A la veille du début de la nouvelle saison de K-League, sa 35ème édition, voici un tour d'horizon des différentes équipes engagées. S'ajouteront à cela quelques points de règlement pour débuter, parce que ça ne fait jamais de mal.
Format et règlement
Une fois n'est pas coutume, débutons avec le déroulement du championnat. La saison est donc divisée en deux phases. La première voit les 12 équipes s'affronter chacune 3 fois, au bout desquels les 6 premiers et les 6 derniers sont séparés. Commence alors la seconde phase du championnat : les deux groupes formés disputent deux nouveaux mini-championnats dans lesquels les 6 équipes s'affrontent toutes une fois, soit 5 rencontres supplémentaires, pour un total de 38 matchs. Les compteurs ne sont pas remis à zéro, mais cela permet entre autres aux clubs alors concurrents directs de disputer quelques "finales".
La distribution des places en ACL concerne les trois premières équipes et le vainqueur de la Korean FA Cup. Si le vainqueur de cette dernière est déjà présent sur le podium la quatrième place devient qualificative. Cette année, nous retrouvons donc en ACL : Seoul (champion en titre), Jeju (troisième), Ulsan (quatrième) et Suwon Samsung Bluewings (vainqueur de la Korean FA Cup). Pour rappel, Jeonbuk a été exclu de la compétition suite à sa condamnation pour matchs truqués.
En bas du classement, seules deux équipes peuvent être sujettes à la relégation : le douzième et dernier du championnat, automatiquement rétrogradé, et le onzième qui lui doit passer par un barrage aller/retour face au vainqueur des play-offs de K-League Challenge (la 2e division sud-coréenne). Comme vous avez pu le suivre sur Lucarne Opposée l'an dernier, c'est le Suwon FC qui a été directement relégué alors que Seongnam s'est incliné face à Gangwon au cours des barrages. L'autre promu est Daegu, second de K-League Challenge qui profite de la relocalisation du club d'Ansan, ayant terminé en tête mais interdit de promotion, à Asan. Nous n'aurons donc pas les deux clubs militaires en K-League Classic.
Ensuite d'autres points de règlement assez intéressants. Tout d'abord les restrictions sur les joueurs dans les effectifs. Sur le même principe que la limite de joueurs extra-communautaires en Europe, la Corée du Sud va encore plus loin. Seulement quatre joueurs étrangers sont autorisés par équipe, dont un asiatique (un joueur originaire d'un pays faisant parti de l'AFC). Les joueurs d'un pays en particulier ne sont pas concernés par cette règle : les Nord-Coréens qui, malgré tout ce que l'on connait des relations entre les deux pays, n'en reste pas moins considérés comme des frères coréens par le Sud. Ensuite, chaque équipe doit inclure deux joueurs U-23 sur chacune de ses feuilles de match, et au moins l'un d'entre eux doit débuter la rencontre comme titulaire. Cette règle, comme la précédente, valorise les joueurs Coréens et les plus jeunes en particulier, dans le but de continuer à faire progresser le championnat et les Guerriers Taeguk.
Enfin, la K-League maintient son règlement relatif au classement mis en place en 2016. En cas d'égalité, ce ne sera plus la différence de buts qui sera prise en compte pour départager deux équipes mais le nombre de buts marqués. Ce changement, souhaité par les dirigeants de la K-League, a pour objectif d'augmenter le spectacle après avoir constaté que les équipes reculaient suite à l'ouverture du score en leur faveur. Derrière cette mesure, se cache aussi l'envie d'attirer les Coréens dans les stades puisque la K-League possède un très faible taux de remplissage malgré de très bonnes infrastructures (en 2016, seulement 7 873 personnes en moyenne sont venues assister aux matchs par journée).
