Le Clásico capitalino fait partie des rendez-vous à ne pas manquer au Mexique. L’un des grands derbies de Mexico DF voyait s'ajouter cette année deux ingrédients supplémentaires : les célébrations du centenaire de l’América et les débuts sur le banc de Ricardo La Volpe. De quoi pimenter davantage un inside vécu au cœur de l’Azteca.
En seulement un demi-siècle d’existence, l’Estadio Azteca a pourtant déjà une place particulière dans l’histoire du football avec deux finales de Coupe du Monde, celle du dernier sacre de Pelé en 1970 et celle de la main de Dieu en 1986 (lire 22 juin 1986 : Maradona devient immortel). C’est donc avec une excitation palpable et justifiée que nous prenons la direction de Taxqueña pour rejoindre le tren qui nous conduit directement aux pieds du mythique Estadio Azteca, pour le Clásico capitalino qui oppose le Club América et les Pumas.
Avant-match
Il n’est pas encore 18h, mais tout le monde est déjà en place. Sur la cinquantaine de mètres qui nous séparent de l’entrée du stade, les étals de vendeurs de maillot, drapeaux et autres accessoires nous rappellent déjà que nous sommes là pour célébrer le Centenario du Club América avec ce musée à ciel ouvert que sont les maillots floqués Hugo Sánchez, Cuauhtémoc Blanco, Oman-Biyik, Cabañas, Brailovsky et même du Zambien Kalusha. La star de ce soir n’est pourtant pas le maillot grenat du centenaire ou le chapeau en forme d’aigle, mais plutôt la « cappa del Pumas o del América, 10 pesos ». Ustensile indispensable pour pouvoir affronter l’orage qui s’annonce si l’on n’a pas une place dans la partie haute des tribunes.
Trois heures avant le coup d’envoi, le monde commence à se presser en attendant l’ouverture des grilles, l’occasion de prendre une photo avec la mascotte, où d’aller faire un tour dans la boutique officielle estampillée Nike. Fans des Pumas et des Águilas se croisent dans une ambiance bonne enfant où se mélangent les genres et les générations. La pluie annoncée et l’horaire tardif du match n’empêchent pas de venir en famille. Bien au contraire. A l’intérieur du parvis, les hôtesses aux courbes parfaites se préparent à accueillir les supporteurs sous le son des enceintes. Chaque sponsor a droit à son stand et à ses animations. La proximité avec les USA doit être pour beaucoup dans cette optimisation du marketing qui ferait rêver la FIFA et l’UEFA pour un simple match de championnat national. Au milieu une exposition de photos remémore les moments de gloires du Club América depuis 1916. Même si nous sommes du côté de l’entrée Águilas, les maillots bleu et or des Pumas côtoient les maillots crèmes ou jaunes de l’América, parfois même au sein de la famille. C’est justement cette « trahison » apparente de certains membres de la famille que nous allons chercher à mieux comprendre.

C’est le cas de ce père américanista qui amène son fils auriazul. Lui supporte l'América « pour les couleurs, les joueurs, pour la grande trajectoire du club qui en fait l'un des plus grands de l'histoire du Mexique. Au niveau international aussi, ça dégage quelque chose, » a pour idoles Alfredo Tena et Alberto Brailovsky, le premier « parce que je joue défenseur et qu’il est défenseur, » le second « parce que ça a été un grand joueur, parmi les meilleurs. » Son fils n’a pas choisi de le suivre sans pour autant que cela ne pose quelconque souci : « il faut le laisser choisir, car si je lui dis "tu dois aimer l'América", ça serait le lui imposer. Il faut le laisser choisir ce qui lui plait. » Il faudra deux questions pour voir la flamme. La première lui fait évoquer son meilleur souvenir d’américanista, « en 85 parce qu'on a gagné un championnat face au rival le plus haï de tout le Mexique, les Chivas de Guadalajara. Et ça ils ne l'ont jamais fait, ils nous ont battu sur des matchs de championnat, de Liguilla mais un championnat… Qu'ils essaient de nous gagner un championnat tiens ! », la deuxième, concerne l’arrivée de Ricardo La Vole, « Non, lui non… Non, non je ne suis pas d'accord mais bon… Enfin, on espère que tout va bien se passer. »
