Qui pourra faire tomber le leader de Primera División ? Au fil des semaines, malgré l’adversité, Estudiantes résiste à tout. Et continue de grappiller des points. Mais derrière, Boca prend les commandes de la révolte.

On prédisait bien des dangers pour le leader. Déplacé au Ducó en raison d’un concert au Monumental, le choc de la journée opposant l’ambitieux River à l’imprenable Estudiantes n’aura finalement apporté qu’une démonstration supplémentaire de ce qui fait la force des Pinchas. Laissant le ballon à ses adversaires, s’obstinant à réduire les espaces et à profiter au maximum des contres, utilisant à la perfection des couloirs, Estudiantes allait finalement se procurer la meilleure occasion du premier acte, la tête de l’ancien millonario Augusto Solari s’écrasant sur la barre. Mais alors qu’on pensait le match bloqué, River allait basculer en tête, Mayada obtenant un penalty pour une faute de Desábato. Alario ouvrait ainsi le score, au retour des vestiaires, le Millo appuyait mais el Pity Martínez et Arturo Mina tombaient sur un Sappa infranchissable. C’est alors que les Pinchas allait frapper, toujours aussi prompts à profiter de la moindre erreur. Une mauvaise passe de l’excellent Jorge Moreira profitait à Auzqui qui lançait Jeisson Vargas. La pépite chilienne décochait une merveille de centre qu’Auzqui coupait, Estudiantes était ainsi revenu au score. River allait ensuite se procurer quelques situations mais les hommes de Vivas verrouillaient le match. 1-1, Estudiantes résiste et grappille.

Car derrière, Newell’s se déplaçait au Cilindro et a subi la loi du Racing. Si les deux équipes se craignait, entraînant un début de match sous forme de round d’observation, il fallait deux mises au sol de Lisandro López pour enflammer le Cilindro et lancer véritablement la partie. Alors que le premier acte touchait à sa fin, el Pulpito González trouvait une merveille de passe pour lancer Bou. La Pantera, à l’extrême limite du hors-jeu, s’en allait ainsi ouvrir le score. La réplique de la Lepra d’Osella ne tardait pas, Mauro Formica concluant un magnifique mouvement à trois initié par le duo Advincula – Quignón. Tout était à refaire, le Racing allait de nouveau utiliser la carte Bou. Lancé par Romero, la Pantera s’en allait redonner l’avantage aux siens. Le second acte tournait en faveur des visiteurs mais Amoroso gâchait deux occasions de ramener la Lepra au score. Tevez servait ensuite Formica qui voyait son but refusé pour un hors-jeu plus que limite (encore un), rien n’y faisait alors, le Racing décrochait les trois points qui lui permettent de recoller au général.

Conséquence, Estudiantes parvient à sortir du week-end en ayant accentué son avance d’un petit point. Deuxième conséquence, si River manque l’opportunité de recoller au général, derrière le leader, tout le monde se regroupe et un nouveau dauphin s’installe. Ce dauphin, c’est Boca. Incapable de gagner le moindre match à l’extérieur depuis février dernier en championnat (soit une série de 10 matchs), Boca Juniors a parfaitement exploité les failles d’un Gimnasia qui semblait plus décidé à donner des coups et réclamer auprès de l’arbitre qu’à jouer. Après une demi-heure serrée, Boca ouvrait la marque sur un mouvement initié (de la main) par Carlitos Tevez et sur lequel les joueurs du Lobo s’arrêtaient pour demander une main. Benedetto n’en demandait pas moins et faisait trembler les filets une première fois. Histoire d’enfoncer le clou, sur l’action, Ramiro Carrera insultait l’arbitre et était exclu. A 10 le Gimnasia buvait la tasse. Quatre minutes plus tard, un mouvement collectif parfait des Xeneizes aboutissait au doublé de Pipa, juste avant de rentrer aux vestiaires, Cristian Pavón enroulait, 3-0, le match était plié. Boca gérait le second acte et en mettant fin à sa série noire, se retrouve désormais deuxième à cinq points du leader.

Dans son sillage, les Xeneizes entraînent un San Lorenzo qui n’aura pas eu à forcer face à la machine à faire déjouer qu’est le Huracán version Caruso Lombardi. Machine à faire déjouer au point que la première demi-heure était d’une tristesse absolue, tout juste égayée par une merveille de remontée de Cauteruccio, bien aidé par l’absence totale d’envie de venir défendre sur lui des joueurs du Globo et qui, au bout de ses 60 mètres de course, s’en allait ouvrir le score pour le Ciclón. Le match était alors lancé. Le Globo se mettait à jouer et San Torrico sortait un but de Pussetto. Dès le retour des vestiaires, San Lorenzo obtenait un penalty pour une main de Nervo mais le miracle se produisait, Marcos Díaz devenait le deuxième gardien de l’histoire à sortir un penalty de Nestor Ortigoza. L’espoir ne durait qu’un temps pour le Globo. Trois minutes plus tard, Pato Toranzo était exclu pour une faute sur Belluschi, Blanco allait ensuite slalomer dans la surface du Globo, 2-0, le match était plié. San Lorenzo s’impose et reste au contact du groupe des poursuivants, laissant Huracán dans les profondeurs du classement. Un Globo qui n’a gagné qu’un seul des cinq matchs dirigés par le Mourinho argentin.

Ailleurs, signalons la belle affaire réalisée par Colón, vainqueur d’un Arsenal toujours aussi inquiétant, et surtout de Talleres qui a semble-t-il pris la mesure de la Primera División en s’offrant un quatrième succès consécutif en championnat et prenant place dans le top 10. Un top 10 dans lequel Lanús entre enfin. Le champion sortant s’impose sur la pelouse de Sarmiento et revient à dix points du leader. Un top 10 duquel Rosario Central est pour l’instant exclu après son nouveau résultat nul concédé au Gigante face à Independiente. Les Canallas se déplaceront à la Bombonera pour des retrouvailles annoncées bouillante face à Boca, leur victime en Copa Argentina.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.