Troisième journée de Centroamericana et premier choc entre géants entre Honduras et Panamá terminé dans une tension extrême. A deux journées de la fin, les points commencent en effet à valoir double.
Privé de sa star Fito Zelaya suspendu, le Salvador n’a pas fait de détail en ouverture de la troisième journée, prouvant s’il le fallait encore, que cette sélection est cohérente dans son collectif et s’affirmant ainsi comme la belle satisfaction du tournoi. Face au « petit » Belize, la Selecta a rapidement plié l’affaire en inscrivant trois buts en une moitié de première période avant de se relâcher (et permettre à McCauley d’offrir le premier but du tournoi à sa sélection) puis de gérer le second acte. Ces trois points sont les bienvenus pour une sélection qui méritait bien mieux au classement après les deux premières sorties. Et qui aura désormais son destin en main pour s’assurer une place dans le top 4.
Entre temps, il y a donc eu un Costa Rica – Nicaragua qui pouvait permettre aux Ticos de mettre la pression sur le duo Panamá – Honduras avant son match. C’était apparemment trop demander à l’équipe concoctée par Óscar Ramírez (4 changements par rapport à l’équipe qui avait battu le Belize). Jamais dans le rythme, jamais décidés à prendre de vitesse un Nicaragua qui n’en demandait pas tant, les Ticos n’ont rien proposé si ce n’est deux situations sur coup de pied arrêté pour Azofeifa et une occase dans le jeu pour Venegas. Pendant ce temps, les Nicas ont attendu la 88e minute pour s’offrir la première frappe du match. Bilan, on s’est profondément ennuyé au Rommel Fernández en attendant le choc de la journée.
Fort heureusement pour les suiveurs, la tension allait monter d’un cran avec le choc attendu entre Canaleros et Catrachos dont l’enjeu était tout simplement la première place et une qualification assurée en Gold Cup. Le souvenir de la confrontation en campagne de qualification pour la Russie était bien présent, jusqu’au terme de la partie et l’incroyable bagarre entre les deux sélectionneurs colombiens, Jorge Luis Pinto accusant les Canaleros d’avoir acheté l’arbitre cubain de la rencontre d’alors et provocant ainsi la fureur d’Hernán Darío Gómez (qui ne décolérait pas en conférence de presse).
Il faut dire qu’entre temps, le Honduras a réussi son coup. Un penalty quelque peu douteux transformé par Eddie Hernández et une boutique fermée jusqu’au terme du match, malgré deux situations qui auraient pu/dû occasionner un penalty pour les Canaleros, et voilà comment la H s’est offert un troisième succès en trois matchs qui lui permet ainsi non seulement de se qualifier mais d’envisager décrocher le titre dès la quatrième journée en cas de victoire face au Costa Rica. De son côté, Panamá n’a déjà pas droit à l’erreur face au Salvador sous peine de final tendu.