Il y a aussi Juan Carlos, américanista, et sa sœur, pumas. Supporter de l’América depuis qu’il a « cinq ou six ans, dans les années 80, la grande époque, » parce que « c’est la plus grande équipe, celle qui a gagné le plus de titres dans l’histoire du football mexicain, » Juan Carlos confesse que ses meilleurs souvenirs de supporter ont été vécus devant sa télévision : « moi je ne vais au stade que depuis peu, mais à la télévision j'ai vécu de bon moments, par exemple le tri-campeonato contre Tampico Madero : on perdait 4 à 0 et l'América a gagné 5 à 4, je m'en souviens. Et le dernier c'était contre les Tigres, un super bon moment. » Mais lui non plus n’est pas non plus en conflit avec sa sœur au cœur aurizaul : « Chacun supporte son équipe de prédilection, il n'y a aucun problème. Je pense que la passion est sur le terrain, pas en dehors. » A l’heure d’évoquer Ricardo La Volpe, Juan Carlos se montre aussi plus mesuré : « Ce que j'en dis c'est que bon… rappelez-vous quand est arrivé El Piojo Herrera, qui venait de l'école "Volpista", et que personne ne lui faisait confiance : Un championnat. Espérons que cette fois-ci soit pareil, c'est pour ça qu'ils l'ont appelé. »
C’est en croisant Jorge et ses descendants que la discorde se montre enfin. Jorge et son fils sont tous deux américanistas. Jorge supporte l’América « depuis l’enfance, depuis l’époque des Zague, Fragoso, Camacho, quand jouaient ces idoles Américanistas, » et avait converti son fils supporters « depuis que je suis enfant. Je venais au stade avec mon papa, j’ai aimé l’équipe, petit à petit, je les ai suivis, j’ai aimé leur fonctionnement. » Si le patriarche regrette les années 60, ses meilleurs souvenirs « c'était quand jouait le papa de Zaginho, El Zague, avec Fragoso et Camacho. Ceux-là jouaient avec l'amour du maillot, on ne payait pas aussi bien les joueurs comme on les paie maintenant. Aujourd'hui, ils sont payés comme des vedettes, avant non, avant le maillot leur suffisait pour jouer. C'était les années 60, je les ai tous connu, » le fils garde un souvenir de la finale face à Cruz Azul, « parce que le match était très serré. On pensait que Cruz Azul allait être champion, et dans les ultimes instants l'América a profité de ses opportunités, et a retourné le match grâce au but de Moises Muñoz, un moment épique. Je n'ai pas pu venir au stade, je l'ai vu à la télévision mais l’émotion était égale. » Tous deux convergent sur un point, l’arrivée de La Volpe. Jorge : « C'est bien ! Pourquoi ? Pour l'expérience. Parce que même si La Volpe n'a pas fait grand-chose avant, quand il a eu l'América (en 96), désormais 20 ans ont passé et il s'est fabriqué une expérience plus grande qui j'espère ne nous laissera pas en mauvaise posture, » son fils ajoutant : « Ça me parait bien aussi. Il faut réorganiser l'équipe et puis on verra, mais bon, j'ai confiance en lui pour le moment. Espérons qu'il nous ramène de bons résultats. »
Reste que ces deux cœurs américanistas n’ont ainsi pas réussi à convertir Eduardo, le petit fils, devenu supporter puma depuis tout petit par « mon papa et ma maman qui me l'ont transmis et depuis ce temps je les ai toujours soutenu. C'est mon équipe favorite et c'est aussi l'Université où je veux aller, j'aime aussi sa porra (NDLR : groupe d'ultras au Mexique). » Un choix qui déplait au grand-père : « J’en pense du mal parce que je déteste les Pumas. Bon, les jeunes font ce qu'ils veulent, les temps changent. Lui c'est mon fils et il supporte l'América, (montrant son petit-fils) lui sa maman était Américanista et est devenu Pumas. » Ainsi, même au Mexique, un Clásico peut diviser les familles.
L’heure est alors venue pour nous de remonter le tunnel qui mène aux vestiaires et ses murs ornés d’histoire, puis d’aller découvrir la pelouse de l’Azteca.
A 2h du coup d’envoi, le stade est quasiment vide, seul le public des Pumas a commencé à se masser dans le haut du virage sud, bien encadré par un mur de policiers. Quelques chants, mais surtout les insultes lorsque la sono de l’Azteca envoie le chant de ralliement des supporters « AAAAmérica » qui habituellement attend un « Águilas » en réponse mais qui, faute de nombre, se retrouve à devoir affronter les «Putooo » chanté à l’unisson par le parcage Felinos. Ce sera le grand jeu de la soirée. Pour faire patienter tout le monde, les sponsors essayent de faire le show au milieu du terrain, mais finalement, ce sont surtout les hôtesses qui recueillent une meilleure attention bien méritée de l’ensemble des supporteurs. Car Pumas ou Águilas, on reste sensible aux charmes de ces demoiselles qui défilent au pied des tribunes sous les parapluies des sponsors qu’elles représentent. Elles laissent finalement la place aux joueurs qui prennent possession du terrain pour l’échauffement. La pression commence alors à monter.
