Dernière session de l’ouverture des groupes avec le C qui s’était donné rendez-vous à Fos-sur-Mer. Un rendez-vous placé sous le signe du beau football et de l’ambiance.

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Guide du tournoi

Les matchs du jour

Après une journée plutôt laborieuse sur le plan du football, le Tournoi Maurice Revello quittait temporairement Aubagne pour se rendre à Fos-sur-Mer afin de lancer le Groupe C. Un groupe qui ouvrait avec une affiche que l’on imaginait assez déséquilibrée sur le papier : les U19 japonais affrontaient les U23 algériens. L’impression est d’abord confirmée par un début de match très sérieux des Fennecs qui s’installent rapidement dans le match et commence à se créer plusieurs situations, toutes parfaitement sorties par Ryoya Kimura. Mais le Japon résiste et s’adapte, même s’il souffre notamment face au flanc gauche algérien où le trio Bekkouche – Bouras – Boulbina fait de sérieux dégâts. Petit à petit, le duo Zento Uno, Riku Yamane commence à prendre le rythme de la rencontre, le Japon parvient à sortir proprement et s’appuyer sur l’activité et le sens du jeu de Sota Kitano et les percussions de Yugo Masukake pour s’offrir quelques situations en contre. Car l’Algérie domine ce premier acte très animé et peut finalement regretter de ne pas rentrer aux vestiaires avec un avantage au score. D’autant que dès le retour, Nouredinne Ould Ali change ses hommes : Bouras, pourtant excellent, cède sa place à Titraoui, Belkhir, mois en vue, est remplacé par Neghli. Deux minutes plus tard, l’excellent Guermouche, parfait dans son rôle de pivot, est remplacé par Bakrar. Le temps de s’organiser véritablement, l’Algérie se retrouve menée. Le but japonais intervient sur une double erreur défensive : une tête en retrait mal dosée de Bakrar lobe deux de ses coéquipiers. Kitano a parfaitement lu la trajectoire, il remporte son face à face avec le portier algérien. La suite ? Une pression incessante des Fennecs, un Adil Boulbina aussi parfait dans le jeu que maladroit voire malchanceux devant le but et au final une énorme frustration pour une Algérie qui se met en danger d’entrée de tournoi.

Si le match opposant Japon et Algérie avait déjà été fort en termes de football et d’émotions, la suite allait s’avérer encore plus folle. Les tribunes se garnissant – surtout la nôtre à l’ombre – l’ambiance montait à l’heure du tout premier match de l’histoire d’une sélection comorienne hors d’Afrique. Les Comores affrontaient une équipe dont l’ambition se lisait à l’échauffement puis dans l’intensité d’un hymne terminé a capella : la Colombie. Traduction immédiate sur le terrain, le début de match voyait les Cafeteros bondir sur leur adversaire, presser et imposer leur rythme. Et surtout, frappaient d’entrée sur une action que l’on allait revoir de nombreuses fois dans la rencontre : fixation côté gauche, l’ailier qui se replie vers son latéral pour attirer son défenseur et permettre à Puerta de prendre la profondeur dans le dos. Le n°8 colombien pouvait alors ajuster un centre parfait pour celui qui allait être le meilleur colombien du match, Alexis Manyoma, qui ouvrait le score. Ce but aurait pu assommer les Comores, il a fini par les libérer, bien aidés qu’ils furent par la magnifique égalisation signée Zaid Amir dix minutes plus tard. Le match s’équilibrait alors, les Cœlacanthes se montraient solides défensivement, voyant les Tomás Ángel et autre Luis Angulo se montrer maladroits, et surtout, conduits par un Anfane Ahamada Mze absolument impérial au milieu, parvenaient à se montrer dangereux. Les deux équipes restaient dos-à-dos à la pause, au retour des vestiaires, la Colombie reprenait sa domination, s’en remettait beaucoup en son maître à jouer Manyoma et aux percées de Daniel Luna, mais manquait toujours de réalisme. Pire, après la pause fraicheur, les Comores recommençaient à se montrer menaçantes, les Coelacanthes allaient même avoir la dernière grosse occasion du match lorsqu’Ibtoihi Hadari se présentait seul face à Castillo mais manquait le cadre. Il était dit que ce match disputé dans une superbe ambiance irait jusqu’au bout du suspense : tout se jouait aux tirs au but, Pandor sortant la dernière tentative colombienne dans la frénésie générale et offrant ainsi le point de bonus aux Comores. Un point célébré comme une victoire.

En images

Photos : Jordan Bozonnet/Lucarne Opposée

Programme du jour

14 heures : Panamá – Argentine

17h30 : France – Arabie saoudite

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.