Alors que le Mexique s'offre une place sur le podium, la France parvient à se sortir du piège vinotinto et décroche son treizième titre.

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Avant le dénouement du tournoi, la parole était donnée aux deux vaincus des demies. Alors que la chaleur était intense, Mexique et Colombie allaient se battre pour une place sur le podium. Se battre, la Colombie l’a beaucoup fait, plus qu’il n’en faut. Rapidement, le Tri prend le contrôle technique de la rencontre, Benjamin Galdames règne sur le milieu, Efraín Álvarez peut s’amuser à distiller quelques caviars de son fabuleux pied gauche. Le Mexique s’installe, la Colombie plie et finit par rompre au quart d’heure sur une tête de Santi Muñoz. Si les Cafeteros tentent de réagir en début de second acte, Héctor Cardenás changeant de système à l’heure de jeu, rien n’y fait. Le Tri est supérieur collectivement, tactiquement et techniquement, il enfonce le clou à vingt-cinq minutes de la fin du pied gauche du pensionnaire du LA Galaxy. Le match vire dès lors au contrôle côté Mexique, qui aurait pu ajouter quelques buts, à la frustration côté Colombie qui se montre de nouveau nerveuse et finit par logiquement se retrouver en double infériorité. Le Mexique monte sur le podium, la Colombie quant à elle devra apprendre à faire passer le football avant la simple garra.

Place alors à la grande finale du tournoi qui voyait la logique triompher, France et Venezuela ayant été les deux meilleures formations sur ce tournoi. On s’attendait à voir des Bleuets prendre rapidement le jeu en main, la surprise a été grande pour bon nombre de spectateurs surpris par l’intensité du pressing mis par la Vinotinto qui ne laissait aucun espace aux joueurs clés du milieu de l’équipe de France pour s’exprimer. Au final du premier acte : une ouverture du score rapide signée du diamant Telasco Segovia, plusieurs situations mal gérées par les hommes de Bocha Batista (avec parfois des hors-jeu à la limite) et une seule véritable opportunité pour les Bleuets, un coup franc d’Aouchiche envoyé sur la barre. Si bien que l’équation semblait compliquée à résoudre pour Bernard Diomède avec une équipe bousculée au milieu et mise sous danger derrière. Le tout, sans parvenir à trouver de l’espace pour ses deux A du milieu, Aouchiche et Akliouche, et des opportunités pour Sékou Mara. Au retour des vestiaires, on voyait d’abord Mara revenir avec une énorme poche de glace sur la cuisse. La surprise était rapide, trois changements côtés Bleuets avec la sortie de son meilleur buteur et deux autres changements : la taille de Richardson au milieu, Sildillia et sa percussion dans le couloir droit. Pour remplacer Mara, Diomède fait le choix de Nathanaël Mbuku. Choix payant. Les Bleuets pressent davantage en début de second acte revienne sur une percée d’un Akliouche qui trouve enfin des espaces pour se libérer. 54e minute, la France est revenue. Elle resserre alors l’étreinte sur un Venezuela qui commence à peiner physiquement et commet quelques fautes, parfois abusivement sanctionné d’un avertissement. Cette pluie de cartons jaunes aura une conséquence : doublement averti, Ruiz est exclu à l’entrée du dernier quart d’heure. Trois minutes plus tard, Sildillia joue rapidement une touche parfaite dans les pieds de Mbuku, le Rémois ajuste Rodríguez et offre à l’équipe de France son treizième titre dans le tournoi.

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Photos : Jordan Bozonnet, Nicolas Cougot/Lucarne Opposée

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.