C’est également le moment choisi par la pluie pour faire son apparition et ne plus nous lâcher. Les hélicoptères de la police tournent de plus en plus au-dessus du stade afin de veiller à ce que tout se passe bien sur le parvis. Et ce, surtout du côté des Pumas. Car au final, ils sont près de 10 000 fans à avoir pris place dans leur tribune, recouvrant ainsi tout l’anneau supérieur du virage, une concentration des effectifs qui leur permettra d’être diablement efficaces et spectaculaires pendant le match. Même si la rivalité n’est pas aussi exacerbée que pour le Clásico contre Chivas, elle est la plus importante de la ville et reste encrée chez les supporteurs. Un match à gagner pour son public en somme.
Le match
C’est seulement à quelques minutes du coup d’envoi que la partie Américanista du stade se remplit. Beaucoup de femmes sont présentes dans le parcage des supporteurs les plus fanatiques, fait notable vu leur relative rareté en virages plus au sud du continent. Quelques pétards et autres engins pyrotechniques sont utilisés par les deux hinchadas pour le recibimiento, mais le coup d’envoi marque surtout le début des chants du kop local qui ne cesseront plus jusqu’au coup de sifflet final.
Le match est alors lancé. Les Américanistas version La Volpe ne vont pas attendre bien longtemps avant de frapper. Deuxième minute, Sambu dépose son coup-franc sur la tête de Peralta, el Pikolin intervient mais relâche dans les pieds d’Aguilar qui ouvre alors le score. A peine le temps de se remettre du but, une touche jouée côté droit donne lieu à un mouvement collectif exceptionnel de la bande à La Volpe qui se termine sur une talonnade de Romero pour William da Silva qui, seul face au but double la mise. Les Pumas sont sonnés mais pas KO. Car très vite, les Felinos reprennent leurs esprits et se montrent dangereux, permettant ainsi à Moises Muñoz de briller, Moi sortant pas moins de quatre grosses parades dans un premier quart d’heure incroyable d’intensité. L’intensité ne faiblit pas, les Pumas s’installent, les Águilas contrent, manquant parfois d’inspiration ou de justesse pour profiter des espaces laissés dans le dos des Felinos, au grand dam d’un Bigotón qui n’hésite pas à bouger ses joueurs à la moindre mauvaise décision (Muñoz passera quelques minutes à subir les foudres de son coach pour un dégagement raté). La pression des Pumas finit par payer juste avant la pause lorsque la tête piquée de l’excellent et omniprésent Matias Britos trompe le portier des aigles. De quoi promettre une deuxième période tout aussi folle.
La mi-temps permet à certain de se rafraichir, mais surtout à la partie basse du virage du CA de se mettre à l’abri pour préparer le recibimiento de la deuxième mi-temps. Un tifo d’écharpes aux couleurs du Japon, pour bien montrer aux Pumas que le Club América sera le représentant du Mexique et de la CONCACAF à la Coupe du Monde des Clubs de décembre prochain au Japon. Parmi ces écharpes, quelques messages, des « Fuck FIFA », histoire de rappeler que le combat contre le football business n’a pas de frontières, l’équivalent contre la police et quelques « no es un Clásico » pour souligner que certains considèrent qu’un match face aux Pumas n’est qu’un match comme un autre. Cela a pour effet de gonfler à bloc le peuple Águilas qui reprend la seconde période en augmentant le niveau de décibels. Côté Felinos, on répond en sortant une banderole « 100 años de trampa » (100 ans de tricherie) qui vient appuyer les nombreux maillots noirs ornés d’un dessin quelque peu explicite d’un doigt levé et du message « 100pre puto » dont on vous passera la traduction. Le second acte peut reprendre, un Clásico est aussi une guerre des mots.
Dans un match débridé au possible, le public ne s’arrête jamais d’encourager son équipe. La maîtrise reste pour les Pumas, América gâche bien des situations de contres, comme le face à face de Sambueza avec Palacios ou la merveille d’Osvaldo Martinez qui décroche une chilena depuis l’entrée de la surface. Alors, comme pour soutenir ses aigles en souffrance, le peuple Américanista ne cesse d’encourager. Les « Vamos América, esta noche tenemos que ganar » se succèdent pendant que de l’autre côté on se donne à fond pour couvrir les chants des locaux, grâce à une unité et une organisation bien plus efficace. Les Pumas ne voulaient pas manquer de gâcher la fête des tribunes de ce derby du centeranrio Américanista. Certains verres de bières, pétards ou autres objets sont jetés dans les tribunes avoisinantes, mais rien de bien alarmant, tant l’organisation avait prévu de laisser suffisamment de places entre le public local et visiteur. Cela ne vaudra finalement que quelques affrontements avec les forces de l’ordre.
