L’ESS de Benzarti donne du relief journée après journée à son entame fantastique : Les étoilistes totalisent à présent 19 points en 7 matchs après leur victoire aisée contre l’USMO (3-0). Tandis que le CA suit la cadence du leader, l’Espérance n’a pu ramener qu’un point du bourbier de Zarzis et compte déjà 10 et 7 points de retard sur ses 2 éternels ennemis.
ESS-USMO 3-0
Net et sans bavure. Face à des monastiriens venus sans réelle intention de jouer, les sahéliens ont fait preuve de patience et attendu le bon décalage pour frapper. Fidèle à lui-même, l’attaquant algérien Bounedjah a pesé et fini par fatiguer ses gardes du corps. C’est lui qui lance Nagguez sur l’un de ses décrochages pour le premier but, avec Mouihbi en finisseur (34ème) lui qui met le but du break en gagnant son face-à-face (74ème).
Cerise sur le gâteau, c’est aussi lui qui évite à l’ESS d’encaisser son premier but de la saison en prenant la place de Mathlouthi dans les arrêts de jeu, durant son court intermède aux cages qui a fait jaser (voir bonus LOL). Saada avait clôturé la marque 10 minutes plus tôt, entérinant la sixième victoire consécutive pour le club de Sousse, qui caracole aux avant-postes du classement.
Et la forme de son buteur, qui en plus gomme progressivement cette fâcheuse tendance à prendre des cartons et dégoupiller en plein match, n’y est pas étrangère, comme le confirme l’adoubement de coach Benzarti himself : « Bounedjah travaille énormément à l’entraînement, ne laisse rien au hasard. La convocation en équipe d’Algérie n’est plus qu’une question de temps. Et il ne se contente plus de marquer des buts, son rôle dans le vestiaire a changé, à présent c’est un pilier de l’équipe. » Avec son avant-centre vedette et sa défense de fer, l’Etoile peut voir venir.
CA-ASM 3-0
Saber Khalifa, au nom du père. Malgré la perte de son paternel, décédé en milieu de semaine dernière, le joueur prêté par l’OM a tenu absolument à jouer et c’est lui qui a débloqué la situation pour le CA d’une frappe brusque après être rentré dans la surface sur son pied droit (22ème).
Après 20 minutes solides l’AS Marsa a ainsi craqué sur un exploit individuel puis perdu définitivement toute ambition sur ce match 40 secondes plus tard, une nouvelle fois sous l’impulsion de Khalifa. La frappe de Belaïd est écrasée mais le gardien et le dernier défenseur de l’ASM calent leur mésentente dans un timing parfait pour que la balle finisse au fond des filets.
Et voila comment on foire une rencontre au sommet : Vous avez beau être disciplinés, avoir de bonnes idées devant avec la paire de flèches passées par l’ESS Yahia-Omrani, 3 minutes d’apathie en défense le match est plié.
L’ex-joueur d’Evian Thonon Gaillard aura finalement tout fait dans ce match puisque c’est lui qui transforme le pénalty obtenu par Djabou en seconde mi-temps. Dans le jeu, le CA montre toujours le même visage : Bâti pour faire mal en contre, avec Belaïd en distributeur et le trio Djabou-Dhaouadi-Khalifa lancé à pleine vitesse devant, le 11 de Daniel Sanchez n’aime pas dominer. Mais en jouant sur leurs qualités, les clubistes respectent pour le moment parfaitement leurs temps de passage.
ESZ-EST 0-0
Parler de football alors que le terrain comporte 50 nuances de couleurs dégueulasses et des ornières un peu partout, ce n’est pas évident. Dans des conditions impossibles l’Espérance a abandonné la construction, privilégié un jeu direct pour porter le danger le plus vite possible et éviter de blesser les joueurs. Le scénario était écrit d’avance : Les hommes de Ben Yahia allaient avoir 3 voire 4 occasions, si aucune d’entre elle n’est concrétisée le score final sera de 0-0. Les occasions n’ont pas été concrétisées.
Zarzis est toujours invaincu et n’a toujours pas encaissé de but en 7 rencontres. Mais Zarzis n’a marqué que trois fois et vient de boucler son cinquième 0-0 d’affilée. Football plaisir.
Occase pour l’EST Gharsellaoui
Poteau de Ben Hammouda
CSS-CSHL 2-1
Passée la gueule de bois de l’élimination en demi-finales de Ligue des Champions, le CS Sfaxien va devoir se reconstruire et garder le cap en championnat. Sans Philippe Troussier et avec un nouveau staff mené par Ghrairi et comportant l’ancien joueur du club Anis Boujelbène.
Face à Hammam-Lif, le marocain El Bahri s’est illustré et a signé un doublé, profitant pleinement des opportunités que le trident Ben Youssef-Moncer-Hannechi lui a procuré. Deux beaux buts d’attaquant de surface, et 2 occases d’inscrire un triplé ratées en fin de match.
Le CSS s’est contenté de cet avantage et laissé le club de la banlieue de Tunis dominer la seconde période, et ne s’est même pas ému de la réduction du score de Kasdaoui. Avec encore un match en retard à jouer, Sfax peut se positionner à la troisième place du classement, à 2 points du CA. En dépit de la désillusion en coupe d’Afrique, ce groupe n’aura pas à trop se fouler pour se mêler à la course au titre.
Bonus LOL : la réserve la plus ridicule de toute l’histoire des réserves
92ème minute au stade Olympique de Sousse, Monastir est mené 3-0 mais continue d’attaquer. Soucieux de garder ses cages inviolées pour un 7ème match consécutif, le gardien de l’Etoile Mathlouthi sort et découpe un joueur de l’USMO. Coup-Franc, carton rouge. Les 3 changements ayant été effectués, l’attaquant algérien Bounedjah prend sa place dans les buts et se paie même le luxe de sortir le coup-du franc qui filait sous la transversale.
Les dirigeants monastiriens voient alors l’aubaine d’exploiter en leur faveur un point obscur de la procédure. En effet, une loi de la Ligue interdit les clubs tunisiens d’avoir recours à un gardien étranger. Quelle meilleure faille qu’un joueur de champ algérien qui remplace le gardien même pour quelques secondes ? On ne sait jamais. Naturellement, la loi concernant des gardiens sous contrat et Bounedjah étant inscrit comme joueur de champ (ce qu’il est !) la réserve n’aboutira pas et n’améliorera pas l’image procédurière et prompte à poser une réclamation des tunisiens. Dans ce sport, chaque détail de règlement compte.
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