Après notre escapade à Suwon, nous avions rendez-vous au World Cup Stadium de Seoul pour assister à la rencontre entre le club de la capitale et le champion en titre, Ulsan. Cinq ans après, rien, ou presque, n’a changé. Comme au bon vieux temps.
Souvenez-vous, il y a six ans nous vous emmenions au Seoul World Cup stadium pour un match opposant le FC Seoul à Gwangju. En 2023, rien n’a changé si ce n’est les bannières accrochées au stade qui représentent cette fois-ci Go Yo-han, Ki Sung-yueng et Stanislav Iljutcenko pour celle surplombant l’escalier principal et Lee Han-beom, Osmar et Baek Jong-beom sur celle latérale. Il était évidemment nécessaire de mettre ces bannières à jour avec les visages actuels de l’équipe.
Une fois installés dans les tribunes, nous remarquons rapidement que non seulement le drapeau à l’effigie de Park Chu-young a disparu, et ce depuis déjà une saison, mais celui de Cho Young-wook également. Le jeune avant-centre ayant rejoint Gimcheon Sangmu pour effectuer son service militaire n’apparait donc pas naturellement dans le stade. En revanche, un énorme drapeau représentant Osmar est agité par le kop du FC Seoul. Un kop qui se remplit comme à l’accoutumé et qui se chauffe patiemment. En face, la tribune visiteurs est elle aussi pleine puisque les supporters d’Ulsan se sont déplacés pour encourager les Tigres. Une nouvelle donne qui fait plaisir à voir. Et les supporters d’Ulsan se permettent même d’accrocher leur drapeau à l’effigie de Park Chu-young. Un brin chambreur.
Alors que les joueurs entrent sur la pelouse pour l’échauffement, au milieu d’une haie d’honneur de fans pour ceux du FC Seoul, la tribune latérale entame son show. Les quatre cheerleaders du jour sont présentées et le speaker commence à mettre progressivement une petite ambiance. Mais là où il y a six ans cette ambiance se voulait omniprésente, cette fois-ci elle fut assez restreinte et ce n’est pas pour nous déplaire. Laissant ainsi les kops s’échanger les différents chants. L’annonce de la composition du FC Seoul se fait dans une très belle ambiance, accompagnée d’un clip et d’un commentaire sur chaque joueur par le speaker (Aleksandar Paločević est ainsi le Maestro et Kim Jin-ya le « speed racer »). Le tout habillé dans un écrin célébrant les quarante ans du club.
En parlant de composition, peu de surprises pour le FC Seoul qui alignait l’équipe attendue en début de saison avec notamment une association Hwang Ui-jo - Stanislav Iljutcenko en attaque. Côté Ulsan également, pas de surprise avec du classique. Joo Min-kyu étant l’unique recrue alignée d’entrée. Le match démarre sous les yeux de Jürgen Klinsmann et en douceur avec les deux équipes qui s’échangent les longues phases de possession de balle. Dans ces phases alternées, chaque équipe défend correctement, se montre forte en contre pressing pour récupérer rapidement le ballon. Le match est verrouillé à double tour et l’unique occasion est une frappe lointaine de Ki Sung-yueng directement sur Jo Hyeon-woo. Il faut également souligner que les nombreuses erreurs techniques ont bien court-circuité de nombreuses tentatives d’attaque. À noter également que Um Won-sang, d’habitude virevoltant est parfaitement pris par Lee Tae-seok qui ne le lâche pas d’une semelle.
Sans but en première période, le match s’anime lors de la seconde. En deux minutes, les deux équipes se rendent coup pour coup. D’abord, Lee Tae-seok déborde Um Won-sang dans son couloir gauche pour trouver ensuite Na Sang-ho à l’entrée de la surface et dont la frappe au ras du sol surprend un Jo Hyeon-woo masqué. Mais pas le temps de se réjouir, dans la foulée, Ki Sung-yueng souhaite contrer une passe de Valeri Qazaishvili mais l’ancien capitaine des Guerriers Taeguk voit son ballon arriver dans la profondeur pour Joo Min-kyu qui n’en demandait pas tant pour égaliser. Les supporters de Seoul qui s’étaient remis à chanter de plus belle se sont immédiatement tus, ceux de Tigres prenant le relais. Et le coup derrière la tête aurait pu être encore plus dur pour le FC Seoul si Valeri Qazaishvili ne faisait pas fait une passe à Choi Chul-won cinq minutes plus tard. Alors que la rencontre se dirige vers un score de parité, une scène incroyable se produit. Choi Chul-won sort le ballon en touche pour une blessure de Kim Ju-sung à la cheville. Martin Ádám rend naturellement le ballon au FC Seoul et Kim Ju-sung sert son portier en retrait. Esaka Ataru monte au pressing. Choi Chul-won fait plusieurs fois le signe de prendre le ballon à la main à l’arbitre dans l’espoir que celui-ci lui accorde puisqu’il avait le ballon en main juste avant la séquence. Sans que l’arbitre ne bronche, Choi Chul-won prend le ballon dans les mains. Coup franc indirect dans la surface. Esaka Ataru joue rapidement, Martin Ádám bute sur Choi Chul-won mais Lee Chung-yong suit parfaitement et pousse au fond. Incompréhension pour le portier du FC Seoul et pour les plus de 20 000 spectateurs. Mais le gardien local est bien en tort et vient d’offrir le match à Ulsan avec en prime un passage dans de nombreux bêtisiers. Les Tigres, pas encore au point dans le jeu, s’en sortent très bien et enchaînent leur troisième victoire d’affilée. Le FC Seoul peut s’en mordre les doigts de laisser filer un match sur deux erreurs.
Résumé du match
