Au terme d’une magnifique finale, s’impose et remporte la Coupe Arabe 2021. Le Qatar monte quant à lui sur le podium.
En guise de mise en bouche, Qatar et Égypte ont aiguisé les sens. Si la rencontre de la « petite » finale n’a pas débouché sur le moindre but, elle ne fut pas sans son lot d’émotion. Les Pharaons ont dominé la première demi-heure, El Soulia manquant de peu d’ouvrir le score, avant que le Qatar ne s’offre la plus belle occasion du match, Ali Almoez manquant d’ouvrir le score alors qu’il avait le but vide devant ses pieds. La suite a vu Barsham revêtir le costume du sauveur des Annabi. Le portier d’Al Sadd a ainsi sorti une parade monstrueuse au cœur de la deuxième période pour priver Hamdi Fathi de l’ouverture du score, puis gagné son face à face devant Mohamed Sherif, ou encore été l’auteur d’une incroyable double parade en prolongation avant, en sortant de nouveau la tentative de Sherif, d’offrir la troisième place aux siens aux tirs au but.
Place alors à la finale. Un derby entre Tunisiens et Algériens est toujours riche en émotions. Cette finale de Coupe Arabe n’a clairement pas dérogé à la règle, offrant un match plaisant dans ses temps forts. Car certes, il y a eu deux périodes dans chaque mi-temps, une joueuse, une plus hachée. Mais une fois le jeu lancé, le plaisir a été largement présent. Car Fennecs comme Aigles ont eu leur lot d’opportunités : emmené notamment par un Bounedjah de tous les bons coups et si précieux dans son jeu dans les espaces tout comme en remise, l’Algérie s’est surtout montrée maladroite dans le dernier geste, on pense par exemple à l’immense opportunité pour Meziani en première période, se demandant encore comment le numéro 7 algérien a pu manquer le cadre. De son côté, la Tunisie de Jaziri, sans doute le meilleur Aigle présent sur le pré, a souvent buté sur un immense M’Bolhi, parfois suppléé par ses montants. Reste que si le plaisir était grand de voir deux équipes jouer, offrir quelques jolis mouvements collectifs, mention spéciale à cet incroyable contre tunisien initié par un retourné et remonté à trois cents kilomètres par heure pour se terminer par un face à face manqué de Jaziri à la 89e, rien n’était inscrit en quatre-vingt-dix minutes, offrant ainsi trente minutes supplémentaires pour essayer d’offrir un vainqueur sans passer par les tirs au but.
Photos : 2021 Getty Images et PictureAlliance / Icon Sport
La prolongation aurait pu être celle des tensions, de la peur de perdre. Il n’en fut rien. Lorsque l’on a affaire à deux équipes joueuses, elle ne peut être qu’épique. Algérie et Tunisie ont ainsi été souvent coupées en deux, un bloc de cinq qui attaquent, six qui défendent. Entre ces deux blocs, des espaces pour toutes les chevauchées. Alors les situations ont continué à être générées, parfois très dangereuses, parfois mal abouties. Puis un éclair, une frappe lumineuse signée de l’entrant Amir Sayoud qui laissait Moez Hassen sans défense et libérait les Fennecs. Il restait alors vingt minutes, deuxième mi-temps comprise. Vingt minutes au cours desquelles les Aigles ont tout tenté, repoussant leur fatigue, ont espéré. Jusqu’au dernier corner, dégagé par l’arrière-garde algérienne qui offrait à Yacine Brahimi l’occasion de traverser le terrain pour aller marquer le but le plus facile de sa carrière, celui du sacre des Fennecs, vainqueurs de la Coupe d’Afrique et désormais de la Coupe Arabe.