Après les émotions des quarts de finale, les demies de la Gold Cup 2015 promettaient des duels bien plus serrés qu’ils n’y paraissaient. Elles auront offert bien d’autres sentiments.
Le tube de l’été jamaïcain
Une fois encore la Jamaïque n’était pas donnée favorite. Une fois encore la Jamaïque a subi en début de match. Mais une fois encore la Jamaïque a su frapper quand il le fallait. Au plus fort de la domination américaine, les Reggae Boyz de Schäffer ont assommé une défense américaine bien trop naïve. Une première fois sur le thème de la Gold Cup, la combinaison touche longue – tête, une seconde fois grâce à une énorme erreur de Guzan et sa relance à la main hors de la surface offrant un coup-franc à l’entrée de la surface que Barnes transformait à merveille. Passé de la souffrance à un 2-0 en 5 minutes, la Jamaïque aurait pu tuer définitivement la rencontre en première période tant les hommes de Klinsmann allaient ensuite apparaître totalement perdus sur la pelouse. Mais il n’en fut rien. D’entrée de second acte, Bradley profitait d’un ballon relâché par Thompson pour susciter l’espoir du peuple américain mais une fois encore, la Jamaïque allait laisser passer l’orage avant de reprendre le contrôle du ballon et montrer son intelligence tactique qui lui permet de gérer ses rencontres. Et voilà la bande de Schäffer première nation caribéenne à atteindre une finale de Gold Cup. C’est LE coup de tonnerre de l’année.
Le scandale
On avait laissé les mexicains sur une qualification polémique, on a désormais franchi un palier. Face au Panama, il aura une nouvelle fois fallu un coup de pouce américain pour que le Tri décroche sa place en finale. Seul souci, si en 2013 ledit coup de pouce avait été tout à fait régulier et du fait d’une bande de joueurs de football, cette nuit, il fut le fait d’un homme en vert (prémonitoire ?), Monsieur Geiger. Tout a commencé par l’exclusion de Luis Tejada dès la 26ème minute pour un coup totalement involontaire donné à Rodríguez. Déjà privé de Pérez, le Panama se retrouvait alors sans ses deux pivots de l’attaque mais, après avoir subi quelque peu, sans pour autant se retrouver véritablement en danger, se procurait la meilleure occasion du premier acte (une tête de l’excellent Pimentel) et allait même ouvrir le score en seconde période sur un coup de tête rageur de son capitaine Román Torres.
Totalement impuissant, avec un Miguel Herrera qui, désespéré, lançait tous les attaquants qu’il pouvait lancer, le Mexique s’en allait vers une élimination finalement logique. Logique s’il n’avait pas joué à 12. 90ème minute, Torres s’écroulait sur le ballon après un duel avec Esquivel, Mark Geiger, qui avait déjà faussé la rencontre décidait qu’il en influerait le résultat en accordant un penalty tout simplement scandaleux. Après près de 10 minutes de confusion, les panaméens refusant un temps de reprendre le match, Guardado exécutait la sentence, le Mexique arrachait la prolongation. Il allait décrocher son billet pour la finale sur un nouveau penalty, cette fois plus évident, en fin de première mi-temps de la prolongation. Le mal était fait, une nouvelle fois un américain plongeait le Panama dans la détresse et prive les hommes de Gomez d’une finale qu’ils avaient largement mérité sur le terrain. Ou quand le « #YourewelcomeMexico » se teinte du voile de la honte.