Les semaines se suivent, se ressemblent et rapprochent Boca du titre. Une nouvelle fois grands vainqueurs du week-end, les Xeneizes ont creusé l’écart sur les poursuivants.

Boca s’échappe, Central rêve de Libertadores

Passé devant après le week-end des clásicos, Boca avait surfé sur les polémiques la semaine passée pour conserver son fauteuil de leader. La 26e journée lui aura permis de conforter son avance sans la moindre discussion possible. A la Bombonera, les joueurs d’el Vasco Arruabarrena accueillait l’une des équipes du moment, le Banfield du bielsiste Claudio Vivas et sa triplette Cazares – Cuero – Simeone synonyme de tous les dangers. De danger, il n’y en aura pas eu. Car d’entrée de partie, Boca prenait le contrôle du match et une-deux Bentancur – Calleri permettait à Peruzzi de dessiner un triangle et de nettoyer la lucarne de Bologna dès la quatrième minute. Boca pouvait alors gérer le match, profitant des espaces laissés entre les lignes par un Banfield qui passait son temps à courir après le ballon et ne parvenait à se montrer dangereux. Mais finalement, les Xeneizes ne parvenaient à creuser l’écart et devaient attendre le second acte pour y parvenir. Quelques minutes après l’exclusion de Nahuel Yeri, Jonathan Calleri offrait le but du break sur un corner avant de délivrer un caviar à Tevez pour un 3-0 à l’image de ce que fut la rencontre, un match à sens unique. Ce succès permettait ainsi à Boca de creuser l’écart sur San Lorenzo.

Car la veille, San Lorenzo a calé. Eliminé en Coupe la semaine passée face à un Racing sur qui le Ciclón avait ensuite pris sa revanche, le groupe de Bauza a montré ses limites. Privé de Leandro Romagnoli et Sebastián Blanco, avec Pitu Barrientos sur le banc, le Ciclón se retrouvait à cours de cartouches offensives et d’esprit créatif et laissait le jeu à un Matador bien plus convaincant, emmené par un Sebastián Rincón danger numéro un pour l’arrière garde de Bauza. Mais comme souvent cette saison, sans pour autant le mériter, San Lorenzo ouvrait le score en début de seconde période sur une tête de Cauteruccio consécutive à un amour de centre de Buffarini. Le plus dur était fait pour l’actuel dauphin de Boca qui allait ensuite fermer la boutique. Pensait-on. Car malgré à une défense de fer, le Ciclón allait craquer en fin de rencontre sur un mouvement collectif parfait conclu de la tête par Rincón. Tigre arrachait un nul mérité qui relègue ainsi San Lorenzo à quatre points de Boca.

Et si les espoirs de titre ont pris un coup dans l’aile pour les Cuervos, le danger pourrait bien venir de derrière. Trois jours après avoir retourné Estudiantes en Copa Argentina, les Canallas de Coudet se sont offert l’autre équipe de La Plata, le Gimnasia en y ajoutant la manière. Car si le Lobo de Troglio n’était en rien une simple victime expiatoire, la bande à Rubén, une nouvelle fois double buteur, n’a pas fait dans la demi-mesure. Quatre buts, un match plié avant la pause, Central, qui était jusqu’ici connu pour être un diesel, a fait l’étalage de son talent collectif et peut enfin retrouver son diamant Franco Cervi, entré à l’heure de jeu, à quelques jours d’un duel annoncé décisif dans la course au titre face à San Lorenzo au Nuevo Gasometro. Revenu à deux points du Ciclón, Central peut en effet encore se lancer à l’assaut de Boca, à six points, qui se déplacera au Racing dans 15 jours, deux semaines avant de se rendre au Gigante de Arroyito. Si les deux équipes n’ont alors que trois points d’écart, l’ambiance risquerait d’être assez exceptionnelle, le peuple Canallas courant après un titre depuis près de 30 ans.

Enorme bagarre pour les accessits

Derrière, si River, qui s’impose sans forcer avec une équipe bis à Crucero del Norte, n’est plus véritablement concerné par le championnat, la bagarre pour les Liguilla s’annonce terrible. Elle tourne autour de deux points chauds : la frontière Libertadores – Sudamericana, et la frontière ventre mou – Sudamericana.

Le premier point concerne véritablement six équipes (on exclut donc River, déjà qualifié) avec pour le Racing, la possibilité de creuser l’écart en cas de succès face à Godoy Cruz ce mercredi. Mais d’Independiente, qui a totalement oublié la défaite depuis l’arrivée de Pellegrino, le Rojo allant chercher un bon nul à la Fortaleza face à Lanús qui rate ainsi une occasion de se mêler à cette lutte, à Estudiantes, qui bien que piégé par Newell’s en clôture de la journée (victoire de la Lepra 2-0 à La Plata), ils sont cinq à se tenir en trois points, cinq sous la menace d’un Quilmes inarrêtable depuis mi-juillet avec ses sept victoires et deux nuls et qui se verrait bien coiffer tout ce petit monde au poteau (même si le retard parfait tout de même conséquent).

Le deuxième point est tout aussi ouvert, les équipes tournant dans cette zone du classement, la dix-huitième place, étant par définition loin d’être les plus régulières. Ainsi, de Sarmiento, dix-septième, à Colón, vingt-sixième, ils sont dix à se tenir en six points avec dans leurs rangs des Vélez et autre Huracán, mauvaises surprises de la saison. Même Godoy, qui se sépare de Gabriel Heinze, peut se relancer dans cette course s’il parvient à inverser le match de retard qu’il doit disputer face au Racing. Seule certitude finalement, Crucero del Norte et Nueva Chicago ne joueront plus rien dans ce championnat. Tous deux devraient retrouver la Primera B la saison prochaine, l’officialisation n’étant qu’une question d’heure.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.