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Aujourd'hui, c’est au Monumental de River Plate que LO vous emmène pour la rencontre qui a eu lieu ce dimanche entre les Millionarios et Rosario Central. Stade mythique, club historique, ambiance chaude et le retour d'un certain Pablo Aimar, tous les ingrédients étaient réunis pour assister à un match de folie.

Le match étant prévu à 18 h 15 heure locale, direction la gare ferroviaire de Retiro sur les coups de 16 heures pour embarquer dans le train qui nous mènera à Nuñez le quartier résidentiel où se situe le Monumental, enceinte de River Plate. Le train est envahi de rouges et blancs. Trois stations plus tard, nous voilà à Nuñez. 1 h 30 avant le match, les rues sont déjà blindées et les fans locaux sirotent tranquillement leur Quilmes  et leur Fernet Coca histoire de se chauffer les cordes vocales avant le match. De notre côté, nous rejoignons notre tribune, non sans mal, après trois contrôles de billets et deux fouilles ! Rien que ça.

Nous voilà en platea alta (latérale haute) qui se situe juste à côté de la popular (virage) où loge « Los Borrachos del Tablon », Barra-Brava de River Plate. Tandis que le Monumental se chauffe au fur et à mesure avec les « El que no salta abandono » (Celui qui ne saute pas abandonne, en référence au huitième de finale retour de la Copa Libertadores à la Bombonera face à Boca – voir Ils ont tenté de nous voler le Superclásico) ou encore les « Vas a ver la Copa en la television », là pas besoin de traduction même pour les non bilingues, l'avant match sera plutôt amical avec une photo du Chacho Coudet sur l'écran géant. Lui, l'ancien idole, est désormais sur le banc de Rosario Central mais sera reçu et applaudit comme il se doit avant l'entrée des 22 acteurs. Deuxième bonne surprise avant le coup d'envoi, même si cela avait été annoncé dans la semaine en Argentine, nous apprenons que Pablo Aimar effectuera bel et bien son retour ce soir face aux Canallas, lui qui avait 16 ans et demi lorsqu'il a fait ses débuts professionnels pour River Plate et qui est surnommé ici Payaso, le Clown. Lors de son apparition sur la pelouse du stade de Nuñez, 14  ans plus tard, se dirigeant vers le banc de touche, les « Olé olé olé olé Pablo » résonneront dans un Monumental en fusion avant un Recibimiento de folie accompagné d'un feu d'artifice. Le match peut alors commencer.

Un amour de Teo, la vuelta et Mayada

River prend immédiatement la possession du ballon en début de rencontre. On sent les joueurs de la capitale supérieurs et cela va se confirmer dès la 14ème minute quand sur une magnifique transmission de Pisculichi, Teo vient déposer un amour de balle piqué au fond des filets de Central. 1-0, le stade explose. Les Millionarios seront ensuite un peu suffisant et pourront remercier un Barovero deux fois décisifs devant Nery Dominguez et un Cervi une fois de plus intenable dans cette première période. 1-0 ce sera le score à la pause. Au retour des vestiaires nous sommes assez surpris de voir que Coudet sort celui qui fut son meilleur élément en première période, Cervi, en lieu et place de Colman. Au fil des minutes, nous nous apercevrons que ce fut une erreur, Coudet sûrement aussi et sera gagné par sa nervosité ce faisant expulser pour protestations incessantes envers l'arbitre de la rencontre, Nestor Pitana. Chacho aura tout de même une nouvelle fois le droit à l'ovation du Monumental.

Puis, l’instant que tout supporter de River Plate attendait arriva. 75ème minute, Marcelo Gallardo donne une dernière accolade à Pablo Aimar, el Payaso entre à la place de Pisculichi. Le Monumental est debout pour saluer la vuelta (le retour) du gamin de Cordoba, apparu pour la première fois dans ce stade le 11 août 1996. Le plus beau moment d'émotion de la soirée. L'image est belle et à chaque ballon touché, el Payaso sera ovationné. Pour couronner le tout, Mayada fait le break en toute fin de match assurant un succès 2-0 pour River Plate. River s’impose et réalise une superbe opération au classement, revenant à trois points du leader (avec un match de retard). Mais ce soir, au Monumental, le plus important était ailleurs.