Les équipes
On commence la présentation des équipes (qui se fera en suivant le classement de la saison 2016) par le tenant du titre, le FC Seoul. Pour cette année 2017, le FC Seoul a affiché ses ambitions : réaliser le doublé ACL/K-League. Néanmoins, les transferts n'ont absolument pas été opérés dans cette optique. Seoul s'est en effet énormément affaibli avec les départs de son attaquant vedette Adriano (Shijiazhuang Ever Bright), de son milieu organisateur Yojiro Takahagi (FC Tokyo), de son gardien Yoo Sang-hoon (Sangju Sangmu), de son ailier Ko Kwang-min mais aussi de son milieu récupérateur Park Yong-woo (Ulsan). Pour remplacer tout ce petit monde ? Pas grand-chose de transcendant. Au poste de gardien but la confiance a été donnée à Yoo Hyun qui a déjà montré en 2016 qu'il n'était pas vraiment à la hauteur. Manque de chance pour lui, il a récidivé en ACL 2017 en étant catastrophique face à Urawa (défaite 5-2). En défense, Hwang Sun-hong a rapatrié Shin Kwang-hoon de Pohang et Kim Kun-hoan évite la relégation en quittant le Suwon FC. Au milieu, un joueur doit en faire oublier deux. Certes Ha Dae-sung bénéficie d'une énorme côte de popularité à Seoul pour avoir été le capitaine de l'équipe en 2013 mais il n'a pas vraiment eu l'occasion de briller depuis, que ce soit en Chine ou au Japon. Dans le secteur offensif, la bonne pioche pourrait bien être Lee Sang-ho, arraché à l'ennemi Suwon Samsung Bluewings. Il a déjà montré pendant les deux premières rencontres d'ACL qu'il pouvait être le joueur manquant sur le côté droit de l'attaque. L'incompréhension est en tout cas total pour le remplaçant d'Adriano puisque Seoul a misé sur Maurinho, pas vraiment à son aise lors de son passage à Jeonnam (7 matchs/0 but). Dejan Damjanovic risque de se retrouver bien seul. Tout ça semble bien léger pour une équipe qui vise le sommet de l'Asie. Les premiers matchs d'ACL face à Shanghai et Urawa ont parfaitement montré que Seoul n'avait absolument pas progressé par rapport à 2016, pire l'équipe semble même régresser. L'attaque est toujours sans solution et la défense ne tient pas du tout le coup. Le milieu de terrain est totalement en manque d'un véritable récupérateur, rôle que ne convient pas à Ju Se-jong. Difficile de voir Seoul défendre son titre cette année.
Champion d'Asie 2016, Jeonbuk n'est pas en mesure de défendre son titre mais compte bien aller récupérer son fauteuil de champion de Corée du Sud en 2017. Cependant la tâche ne s'annonce pas aisée pour les Green Warriors. Cette année, il faudra faire sans le capitaine Kwoun Sun-tae (Kashima Antlers), Leonardo (Al Jazira), Lee Jong-ho (Ulsan) et Ricardo Lopes blessé jusqu'à mi saison. Tout comme Seoul, Jeonbuk n'a pas connu un recrutement de très bonne facture. Pas de gardien remplaçant, la confiance sera donc très certainement donné à Hong Jeong-nam. En attaque, les arrivées ne sont pas de grandes assurances puisqu'il s'agit très clairement de paris : Eder Luiz (Daegu) et Mazola (Guizhou Zhicheng). L'exclusion de l'ACL 2017 a porté préjudice à Jeonbuk pour attirer des attaquants puisque Tiago et Mislav Orsic ont refusé de venir. Il faudra donc toujours compter sur Lee Dong-gook (37 ans) et Kim Shin-wook devant. Mais avec les absences de Leonardo et Ricardo Lopes, qui sera là pour leur apporter les ballons ? Telle est la question. L'armada offensive de l'an passée à pris du plomb dans l'aile. N'oublions pas non plus qu'Edu est toujours présent dans cette équipe malgré sa saison 2016 catastrophique. Il a toutefois annoncé que l'année 2017 serait sa dernière en tant que footballeur. Au milieu, Lee Jae-sung a repoussé son départ vers l'Europe à cet été pour aider Jeonbuk à se lancer dans sa saison 2017. On le retrouvera donc associé à Kim Bo-kyung au milieu, ce qui n'est pas pour nous déplaire.
