endant que les deux géants Boca et River laissent des points sur le bord de la route, les autres leaders en profitent. Au soir de la 21e journée de, le championnat est plus serré que jamais.

Boca et River freinés

Ç’aurait dû être un week-end tranquille pour les deux géants argentins. Certes Boca se déplaçait mais le déplacement à Rafaela n’annonçait en rien un grand danger, les Cremas n’ayant gagné qu’un seul match en 2017, un duel face à Arsenal, la lanterne rouge aux onze points pris sur 60 (voire même sur 63, el Arse ayant de nouveau perdu ce week-end face à Independiente). Alors, comme le week-end précédent, les hommes de Barros Schelotto jouaient avec la pression du résultat, décuplée par le mauvais nul concédé à la Bombonera face à Patronato. Et face à la lanterne rouge du promedio, cela s’est vu. Car sur le petit terrain de Rafaela, le genre de stade qui n’est pas propice à offrir des espaces aux adversaires, Boca n’a pas trouvé la réponse dans le jeu. Les deux formations ont souvent abusé de longs ballons pendant les 45 premières minutes, les Xeneizes ne parvenant pas à déstabiliser une équipe armée pour gratter le moindre point dans sa lutte pour le maintien. Ni Barrios, ni Pablo Pérez, ni Bentancur ne sont parvenus à trouver la justesse nécessaire à fluidifier le jeu de Boca, perdant bon nombre de ballon et générant ainsi quelques dangers sur les cages de Rossi notamment par Gabriel Gudiño. Juste avant la pause, Zuqui se procurait la meilleure occasion du premier acte pour Boca et annonçait le début de la deuxième mi-temps, une période au cours de laquelle Boca allait montrer de bien meilleures intentions. Malheureusement, ces belles intentions ne trouvaient pas de reflet dans le jeu, Boca ne se procurant finalement qu’une seule vraie occasion des pieds de Pablo Pérez. Pour le reste, le match est resté fermé, Rafaela ne cherchant qu’à réduire au maximum le moindre espace pour gratter son point contre un gros. Mission accomplie, Boca est freiné et voit le danger se rapprocher.

bentancur

L’occasion était donc belle pour son plus grand rival River Plate de revenir à quatre points. D’autant que dans le cadre de la 21e journée, le Millo accueillait Sarmiento, avant-dernier au promedio. Là encore, il ne devait pas y avoir photo. Et il n’y a pas eu photo. D’entrée de partie, les hommes de Gallardo ont pris le contrôle du match, appuyant souvent côté droit avec Nacho Fernández aux commandes et le duo Sebastián Driussi – Gonzalo Martínez bougeant sur tous les fronts de l’attaque. Les occasions se sont ainsi succédées alors que côté Verde, on s’appliquait à faire passer quelques frissons lors de contres bien menés, à l’image de l’occasion offerte à Gervasio Núñez. Reste que les meilleures situations étaient sur les buts d’un Chiarini qui brillait face à Alario, privant l’avant-centre de River d’un but qui lui semblait promis. On se disait alors que ce n’était qu’une question de temps, qu’à partir du moment où River ouvrirait le score, le plus dur serait fait. Ainsi, lorsque Driussi ouvrait le score dès le retour des vestiaires, on s’attendait au pire pour le Sarmiento de Teté Quiroz. D’autant que la pression était incessante, River dominant totalement. Mais gâchant ses derniers gestes, butant aussi sur un énorme Chiarini, River ne parvenait à tuer le match. Il allait le payer. Car sur un des rares ballons trainant dans sa surface, le Millo voyait Pérez Godoy armer un lob improbable qui trompait Batalla. Il restait alors huit minutes, jamais River n’allait parvenir à réaccélérer pour décrocher une victoire qui aurait été logique. Et voilà comment le Millo rate l’occasion de prendre place sur le podium.

Racing et Colón se rapprochent

Car devant, si Newell’s a assuré en allant punir Aldosivi, Estudiantes a cédé du terrain face à un mal classé, piégé par Huracán au moment où les Pinchas célébraient leur ouverture du score. Comme San Lorenzo est aussi tombé ce week-end, chez lui face à Temperley, il faut regarder derrière pour trouver les grands gagnants du week-end. Premier des deux grands vainqueurs de la semaine 21, l’inarrêtable Colón version Eduardo Domínguez. En s’imposant à dix contre onze face à Tigre, le Sabalero poursuit une incroyable série depuis l’arrivée de l’ancien coach d’Huracán : six victoires consécutives avec un seul but encaissé. Deuxième grand vainqueur, le Racing est venu à bout de l’Atlético Tucumán au terme d’un match fou, la partidazo du week-end. Tout débutait par le côté jour du Racing, son énorme potentiel offensif. Un centre de Bou, une reprise de Diego González et le Cilindro pouvait s’embraser une première fois alors que le premier quart d’heure n’était pas terminé. Mais rapidement, le côté nuit était exposé, ses errances défensives. Pillud commettait une faute sur Leandro González, le Decano revenait dans le match grâce à la Pulguita Luis Rodríguez. Face à un Tucumán joueur et ambitieux, le Racing peinait à se montrer dangereux. Il y parvenait sur coup de pied arrêté, Acuña trouvant Miguel Barbieri sur corner pour permettre aux hommes de Cocca de virer en tête à la pause. Mais une fois de plus, le Racing ne conservait pas son avance. Dès le retour des vestiaires, Fabio Alvarez filait côté droit et trouvait Leandro González pour le 2-2. Le suspense était total, la course poursuite lancée. Le Racing allait donc encore se reposer sur ses offensifs. Gustavo Bou se transformait en héros du soir, inscrivant le but du 3-2 quasi immédiatement, Marco Torsiglieri scellait l’affaire en coupant un nouveau corner d’Acuña. Mais il était dit que le Racing ne sait pas gagner sans souffrance. Aussi, lorsque Pablo Lavallén envoyait Gonzalo Ontivero yt Guillermo Acosta sur le terrain, le Decano reprenait sa marche en avant, réduisait l’écart et offrait un dernier quart d’heure de tension pour les hinchas de La Academia. Rodríguez servait Acosta dont la frappe enroulée, qui avait totalement scotché Orion frôlait le poteau droit, le plus dur était fait, le Racing est revenu sur River et fait partie du club des équipes à 39 points, à trois longueurs de Newell’s, six de Boca.

colon

Ailleurs, la menace Independiente reste grande. Le Rojo a disposé d’Arsenal et se retrouve à cinq points du podium avec un match de retard à disputer. Pendant que le champion sortant s’écroule, trois équipes se rapprochent des places pour la Sudamericana. Rosario Central ne perd plus, s’offre le Gimnasia et signe ainsi une troisième victoire de rang qui replace les Canallas aux portes du top 10, Defensa y Justicia version Beccacece fonctionne en s’offrant le Granate et revient désormais à six points d’une place en Sudamericana (avec lui aussi un match de retard). A noter enfin la précieuse victoire d’Olimpo face à Patronato qui permet aux Aurinegros de quitter la zone rouge au promedio, zone dans laquelle Quilmes vient ainsi de faire son entrée, poussant le club davantage dans la crise.

Les buts 

Résultats

argj21r

Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.