On connait désormais les affiches des quarts de finale de la zone Ouest (les huitièmes de finale de la compétition). Retour sur la phase de groupes qui a vu les clubs qataris s’écrouler.

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Avec le nouveau format de la compétition, cinq groupes de quatre, et des matchs disputés dans des bulles, on s’attendait à quelques surprises. On n’imaginait pas en vivre autant, la principale victime étant le football qatari.

Après avoir débuté sa campagne par un nul et une défaite, le Al Sadd de Xavi se savait sous pression et pensait avoir fait le plus dur en enchaînant trois victoires. Mais l’un des prétendants de l’Ouest a craqué au pire des moments, lors de la finale du groupe face aux Saoudiens d’Al Nassr. Les deux équipes étaient assurées sans pour autant donner la moindre garantie de place au tour suivant (puisque dans la nouvelle formule à cinq groupes, seuls les trois meilleurs deuxièmes sont qualifiés). Le mauvais calcul a donc été fait par Al Sadd, qui a été contrôlé par des Saoudiens dont le seul tort aura été de moins bien gérer les matchs face aux autres membres du groupe. Deux buts, signés Abderrazak Hamdallah et Abdulelah Al Amri offrent à Al Nassr la première place du groupe mais surtout, enterre les espoirs d’Al Sadd qui ne verra pas les huitièmes de l’ACL cette saison pour un but. Est-ce le calendrier fou ? Dur à dire mais la défaite d’Al Sadd s’inscrit donc dans un vaste cauchemar vécu par les Qataris. Al Rayyan termine dernier de son groupe, derrière les Indiens de Goa, incapable de batte Al Ahli lors de la dernière journée, le Al Duhail de Sabri Lamouchi termine aussi parmi les plus mauvais deuxièmes. Il n’y aura donc aucun club qatari en huitièmes, Al Gharafa ayant déjà sauté en barrages.

Chez les Saoudiens, le bilan est globalement positif même si peu convaincant. Al Nassr s’en sort grâce au succès de la dernière journée face à Al Sadd, le géant Al Hilal l’accompagnera sans pour autant avoir montré un niveau en accord avec son impressionnant effectif. On notera cependant le sens du but toujours aiguisé de Bafe Gomis, les bons débuts en ACL de Luciano Vietto, mais on se souviendra que la qualification est acquise pour un but, Al Hilal étant dernier meilleur deuxième après la défaite lors de l’ultime journée du groupe face aux Émiratis d’Al Ahli.

Le vrai bilan positif est pour les Iraniens et les Émiratis. Tractor est la seule équipe invaincue à l’issue de ce fou sprint que furent les groupes pendant que l’Esteghlal de Cheick Diabaté et Persepolis, les deux meilleures attaques de la phase, dominent leur groupe. De leur côté, Sharjah remporte son groupe et retrouve la phase éliminatoire dix-sept ans après une élimination en quarts face à Seongnam, Al Wahda profite d’un groupe facile pour terminer meilleur deuxième s’appuyant notamment sur une défense quasi infranchissable.

Mais s’il ne faut retenir qu’un nom de cette phase de groupes, ce ne peut être qu’Istiklol. Sorti au deuxième tour préliminaire en 2019, en barrages en 2020, les Tadjiks ont survolé leur groupe, passant notamment un solide 4-1 au géant Al Hilal en ouverture, le match qui lui offre la première place au final, la (seule) défaite concédé lors de l’ultime journée couplée à celle des Saoudiens permettant d’assurer la première place alors que même un succès des seconds n’aurait finalement rien changé, Istiklol assurant alors une place parmi les meilleurs deuxièmes.

Place donc aux huitièmes de finale, ou quarts de finale de la zone, qui se joueront sur un match sec mi-septembre. Dans plus de quatre mois donc…

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.