Alors que la sélection olympique s’est faite sortir du tournoi, à Rio, de manière surprenante, la Liga MX continue avec une 5e journée. Et un fait aura marqué les esprits : celle d’un héritage qui se transmet d’une génération à une autre.

Tout un symbole. A la 67e minute de ce Pachuca-Pumas, un jeune Colombien va faire son entrée sur la pelouse de l’Estadio Miguel Hidalgo. Numéro 27 dans le dos, et le nom Calero sur ses lombaires. Un patronyme trop court pour un héritage si long. Car Juan José, 18 ans à peine, n’est autre que le fils de Miguel Calero, portier mythique des Hidalguenses. Avec Pachuca, le gardien à la casquette - parfois buteur comme certains gardiens sud-américains - a tout gagné dans les années 2000. Après plus de dix ans à jouer avec les Tuzos, Calero meurt d’un accident vasculaire cérébral en 2012. Alors que son père s’attardait à bloquer les ballons, Juan José, lui, préfère les mettre au fond des filets. Samedi soir, une minute après son entrée, il a inscrit son premier but sous les couleurs de Pachuca d’une frappe de l’extérieur de la surface. L’histoire était en marche.

Le petit Juan José a ensuite donné plus d’ampleur à la victoire de Pachuca par un second but, alors que Ramirez avait ouvert le score (3-0). Le retour des joueurs de la sélection olympique, comme Hirving Lozano, s’est faite ressentir. Reste le plus dur pour le fils de l’ancien portier de la Colombie : s’imposer au plus haut niveau. Peut-être pas aussi longtemps - Miguel Calero a joué vingt ans en tant que pro -, mais au moins d’aussi belle manière.

Photo : Bob Levey/Getty Images

A Guadalajara, Atlas recevait Puebla. Pour son centenaire, les rojinegros portaient pour la première fois une tunique spéciale, vierge de tout sponsor. Après un match rythmé bien qu’entaché de nombreux cartons jaunes, c’est Luis Robles qui a donné la victoire aux joueurs de Guadalajara sur une belle action collective (3-2). De quoi se positionner dans la zone de Liguilla.  Autre club célébrant son centenaire, l’América n’a pu faire mieux que match nul face à Morelia, malgré le bon match de Darwin Quintero, très remuant mais manquant de précision. Après l’ouverture du score de la recrue Bruno Valdez, Jorge Zarate a égalisé pour les Monarcas qui réalisent jusque-là un bon tournoi (1-1).

Santos et León au plus mal

De son côté, Santos continue de sombrer et s’est incliné à domicile face aux Chivas de Guadalajara. Comme la semaine dernière, Agustin Marchesin n’a pas fini le match dans les buts, mais cette fois-ci, pour cause d’expulsion. Marco Bueno, tout juste revenu des Jeux olympiques, n’a pas réussi à battre Jonathan Rodriguez, improvisé gardien. Qu’importe, Zaldivar avait marqué d’une belle frappe des vingt mètres pour donner la victoire à Guadalajara (0-1). Comme Santos, León continu son triste tournoi en restant dans les bas-fonds du classement. A Tijuana, el «Chapo» Montes n’a rien pu faire. Tijuana enchaîne une troisième victoire de rang et s’est surtout trouvé une véritable attaque avec Dayro Moreno, meilleur buteur du championnat, et Aviles Hurtado (2-0). Comme Tijuana, Monterrey réalise un bon tournoi. Rogelio Funes Mori est enfin lancé. L’Argentin a de nouveau marqué, cette fois-ci face à Marcelo Barovero, son ancien coéquipier à River Plate. La magnifique réduction de l’écart d’Edson Puch n’aura servi à rien et les Rayos de Necaxa n’ont toujours pas gagné un seul match (2-1).

Pour conclure cette 5e journée, dans un match pour le maintien, les Jaguares et Veracruz ont partagé les points (1-1). Julio Furch a inscrit une merveille d’enroulé. Enfin, Toluca et Tigres se sont neutralisés, tout comme Querétaro et Cruz Azul (0-0). Outre la naissance footballistique de Juan José Calero, cette semaine aura donné naissance à un enseignement utile pour tout amateur de football. Si les Français ont assez de courage pour rester éveiller durant la nuit afin de suivre un match d’escrime ou de tir à l’arc, alors ils le seront pour le Clásico Tapatío, le derby de Guadalajara, la semaine prochaine.

Les buts de la J4

 

 

Résultats 

Classement

Photo une : MARIA CALLS/AFP/Getty Images

Diego-Tonatiuh Calmard
Diego-Tonatiuh Calmard
Etudiant journaliste franco-mexicain.Je ne suis qu’un mendiant de bon football (Eduardo Galeano).