La grosse satisfaction pour Jeonbuk est le travail effectué pour renforcer sa défense parfois inquiétante et de fébrile en 2016. Kim Hyung-il n'a pas été prolongé et il poursuivra sa carrière du côté de Guangzhou Evergrande. Choi Kyu-baek et Kim Chang-soo ont été envoyés à Ulsan en échange de Lee Yong et Lee Jae-sung (attention à ne pas confondre avec le milieu de terrain). Même si les Green Warriors se séparent d'un jeune prometteur en la personne de Choi Kyu-baek, ils récupèrent deux joueurs expérimentés qui représentent sans conteste une véritable plus-value pour leur défense. Ajouté à cela le retour au pays de Kim Jin-su (Hoffenheim) et Jeonbuk est plus attrayant dans le secteur défensif qu'offensif. Tout l'opposée de l'an dernier. Toutefois le maître Choi Kang-hee est toujours là et on ne doute pas qu'il saura rebâtir rapidement une équipe qui roule sur ses adversaires, du moins il le faudra. Le Mondial des Clubs a déjà donné une petite idée de ce à quoi devrait ressembler Jeonbuk : exit le 4-3-3 pour un 3-5-2. A suivre. En tout cas, selon un sondage réalisé pendant le point presse d'avant saison, 8 entraîneurs de K-League voient Jeonbuk comme le principal favori au titre. La motivation d'avoir été expulsé de l'ACL et le fait de ne pas la jouer sont les principaux arguments des différents entraîneurs.
Equipe séduisante de l'année 2016 avec une troisième place plus que méritée, Jeju entame cette année 2017 avec de très bonnes dispositions puisque l'équipe est parvenue à conserver tous ses meilleurs joueurs de l'an passé, en premier lieu Ahn Hyeon-beom (meilleur jeune 2016) et Marcelo. Seulement Lee Keun-ho (Gangwon), Kim Ho-nam et Lee Kwang-seon (Sangju Sangmu) ont fait leurs valises. Mais à la différence des deux équipes précédentes, Jeju a parfaitement compensé ces départs et à même renforcé toutes ses lignes. En défense, trois joueurs expérimentés arrivent avec Kim Won-il (Pohang), Park Jin-po (Seongnam) et Cho Yong-hyung (Shijiazhuang Ever Bright) alors qu'Aleksandar Jovanovic (Tianjin Teda) fait son retour après un an en Chine. Au milieu de terrain, Jeju mise sur une jeune pousse sud-coréenne avec Lee Chan-dong (Gwangju) qui fera une paire parfaite avec Lee Chang-min. En attaque, les insulaires ont fait venir Frédéric Mendy (Ulsan) au poste de n°9. Il faudra aussi surveiller Jin Sung-wook (Incheon) et Magno Cruz (Atletico Goianiense) qui apporteront une profondeur de banc à Jeju. La seule interrogation avec cette équipe est la capacité à jouer à la fois l'ACL et le championnat. Le temps nous le dira mais Jeju est l'équipe à suivre cette année.
Reconstruction. Voilà le maître mot du côté d'Ulsan. Après deux années moroses passées avec Yoon Jung-hwan (Cerezo Osaka), Ulsan repart de zéro avec cette fois-ci Kim Do-hoon sur le banc. Même si ce dernier ne reste pas sur une bonne saison avec Incheon, il a les capacités de proposer un jeu plus offensif et plus séduisant que ne l'a fait Yoon Jung-hwan en deux ans. Pour ça, il lui faudra du temps d'autant plus que l'équipe a considérablement changé mais pas forcément régressé qualitativement parlant. Comme mentionné plus haut, la défense se voit considérablement impactée avec les départs de Lee Yong et Lee Jae-sung pour Jeonbuk. Mais Ulsan n'est pas que perdant avec l'arrivée de Kim Chang-soo (Jeonbuk) notamment. Pour Choi Kyu-baek, à voir si Kim Do-hoon souhaite reformer la défense des U23 avec Jung Seung-hyeon, ce qui n'était pas vraiment le cas pour les premiers matchs de la saison en ACL puisque c'est l'Autrichien Richard Windbichler (Autria Vienne) qui était aligné en défense centrale. Au milieu de terrain, Chikashi Masuda (Al Sharjah) et Ha Sung-min (Kyoto Sanga) sont partis mais les solutions sont internes : Jung Jae-yong revient de service militaire et devrait s'installer toute la saison alors que le jeune Lee Young-jae revient de prêt de Busan I Park. On pourra aussi voir à l'occasion le jeune Han Seung-gyu qui sort de l'université. On n’oubliera pas non plus Park Yong-woo qui arrive tout droit de Seoul et qui amènera déjà la grande expérience qu'il a récolté à son jeune âge. Une bonne pioche pour Ulsan. En attaque, Kovacec sera toujours présent et le recrutement pour l'épauler est très encourageant : Mislav Orsic a refusé Jeonbuk pour venir jouer l'ACL avec Ulsan et Lee Jong-ho devrait saisir l'occasion pour pleinement éclore. On notera aussi l'arrivée de Dimitri Petratos (Brisbane Roar). En revanche, Lee Jeong-hyeop n'a pas été conservé après un passage plus que décevant. Ulsan affiche donc un visage séduisant et les premières sorties en ACL sont encourageantes pour équipe en reconstruction. Les Tigres joueront une place dans le groupe de tête à défaut de jouer une place en ACL. Mais on ne sait jamais, la sauce peut prendre très vite et dans ce cas-là, Ulsan pourrait se montrer très dangereux.
