Rideau sur le tournoi asiatique. Pendant que la Corée décroche une première couronne, l’Australie retrouve les Jeux après plus une décennie d’absence.
La Corée du Sud enfin titrée !
Par Baptiste Mourigal
Après un tournoi bien maîtrisé, la Corée du Sud a décroché le premier titre de son histoire dans cette tranche d’âge. Après avoir réalisé un sans-faute pour arriver en finale et montré de belles choses, la Corée du Sud a néanmoins déçu dans sa confrontation avec l’Arabie saoudite. Avec un jeu haché par les fautes et essentiellement basé sur des longs ballons, cette finale 2020 est logiquement allée en prolongation, malgré quelques opportunités en or des Guerriers Taeguk par Lee Dong-jun et Jeong Woo-yeong, chaque fois arrêtées par un grand Mohammed Al Yami dans les buts. Les Saoudiens, justement, n’ont pas su inquiéter une arrière-garde sud-coréenne sure de sa force. En prolongation, la délivrance est notamment venue du défenseur central de Daegu, Jeong Tae-wook, qui a pris toute la défense saoudienne de hauteur pour reprendre un coup franc de Lee Dong-gyeong de la tête. Suffisant pour assurer la victoire (1-0) à l’issue d’une finale loin d’être flamboyante. Cette victoire sud-coréenne récompense plusieurs choses.
À la fois le très bon travail de Kim Hak-bom qui remporte une seconde compétition après les Asian Games 2018 et celui de la K League qui a permis, grâce à sa règle des U23, de donner du temps de jeu à des garçons qui ont pu s’aguerrir et progresser (Jeong Tae-wook, Kim Jin-ya, Lee Dong-gyeong, Kim Dae-won, Oh Se-un ou encore Maeng Seong-ung pour ne citer qu’eux). À noter la très bonne compétition de Won Du-jae au poste de milieu défensif, qui a été désigné MVP du tournoi. Le seul regret restera la prestation de Jeong Woo-yeong. L’ancien joueur du Bayern Munich est passé complètement à côté de la compétition et commence à inquiéter sur son réel niveau d’autant plus qu’il ne collecte aucun temps de jeu du côté de Fribourg et prend du retard sur ses partenaires. Désormais, les regards se tournent vers Tokyo et Kim Hak-bom va devoir se creuser la tête pour sélection les joueurs qui participeront aux Jeux Olympiques, tout en gardant à l’esprit que des joueurs de plus de 23 ans pourront y participer ainsi que les « Européens » qui n’ont pas pu venir en Thaïlande ce mois-ci. Bon courage.
L’Australie douze ans plus tard
Par Antoine Blanchet-Quérin
Ils l’ont fait ! Douze ans après la génération Mark Milligan, Nikolai Topor-Stanley ou encore James Troisi, les U23 coachés par Graham Arnold, également entraîneur principal des Socceroos, ont remporté le dernier duel et sont ainsi parvenus à décrocher la dernière place aux Jeux Olympiques de 2020. La victoire sur les Loups blancs ouzbèkes a non seulement permis à l'Australie de revenir aux Jeux Olympiques pour la première fois depuis Pékin 2008, mais aussi de prendre place sur le podium de l’AFC Championship 2020, la meilleure performance de l’histoire de la sélection. Pour cela, les Olyroos se sont appuyé sur un but, œuvre du joueur de Perth Glory, Nicholas D'Agostino, qui a ainsi inscrit son troisième but de la compétition. Réduits à dix suite à l’expulsion de Oybek Bozorov à l’heure de jeu, sept minutes après son entrée en jeu, les Loups Blancs ont été les plus offensifs de la rencontre en cadrant cinq tirs, se faisant bloquer sept tirs quand les australiens n’ont pu cadrer que deux tirs, dont un scellant la victoire finale des Olyroos. Dorénavant qualifiés, les jeunes australiens vont pouvoir souffler et retourner dans leur club respectif à attendre les derniers qualifiés américains pour connaître l’ensemble de leur adversaire avant le tirage des groupes. Après le match à Bangkok, Graham Arnold - qui a également joué pour l'Australie à Séoul en 1988, a été entraîneur adjoint de l'équipe à Athènes en 2004 et entraîneur principal à Pékin en 2008 - a salué l'effort et l'attitude de son équipe : « je suis vraiment fier de la façon dont ils ont travaillé pendant tout le tournoi. Leur attitude a été fantastique, nous n'étions pas l'équipe la plus forte d'Asie, nous étions classés numéro 11 quand nous sommes arrivés au tournoi. Faire ce que nous venons de réaliser est tellement énorme pour le football australien car c'est la première fois que nous nous qualifions pour les Jeux Olympiques depuis douze ans et je sais que lorsque vous avez un bon parcours, une bonne préparation pour les Jeux Olympiques, cela crée six ou sept joueurs de haut niveau pour les Socceroos et c'est très important ».
