Coup d’envoi du 49e Tournoi Maurice Revello avec d’entrée de partie, les deux finalistes 2022 qui ont été rappelés à la réalité.

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Un an après avoir vu la France s’imposer en finale face au Venezuela, le Tournoi Maurice Revello retrouvait ses deux finalistes pour ouvrir la 49e édition du tournoi. Premiers à entrer en lice, les Vénézuéliens revenaient avec une grande majorité du groupe qui avait déjà brillé sur les terres du sud de la France l’an passé – quatorze membres – et devait croiser le fer avec un Costa Rica qui s’annonçait intéressant après de longues semaines de préparation.

Si la Vinotinto a rapidement pris le contrôle de la partie, elle a d’abord buté sur un excellent Alexandre Lezcano avant de souffrir notamment au milieu de terrain – les finalistes 2022 se retrouvant souvent sur deux lignes – et commencer à s’exposer quelque peu, notamment lorsque le ballon passait par les pieds d’un Brandon Aguilera toujours parfait dans ses choix. Si le Costa Rica peinait tout de même à se montrer dangereux, le complémentaire duo Ferro – Aramburu fonctionnant à merveille, le piège se sentait. Aussi, à la pause, Ricardo Valino bougeait ses pièces et faisait notamment entrer Yerson Chacón qui apportait immédiatement un relai supplémentaire au milieu et aidait à la fluidité. C’est pourtant ce moment que les Ticos choisissaient pour refermer leur piège : Jesus Paz fauchait Alvaro Zamora, Brandon Aguilera transformait la sentence sur le penalty qui s’en suivait et les Ticos prenaient les devants. Le Venezuela ne cédait pour autant pas à la panique et revenait rapidement dans la rencontre, Luifer Hernández reprenant victorieusement un corner de Bryant Ortega. La suite du match voyait la Vinotinto poursuivre sa domination, se créer une multitude d’opportunités mais buter systématiquement sur un excellent Lezcano. Le portier tico se muait en héros de la soirée, sortant ensuite victorieusement de la séance de tirs au but, offrant ainsi un point supplémentaire aux siens.

Le finaliste piégé, la France entrait ensuite en lice face à une Arabie saoudite qui s’annonçait bien plus dangereuse que l’an passé. D’autant que le casse-tête était réel pour Bernard Diomède qui ne pouvait compter que sur quatorze joueurs au coup d’envoi, certains étant arrivés quelques heures seulement avant le début de la rencontre. Cela s’est vu dans le jeu. Le 5-2-3 français n’a jamais trouvé de fluidité, passant son temps à ne faire que trop souvent miser sur la vitesse de ses ailiers pour se montrer menaçant, abusant d’une recherche de profondeur qui ne perturbait pas outre mesure les Saoudiens. C’est tout de même sur l’une de ces actions que les Bleuets ouvraient la marque, mais la réplique saoudienne ne tardait pas et les hommes de Saad Al-Sheri retournaient la rencontre, d’abord sur penalty, ensuite sur une action limpide conclue par un retourné sur la barre et une tête dans le but vide. En difficulté, notamment sur le côté droit de sa défense, la France s’exposaient bien trop souvent et même si elle s’offrait une jolie réaction dans le dernier tiers du match, portée par un excellent Mathys Tel, parfait dans son rôle de capitaine, elle ne pouvait qu’arracher un nul synonyme de tirs au but. La séance s’éternisait et voyait finalement l’Arabie saoudite s’imposer, juste récompense d’une partie globalement bien maîtrisée.

 

Photos : Jordan Bozonnet

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.