Granate, les Xeneizes partaient à toute vitesse vers les buts des locaux et Cristian Pavón marquait le but de 2-1. Si Lanús se procurait quelques situations, Boca contrôlait bien la partie avant de la tuer dans les arrêts de jeu sur un penalty obtenu et transformé par Nicolás Lodeiro.

Conséquence ? Non content de se croiser en huitièmes de finale de la Libertadores, Boca accueillera River lors de la prochaine journée du 3 mai pour un Superclásico entre punteros. Pour les amateurs de statistiques, ceci n’est arrivé qu’à quatre reprises dans l’histoire : Boca a gagné les deux premiers à la Bombonera (en 1962 et en 1965) alors que River a remporté les deux derniers, au Monumental (en 1969 et en 1999, dernier affrontement lors duquel Rodolfo Arruabarrena était titulaire côté Xeneizes).

Central et San Lorenzo craquent, week-end renversant

Si Boca et River partagent le fauteuil de leader, c’est aussi parce que Central et San Lorenzo ont cédé du terrain. Les Canallas arrachent le nul à La Plata face à Estudiantes alors que le Ciclón réussit le tour de force de s’incliner à Aldosivi, sans doute la tête tournée vers son dernier match de Libertadores. Tous deux se retrouvent donc désormais respectivement à deux et trois points des leaders, rejoints par la sensation du ce premier tiers de saison : Belgrano. Dans leur Kempes, les Piratas ont profité de la venue du faible Crucero del Norte pour continuer de capitaliser en s’imposant sur la plus petite des marges sur un but de m’ancien de Vélez, Mauro Óbolo. Le groupe de Zielinsky enchaîne ainsi une cinquième victoire consécutive, synonyme de troisième place.

La grande tendance du week-end restera les surprises et autres maux de tête occasionnés pour les parieurs du monde entier. Entre le Racing qui reste muet face à la Nueva Chicago, Independiente qui en fait de même chez lui face à un Argentinos annoncé victime expiatoire d’un Rojo en quête de victoire, le succès du solide Tigre au Duco face à Huracán ou encore celui du Gimnasia à Vélez, les surprises n’ont pas manqué

Mouvements sur les bancs

S’il est un autre domaine où la fin du premier tiers de la saison provoque quelques accélérations, c’est bien évidemment sur les bancs de touche. Alors que trois équipes seulement avaient jusqu’ici décidé de tout reprendre (Colón, la Nueva et Rafaela), en une semaine, l’Argentine nous a offert 4 nouveaux entraîneurs. Walter Perazzo abandonne le Titanic Olimpo, remplacé par Diego Osella qui promet « une équipe au rythme intense avec des transitions rapides entre phase défensive et offensive » (tout un programme quand on se souvient du niveau de jeu d’Olimpo depuis près d’un an) et croisera donc Gabriel Milito arrivé cette semaine sur le banc d’Estudiantes qui a décidé d’en finir avec la volonté de beau jeu prônée par Mauricio Pellegrino, ce dernier ayant déclaré « la décision est totalement injuste. On a parlé football pendant une heure et demi sans que les dirigeants n’arrivent à me dire qu’ils m’avaient viré ». Derniers changements de la semaine, Turu Flores s’assoit sur le banc de Defensa y Justicia alors que la défaite concédé par Arsenal à Sarmiento est celle de trop pour Martin Palermo qui voit arriver à sa place Roberto González qui s’occupera de l’équipe jusqu’à la Copa América et est arrivé avec une magnifique déclaration : « aujourd'hui nous sommes l'une des plus mauvaise équipe du pays. » Ambiance.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.