
A deux journées de la fin, alors que les Rayados continuent d’accroître leur domination, leur voisin, Tigres, tout champion sortant qu’il est, n’a jamais été aussi proche de perdre son titre.
Rayados superlíder !
S’il est cependant une certitude c’est bien celle concernant les Rayados et leur fauteuil de superlíder. Au moment de faire rouler le ballon à l’Estadio BBVA Bancomer, les hommes d’el Turco savaient que leur dernier rival dans cette quête venait de céder. Quelques minutes auparavant en effet à l’Azteca, América, qui se prépare à célébrer une CONCAChampions qui lui semble promise (lire CONCACAF Champions League 2016 : América griffe Tigres), a rechuté, restant muet une seconde fois consécutivement dans ce Clausura face à un Toluca qui lui aussi se prépare à un énorme rendez-vous continental qui offre aux Diablos Rojos un certain São Paulo. L’heure était donc au roulement des deux côtés puisque les deux maîtres à jouer Rubens Sambueza et Osvaldo Martínez étaient ménagés par Ambriz quand Cardozo se passait d’Enrique Triverio, Fernando Uribe et Darío Bottinelli. Le premier acte restait ouvert, serré, les deux formations étant relativement proches l’une de l’autre. Mais dans cette rude bataille du milieu, ce sont les visiteurs qui allaient profiter d’une erreur de défense des Águilas, Trejo ouvrait ainsi le score juste avant de rentrer aux vestiaires. Scénario idéal pour faire accélérer les choses. Elles allaient accélérer en seconde période, Ambriz envoyant tour à tour Sambueza, Martínez puis Benedetto, passait en 4-3-3 mais rien n’y faisait, Talavera bloquait tout ce qui était cadré, le piège s’était refermé et Toluca se relançait dans la course à la Liguilla par un succès à l’Azteca.
L’heure était donc venue pour les Rayados de sceller le suspense concernant la première place en s’imposant face à Querétaro. Tout avait parfaitement bien débuté pour les hommes de Mohammed. Deux buts en une demi-heure, tellement de certitudes dans le jeu et un Querétaro totalement contrôlé, la soirée était partie pour être des plus sereines. Mais les Rayados ont semble-t-il cherché à se faire peur. Car au retour des vestiaires, les Gallos Blancos se montraient plus agressifs et prenaient à leur tour le contrôle de la partie. Mieux, un nouveau lob signé Candelo et un but de Sepúlveda les ramenaient au score en cinq minutes. Dans la foulée Edwin Cardona voyait rouge, le match avait basculé. Mais finalement, ces Rayados-là sont les véritables patrons. Sauvés par Neri Cardozo en fin de rencontre, ils allaient chercher une nouvelle victoire, celle qui leur assure définitivement la première place à deux journées de la fin. Avec 12 victoires (et donc seulement trois défaites, Monterrey ne connait pas le nul), les Rayados sauce Turco visent un nouveau record de victoires en phase régulière, histoire de rayer de la carte les 13 succès de Toluca en 2000 et América en 2002.

Photo : ANTONIO FLORES/AFP/Getty Images
Tigres n’est plus maître de son destin
Comme bien souvent du côté de Monterrey, quand l’un rit, l’autre pleure. Après le titre de Tigres lors du dernier tournoi, on pensait que le retour des Rayados au premier plan allait offrir un véritable duel au sommet. Pour l’instant, on en est bien loin. Après avoir été réduits à l’impuissance par América dans leur Volcán, les Felinos de Ferretti se savaient en danger avec le déplacement à Santos Laguna. Alors que le match a été marqué par de violents affrontements en tribunes en fin de rencontre entres hinchas des deux camps, sur le terrain, l’évènement principal est que Tigres est désormais expulsé du top 8. La faute une fois encore à une incapacité chronique à transformer ses situations en véritable danger et surtout à les convertir. Car de l’autre côté, les Guerreros ont eu moins d’opportunités mais ont su les saisir notamment grâce à un excellent Néstor Calderón qui lançait Rabello pour l’ouverture du score et était à l’origine de la faute de main d’Ayala pour le penalty de la victoire. Et même si Juninho avait entretenu l’espoir, le champion sortant était encore au tapis, pour la cinquième fois dans ce Clausura.
Conséquence, si Santos se retrouve désormais à hauteur d’América à la deuxième place, la situation devient plus que compliquée pour Tigres qui ne maîtrise plus son destin. Car pendant ce temps, alors que Chivas, accroché par Pachuca et les Monarcas, battu par le relégué Dorados, n’en profitaient pas pour quasiment valider leur ticket en Liguilla, les Pumas ont saisi l’occasion au vol pour s’incruster dans le top 8. Pour cela, les autres Felinos du tournoi n’ont finalement pas eu à véritablement forcer pour disposer d’un Tijuana au sein duquel Dayro Moreno fait tout pour cacher la forêt, sans pourtant y parvenir, les Xolos enchaînant ainsi une quatrième défaite de rang qui les met quasiment hors course de la Liguilla (tant que rien n’est fait mathématiquement parlant, restons prudents). La lutte s’annonce terrible. A deux journées de la fin, quatre points séparent Chivas, sixième, de Puebla, douzième. Ils ne seront que trois élus.
Les buts
Résultats
Classement
Photo une : JULIO CESAR AGUILAR FUENTES/AFP/Getty Image