Très discret sur le marché des transferts, les Dragons ont misé sur la continuité pour la saison 2017. Après avoir atteint son objectif en 2016, à savoir finir dans le top 6, Jeonnam compte bien décrocher une place en ACL au terme de l'exercice 2017. Si le début de saison ne ressemble pas à celui de l'an dernier, les Dragons sont tout à fait capables d'y parvenir surtout avec une équipe qui pourra compter sur Jair dès le départ. Pour rappel, arrivé à l'été 2016 du côté de Gwangyang, le Brésilien avait été l'artisan principal de la remontée aux classements de Jeonnam. Les transferts, parce qu'il y en a tout de même eu, sont plutôt intelligents. Park Gi-dong, très bon avec Sangju Sangmu, n'est pas parvenu à s'adapter au jeu mis en place par Roh Sang-rae lors de son retour. Il a donc été logiquement vendu aux Bluewings. Pour le remplacer, les dirigeants de Jeonnam se sont tournés vers un Hongrois, Robert Feczesin (Videoton), que l'on découvrira. Autre départ assez logique, le milieu de terrain Park Jun-tae du côté de Busan I Park, pour les mêmes raisons que Park Gi-dong. On notera aussi les arrivées des défenseurs Kim Jun-su (Pohang) et Park Dae-han (Incheon) pour combler les départs de Lee Ji-min (Seongnam) et Bang Dae-jong (Anyang).
Comme à l'accoutumé, le club militaire de Sangju Sangmu a connu une intersaison mouvementée avec de nombreuses arrivées, venant remplacer les départs de septembre 2016. Chose inévitable pour un club accueillant uniquement des joueurs effectuant leur service militaire. Dans le cru 2017, Sangju Sangmu est plutôt bien servi avec quelques jolis noms. Yoo Sang-hoon (Seoul) viendra très certainement occuper le but. En défense, Sangju Sangmu acquiert Kim Ho-nam, Lee Kwang-seon (Jeju), Hong Chul (Suwon), Kim Nam-chun (Seoul) ou encore Kim Tae-hwan (Ulsan). Le milieu de terrain voit débarquer Reum Yeo (Gwangju) alors qu'en attaque Yu Jun-tae (Seoul) tentera de se relancer. Mais le gros coup négatif du mercato de Sangju Sangmu est le départ de celui à qui l'on doit la réussite du club au cours de la saison 2016, Cho Jin-ho. Ce dernier est parti relever le challenge de Busan I Park et est remplacé par Kim Tae-hwan. Pour lui, la mission principale sera de maintenir le club en K-League Classic.
