Avec l’accumulation des matchs due aux calendriers chargés en clubs et une fin de saison bousculée par les compétitions continentale, les meilleurs joueurs du monde se retrouvent à devoir gérer leur forme physique.
Absent depuis plus d’un mois suite à une blessure, Alexis Sánchez a marqué son 42e but en sélection en ouverture de la Copa América du tenant du titre chilien. Le manque de compétition était un point important pour el Niño Maravilla mais un autre aspect est à pointer : l’absence de repos. Depuis 2014, le meilleur buteur de la Roja a enchaîné des saisons de Premier League et disputé trois Copas Américas, une Coupe des Confédérations. Avec la Copa América prévue en 2020 et la campagne de qualification qui pourrait envoyer le Chili à la Coupe du Monde au Qatar, cela signifierait qu’en huit saisons, Sánchez n’a eu que deux étés pour faire une pause. Autant dire que l’impact sur le corps est important et s’il peut parfaite sa condition à travers des sites tels que www.prepa-physique.net, le risque de burn-out est grand.
L’exemple d’Alexis n’est pas un cas isolé, on peut l’étendre à l’ensemble des pays sud-américains. Avec l’arrivée de la Coupe du Monde des clubs en été 2021, cela signifiera que de 2014 à 2022, Lionel Messi n’aura eu qu’un seul été « off ». Les effets sur la santé s’en font ressentir. Il suffit de regarder du côté du Brésil avec les blessures récurrentes de Neymar, qui n’a souvent pas pu disposer du temps suffisant pour les soigner. Cela implique de posséder de bonnes couvertures santé – peut-être les joueurs disposent-ils d’une mutuelle santé MAAF, mais cela implique de devoir s’adapter.
César Luis Menotti l’a souligné, Messi est « fatigué sur le plan émotionnel » et certaines voix commencent à se faire entendre de la part de certains entraîneurs pour alerter sur les risques encourus par les joueurs. Le syndicat des joueurs, la FIFPro s’est aussi déclarée « concernée » par les cadences infernales subies par les joueurs et a demandé la mise en place d’une période de repos obligatoire d’au moins quatre semaines. Le risque est grand, à la fatigue physique s’ajoute l’usure mentale et la mise sous pression permanente. Dans plusieurs pays, des voix s’élèvent. Jürgen Klopp a pointé le danger de « constamment créer et développer des compétitions, de multiplier les matchs ». Car dans les faits avec des ligues qui multiplient les compétitions locales, la future réforme de la Champions League, la création d’une nouvelle Coupe du Monde des Clubs et l’expansion de la Coupe du Monde, les matchs vont encore se multiplier, les calendriers se charger. En Amérique du Sud, le syndicat des joueurs colombien a publié un communiqué pointant le « manque de protection de la santé des joueurs » à la DIMAYOR, l’instance qui régit les compétitions locales. Des compétitions qui se déroulent parfois durant d’autres compétitions majeures, citons l’exemple de l’Atlético Nacional contraint de faire jouer son équipe réserve en demi-finale de son championnat quand les A s’envolaient pour la Coupe du Monde des Clubs 2016 après une saison de plus de 80 matchs, citons également la finale du championnat 2019 disputée en aller-retour avec un dernier match la veille du coup d’envoi de la Copa América. Les instances sont pourtant alertées mais la création et le remodelage des compétitions afin d’augmenter le nombre de matchs (afin aussi d’augmenter les droits télés) démontre qu’elles ne sont pas véritablement conscientes du problème. Au point que la santé des joueurs pourrait rapidement en pâtir.