Pour la toute première édition de la Coupe d’Asie centrale, regroupant la majeure partie des pays en -stan, l’Iran a fait valoir sa puissance et remporte logiquement le premier trophée d’une compétition maintes fois repoussée.

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Ne regroupant que six nations (à la suite de la défection du Kazakhstan pour l’Europe voisine, la CAFA (Central Asia Federations Association) avait décidé d’inviter Oman et la Thaïlande pour compléter les groupes de sa Nations Cup, première édition de l’histoire. Seulement, les gars de Bangkok ont préféré s’enquiller des matchs amicaux sans saveur, laissant la compétition dans un format inégal.

Le Groupe A regroupait l’Ouzbékistan, hôte, ainsi que le Tadjikistan, le Turkménistan et Oman. Sans forcer, les hommes de Katanec ont écrasé tout le monde, marquant dix buts en trois matchs et n’en encaissant qu’un seul. Les Omanais s’emparent de la deuxième place à la faveur de leur succès contre les Turkmènes tandis que les Tadjiks ont déçu. Dans l’autre groupe disputé chez eux à Bishkek, les Kirghiz ont battu l’Afghanistan dans un match qui restera dans les annales puisque Al-Mutairi, le coach afghan a fait sortir son équipe lors du but vainqueur kirghiz, estimant qu’une faute préalable n’a pas été sifflée. Une attitude déplorable qui jette l’opprobre sur un football afghan qui n’avait vraiment pas besoin de ça. L’autre larron du groupe était l’Iran qui a fessé les deux adversaires 6-1 et 5-1 pour se qualifier directement en finale.

Pour la troisième place, les Omanais venaient à bout du Kirghizistan (1-0), une belle performance qui couronne leur progression constante depuis des années et qu’on attend de voir en Coupe d’Asie. La finale, disputée à Tashkent, représentait le premier gros test de Katanec et une possibilité de médaille pour l’équipe senior, trop longtemps habituée au statut d’outsider. Las, les Iraniens ont fait valoir leur maîtrise globale et ouvrent le score par Azmoun bien servi par Taremi au retour des vestiaires. Incapables d’amener le danger sur les cages de Niazmand, les Loups Blancs s’inclinent donc à domicile et réalisent à quel point le chemin est encore long avant d’être une véritable place forte en Asie. Mais leur vivier de jeunes très intéressant et le travail de Katanec devraient véritablement porter leurs fruits en janvier 2024 à l’occasion de la Coupe d’Asie. Pour les Iraniens, le travail a été fait proprement et a permis de renouer avec les talents locaux puisque pour la première fois depuis longtemps, un coach iranien drivait la Team Melli (Amir Ghalinoei). Élu meilleur joueur du tournoi, Mehdi Taremi finit également meilleur buteur avec six buts, talonné par Azmoun avec quatre buts.

Boris Ghanem
Boris Ghanem
Chroniques d'un ballon rond au Moyen-Orient, de Beyrouth à Baghdad, de Manama à Sanaa, football sous 40 degrés à l'ombre d'un palmier.