On connait désormais le carré final de la Gold Cup 2015. Du carton made in USA au succès étriqué de la Jamaïque en passant par le fou Trinité et Tobago – Panama et le contesté Mexique – Costa Rica, une fois encore l’édition 2015 aura mis à mal nos émotions.
Les USA étrillent Cuba
Ouverture de la session des quarts de finale, les favoris américains face à Cuba pour un match plein de symboles. Malheureusement, de match, il n’y en aura jamais eu. Il y a deux ans, les USA avaient déjà croisé Cuba en phase de groupe et, menés au score, avaient dû attendre la seconde période pour retourner le match. Cette année, il n’en fut rien. Trois minutes de jeu, Dempsey, seul au point de penalty ouvrait le score. 10 minutes plus tard, un nouveau centre tombant à l’entrée des six mètres et Zardes doublait la mise. La défense cubaine absente, les offensives US faisaient mal, Johannsson s’amusait à la demi-heure, Omar Gonzalez clôturait une première période sans suspense. Dénuée d’intérêt, la seconde période allait permettre à Clint Dempsey de s’offrir son premier triplé en sélection, revenant ainsi à 10 buts du record de Landon Donovan. Les USA seront donc présents en demi-finale mais devront se méfier d’une victoire en trompe l’œil face à une formation cubaine une fois encore pas épargnée par les défections et malheureusement plombée par l’extra-football.
A la Jamaïcaine
On n’aura eu de cesse de le répéter, sans être forcément brillante, la sélection concoctée par Schäffer reste l’une des plus solides et plus cohérente de la zone (ses bonnes performances en Copa América l’ayant annoncé). Face à la belle surprise Haïti, les Reggae Boyz l’ont encore démontré. Un but d’entrée de partie signé Barnes, une bonne mi-temps à subir les assauts d’une belle équipe des Grenadiers bien trop maladroits pour revenir et petit à petit, des contres de plus en plus meurtriers, sauvé le plus souvent par un Johnny Placide une fois encore irréprochable. Et une fois encore donc, la Jamaïque s’impose sur la plus petite des marques, laissant les regrets à son adversaire et se dirige désormais droit vers les demi-finales pour y défier les USA.
La folie TyT – Panama
Après la promenade et le match couperet, l’heure était donc venue pour le match fou des quarts de finale : Trinité et Tobago – Panama. Les Soca Warriors, l’une des belles surprises de cette Gold Cup allaient se lancer directement à l’assaut des buts panaméens, se procurant les meilleures situations de début de match. Mais petit à petit, la rencontre s’équilibrait et Tejada allait en profiter pour ouvrir le score pour les Canaleros. Le match semblait alors avoir tourné, Panama se procurant à son tour les meilleures opportunités. Mais au retour des vestiaires, le scénario ne changeait pas. Trinité et Tobago démarrait mieux, Jones égalisait. Celle-ci allait sonner la révolte panaméenne. De Quintero à Arroyo, les Canaleros dominaient outrageusement la fin de match, Blas Pérez manquait l’immanquable à la dernière seconde. Personne ne parvenait à marquer lors de la prolongation, les deux formations allaient nous offrir alors une séance de tirs au but de légende. 9 tireurs de chaque côté, quelques ratés et arrêts spectaculaires plus tard, Penedo déviait le tir de Peltier sur la barre, Panama retrouve les demies et devait alors faire rapidement place nette pour connaître son adversaire.
Mexique et polémique
Le dernier invité des demies allait donc être le vainqueur du duel de mondialiste Mexique – Costa Rica. Face au Tri d’Herrera, les Ticos de Wanchope rêvaient d’aller chercher enfin un succès depuis la prise de contrôle de la sélection par l’ancien buteur. Si le Costa Rica avait été loin de convaincre lors de la phase de groupe, il a su hausser son niveau de jeu face au Mexique, se procurant les premières vraies situations de la rencontre, mais a aussi globalement souffert dès que les hommes de Piojo, emmenés par un superbe Andres Guardado, décidaient d’accélérer. Reste qu’au final, le choc des mondialiste n’aura été qu’une pluie de maladresses offensives et aura basculé à la toute dernière seconde de la prolongation sur une décision arbitrale objet aujourd’hui de toutes les polémiques : u penalty accordé pour une faute peu évidente sur Oribe Peralta. Le Mexique se qualifie ainsi pour les demi-finales mais devrait montrer bien d’autres choses pour franchir l’obstacle Panama. Paulo Wanchope quant à lui devra attendre pour connaître le goût du succès à la tête des Ticos.