Vainqueur de la FA Cup face au FC Seoul, les Bluewings ont sauvé une saison 2016 complètement ratée. La saison 2017 sera celle du rachat pour Suwon qui devra faire sans sa star Kwon Chang-hoon, parti évoluer en Europe, du côté de la France à Dijon. Un départ qui n'est finalement pas si négatif pour la formation de Seo Jung-won puisqu'elle avait tendance à être beaucoup trop dépendante de Kwon Chang-hoon. Autre départ important, celui de l'arrière gauche Hong Chul (Sangju Sangmu) qui était le meilleur joueur de l'équipe l'an passé. Au cours de l'intersaison, les Bluewings ont identifié leurs faiblesses et les ont comblés. Le gardien expérimenté Shin Hwa-yong (Pohang) viendra remplacer No Dong-geon qui a fait le chemin inverse. Après avoir pris de nombreux buts l'an dernier (seconde pire défense du championnat), l'arrière garde avait besoin de se solidifier. C'est chose faite avec l'Australien Matthew Jurman (Sydney FC). Au milieu de terrain, Kim Min-woo (Sagan Tosu) aura pour mission de prendre la place laissée vacante par Kwon Chang-hoon. Sur les premiers matchs de la saison, l'ex joueur de J-League a déjà montré qu'il pouvait se rendre indispensable. Par ailleurs, la signature de Damir Sovsic au milieu est un apport qu'il faudra surveiller. En attaque, Jonathan était bien seul et les Bluewings ont eu la bonne idée d'aller chercher Park Gi-dong à Jeonnam. Quand on connait la qualité de centre de Yeom Ki-hun et le profil imposant de Park Gi-dong, l'association peut être très positive pour l'attaque de Suwon. Cette saison 2017 des Bluewings s'annonce très prometteuse et pourrait très bien faire oublier la précédente.
Après avoir décroché admirablement le maintien en 2016, Gwangju tentera de faire de même en 2017. Sauf que la saison s'annonce longue et compliquée pour Gwangju qui a perdu quelques-uns de ses meilleurs éléments. En premier lieu le MVP et meilleur buteur de la K League 2016, Jung Jo-gook (Gangwon). Autres départs non négligeables ceux de Lee Chan-dong (Jeju) et de Yeo Reum (Sangju Sangmu) au milieu de terrain. Pour tenter de remplacer ces joueurs-là, Gwangju a tenté de nombreux paris. D'abord en faisant revenir du Portugal le jeune Yeo Bong-hun et en signant le tout aussi jeune Lee Han-do (Jeonbuk). Ces deux joueurs évolueront au milieu de terrain mais ne donnent aucune garantie pour épauler Olivier Bonnes, que l'on espère voir aussi bon qu'en 2016. Gwangju en aura besoin. Pour le poste d'avant-centre, c'est un Portugais qui tentera de remplacer Jung Jo-gook en la personne de Ricardo Barros (Cova Piedade).
L'autre grosse déception de 2016. Les Steelers ont pour objectif de terminer dans le top 6 en 2017 comme l'a annoncé Choi Soon-ho. Arrivé en fin de saison, ce dernier a pu profiter de la présaison pour forger une équipe à son image que l'on a hâte de découvrir. Au niveau des transferts, les Steelers ont tout de même laissé filer quelques bons joueurs comme le meneur Moon Chang-jin (Gangwon) ou encore les défenseur Kim Jun-su (Jeonnam) et Kim Won-il (Jeju). En attaque, Lazar n'a pas été conservé et est parti libre. Au niveau des arrivées, rien de bien transcendant non plus. Très important dans le cœur du jeu de Gangwon, Seo Bo-min viendra renforcer celui des Steelers. On suivra avec attention les débuts du premier Suédois de l'histoire de la K-League, Marcus Nilsson (Stabaek), venu renforcer l'axe de la défense. Lee Seung-hee (Nagoya Grampus) et Cho Min-woo (V-Varen Nagasaki) reviennent au pays sans avoir été vraiment brillant au Japon. Au final, l'effectif s'épaissit mais gagne-t-il vraiment en qualité ? Difficile à dire. On suivra attentivement la mise en place tactique de Choi Soon-ho pour en savoir plus et juger véritablement les Steelers.
