Deuxième journée de Centroamericana et les gros bras de la zone centrale américaine en ont profité pour se positionner confortablement et déjà faire un pas vers la Gold Cup. Avec plus ou moins de difficulté.

Premier à ouvrir le bal de la deuxième journée de Centroamericana, le Costa Rica se voyait proposer le Belize, petit poucet de la zone qui avait cependant surpris en ouverture face au pays hôte. Pour l’occasion, Óscar Ramírez avait décidé de lancer le jeune José Guillermo Ortiz en attaque, grand bien lui en aura pris. Car le jeune attaquant de DC United (qu’il rejoint cette année), a réussi ses débuts, s’offrant un doublé et concrétisant l’outrageante domination des Ticos sur leurs adversaires qui sortent ainsi du match avec aucun tir cadré et une lourde défaite 0-3, prouvant que le miracle du match d’ouverture face à Panamá n’était pas reproductible.

 

Si la première situation du deuxième match opposant Honduras au Salvador était pour le Honduras, Castillo se présentant seul face à Villalobos dont la main ferme sauvait les siens, cette action n'était finalement qu'un trompe l’œil pour les Catrachos car le Salvador allait ensuite avoir la maîtrise, ouvrant le score sur un magnifique mouvement à trois conclu par un crochet extérieur de Zelaya qui cassait les reins de Figueroa avant de faire trembler les filets. Derrière, le trio Zelaya – Bonilla -  Menjívar ne cessait de perforer l’arrière garde de la H, sa verticalité et son pressing destabilisant l’arrière garde adverse. Alors la Selecta se procurait plusieurs situations mais ne parvenait à réussir le break, gâchant par manque d’efficacité ou butant sur un excellent Escober avant de se voir refuser un penalty pour une forte obstruction sur l’intenable Zelaya en fin de premier acte. Le Honduras n’avait alors quasiment pas existé. Au retour des vestiaires, rien ne changeait véritablement dans un premier temps avant le premier tournant du match, l’exclusion directe de Zelaya pour un tacle mal maîtrisé. La H ne mettait que cinq minutes à en profiter, Castillo prenant sa revanche sur Villalobos après un amour de service d’Andino. Malgré l’infériorité, la Selecta se procurait quelques contres, s’exposait mais tenait bon. Jusqu’au deuxième rouge direct, une fois encore quelque peu sévère, contre Larín. A neuf contre onze, les hommes de Lara allaient céder dans les ultimes secondes, Castillo profitant d’un ballon perdu. Sans briller, le Honduras décroche sa deuxième victoire en autant de matchs, le Salvador peut nourrir de vrais regrets.

Les deux autres favoris ayant capitalisé, Panamá n’avait ainsi pas d’autre choix que celui de s’imposer face à un Nicaragua qui avait montré de belles choses (malgré quelques limites) face au Honduras en ouverture. D’entrée de partie, les Canaleros se ruaient à l’assaut des cages adverses et il ne fallait que huit minutes pour voir Roderick Miller ouvrir le score. Les hommes d’Hernán Darío Bolillo Gómez continuaient de pousser et était de nouveau récompensés lorsque Josiel Núñez trompait Diédrich Téllez. On ne jouait pas la fin du premier quart d’heure que les locaux menaient déjà 2-0, on pensait alors que le match allait tourner à la démonstration. Il n’en fut rien. Car le Nicaragua ne baissait pas les bras, se mettait enfin à attaquer, sans doute le temps de digérer l’entame de match, et allait revenir à la demi-heure lorsque Bryan García, idéalement servi par Dani Cadena, trompait à son tour José Calderón. Le suspense de retour, Panamá serrait les rangs, prenait le contrôle de la possession et manquait de tuer le match dès la reprise de la seconde période, Villareal trouvant le poteau face à Téllez. Si le Nicaragua se créait quelques situations, finalement le score n’évoluait plus et les Canaleros pouvaient respirer, ils ouvrent enfin leur compteur victoire dans leur Copa Centroamericana et affronteront sereinement le leader hondurien lors de la prochaine journée.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.