Sauvé in extremis à la dernière journée, Incheon attaque 2017 avec la même ambition : rester en K-League Classic. Toutefois, pour eux aussi la tâche s'annonce compliquée. Incheon a perdu son meilleur élément puisque l'attaquant belge Kevin Oris a signé au Kyoto Sanga en J-League 2. Même son de cloche pour le défenseur croate Matej Jonjic, ô combien important en défense, qui a signé au Cerezo Osaka. Pour se renforcer, Incheon est parti chercher des joueurs qui découvriront la K-League : Dalibor Veselinovic (Malines/attaquant), Connor Chapman (Melbourne/défenseur) ou encore Wesley (Shonan Bellmare/attaquant). Le club tentera aussi de relancer Lee Sang-hyup (Seoul) et Park Yong-ji (Seongnam) et comptera sur Han Seok-jong (Gangwon) au milieu. On ne voit pas bien comment Incheon pourrait se maintenir cette saison, peut-être sur un miracle comme l'an dernier.
Profitant d'une décision aberrante de la K-League, Daegu a obtenu son ticket direct pour la K-League Classic après trois saisons passées à l'échelon inférieur. Sans grande prétention, Daegu tentera avant tout de se maintenir et figurer parmi les 12 clubs encore en première division en 2018. Pour se faire, Daegu mise avant tout sur la continuité en conservant à peu près le même effectif que l'an dernier. La grosse perte de Daegu reste néanmoins son trio de Brésiliens : Alex, Eder (Jeonbuk) et Paulo Sergio (Seongnam). Pour remplacer ces trois joueurs, deux paris avec Leo Mineiro (Atletico Paranaense) et Junior (Pattaya United) mais aussi un joueur qui a plutôt bien brillé en K-League Challenge dans le milieu de Daejeon, Kim Sun-min. En attaque, on suivra le jeune Kim Kyung-joon, qui sort de l'université et qui a réalisé une bonne présaison. Sinon, Daegu pourra toujours reposer sur des joueurs comme Cesinha très précieux au milieu, Cho Hyun-woo impeccable dans ses cages ou encore Park Tae-hong et Kim Dong-jin en défense.
Pour finir, Gangwon qui s'est défait de Seongnam en barrages pour revenir en K-League Classic, là aussi après 3 années en K-League Challenge. A la différence de Daegu, Gangwon a recruté à tout va pendant la période des transferts et pas du tout n'importe comment. Premier gros coup, la signature de Jung Jo-gook (Gwangju), que de nombreux joueurs revoient en haut du classement des buteurs en 2017. Autre signature plus qu'intéressante celle de Lee Keun-ho (Jeju) qui viendra apporter de l'expérience devant. Au milieu, Gangwon a misé sur deux jeunes espoirs avec Moon Chang-jin (Pohang) et le Vietnamien Luong Truong (Incheon). Ce dernier permet aussi à Gangwon de s'ouvrir un marché au Vietnam en plus d'acquérir un joueur prometteur qui avait été un temps annoncé à Jeonbuk. En défense, Oh Beom-seok revient de Chine après seulement un an passé dans la CSL. Toujours dans le secteur défensif, on surveillera les débuts du défenseur chypriote, Valentinos Sielis. Gangwon a donc mélangé jeunesse et talent à l'expérience. Qui dit nombreuses arrivées, dit nombreux départs. L'ancien de Jeonbuk, Luiz Enrique quitte pour de bon la Corée du Sud pour les Emirats, Seo Bo-min est parti pour Pohang, Han Seok-jong évoluera du côté d'Incheon, Shim Young-sung évoluera au Seoul-E-Land, Matheus Alves n'a pas été conservé malgré une saison correcte... Bref, un chamboulement du côté de Gangwon qui peut s'avérer payant comme fatal le temps que l'alchimie prenne. Ce petit monde aura une grosse pression sur les épaules puisque la direction vise haut et ne devrait pas se contenter d'un maintien obtenu à l'arraché. On parle même déjà d'un objectif ACL...
Ce que nous réserve la première journée
Comme l'an passé, la K League n'a pas attendu bien longtemps pour offrir une énorme affiche d'entrée de jeu. Quoi de mieux que de débuter la saison avec le Super Match entre Seoul et les Bluewings de Suwon ? On suivra aussi avec attention le derby de Jeolla entre Jeonbuk et Jeonnam et la belle confrontation entre Ulsan et Pohang. On s'avance un peu mais on peut déjà dire que les matchs Gwangju-Daegu et Sangju Sangmu-Gangwon sont déjà importants pour des candidats au maintien. Enfin, Jeju débutera calmement sur la pelouse d'Incheon.