Porté par son peuple, América résiste, Muñoz et les siens repoussent les assauts des Pumas, les Américanistas se transforment pour certains en guerriers, comme Güemez, de retour de sa longue blessure subissait un coup qui pensait alors le voir laisser les siens à 10 contre 11 mais qui ne suffisait pas à convaincre La Volpe qui le faisait prendre place devant dans l’axe. América conserve son court avantage qui lui offre le Clásico.
Après match
Interrogé sur le terrain, Pablo Aguilar rappelle à quel point la victoire était importante : « Celle-là, on en avait besoin, à domicile, et, bon, on la dédie aussi au profe Ambriz, ça ne l'a pas fait (avec Ambriz), mais bon maintenant on a montré de quoi on est capable, » ajoutant que les concepts de jeu de La Volpe commencent déjà à être compris ; « el profe a de grandes connaissances et nous devons les assimiler rapidement car le championnat va passer rapidement lui aussi. » Place alors à la conférence de presse. Si Paco Palencia « regrettait le score mais pas le contenu » et refusait de s’exprimer sur l’América, le grand moment étant l’entrée de Ricardo La Volpe.
« - Bien que l'América n’a pas très bien joué en seconde période, quelle saveur a cette victoire ?
Je dois féliciter les joueurs parce qu'ils se sont tués sur la pelouse, ils ne voulaient pas perdre. Je crois que cela me ravi, car je crois qu'ils savaient comment pouvaient tourner les choses si ils perdaient. Les joueurs eux même m'ont dit : Quand l'América gagne, c'est contre "personne", quand l'América perd, ufh… (…) Mais aujourd'hui on a gagné contre une grande équipe. (..) Ils doivent savoir profiter des contre-attaques, il ne s'agit pas de laisser quatre joueurs devant, car ceux que tu laisses devant, laissent les autres en face à face derrière, et c'est eux (l'adversaire) qui avaient la balle. Tout cela on va le travailler. Je suis allé les féliciter, je les ai remercié milles fois parce qu'ils se sont tués sur le terrain. (…) On a eu plus de travail à la récupération qu'en attaque, cela signifie qu'il nous manque la possession de balle, la gestion du match et, bon… tout ça nous allons le travailler. Un match doit être gagné et il a été gagné. Mais si cela m'a plu, non, non. Vous m'avez entendu des milliers de fois parler d'une philosophie de jeu offensive, que j'aimais marquer, jouer, donc nous allons travailler pour régler tout ça. (…) Mais aujourd'hui il ne s'agissait pas de jouer mal ou bien : On a joué une grande équipe et on a gagné.
- Que pensez-vous de l'effectif de l'América ?
Il faut avoir un gros effectif pour faire ce qui fait l'América, et on l'a. Je vais parler avec chacun d'eux, je sais qu'ils ont l'ambition de gagner (…) Chaque match doit être géré avec le grand effectif que l'on a et qui va être une pièce fondamentale (pour la réussite de la saison). (…) Nous allons aller de bataille en bataille, de guerre en guerre pour arriver à la Liguilla, pour arriver jusqu'au titre. »
En zone mixte, Osvaldo Martinez poursuivait dans ce sens :
- Comment avez-vous ressenti ce match sous les ordres de votre nouvel entraineur ?
Le plus important c'est que nous avons gagné le match non ? Et je crois que quand c'est un Clásico, il faut toujours gagner non ? Et gagner à tout prix. Et je crois que cette fois ci, l'équipe a eu une bonne attitude, je crois qu'elle a posé ses couilles (sic) pour sortir un match comme ça, parce qu'en face nous avions un grand rival comme les Pumas.
- Pour ce premier match de La Volpe, pensez-vous que le plus important était le résultat ?
Oui tout à fait, je pense que ce résultat est très important pour nous parce que nous savions que ça faisait 2/3 matchs que l'on ne gagnait pas à domicile, et nous avions besoin d'avoir de nouveau la confiance de nos supporters. On savait que c'était le premier match de Ricardo, avec le peu de jours, les deux jours que nous avons eus pour travailler, je crois qu'aujourd'hui, pour partie du match nous avons fait le travail. Je crois que cela doit nous renforcer, dois nous aider pour continuer à travailler de la meilleure manière. Parce que je crois que l'équipe est sur la bonne voie.
- Pendant ces deux jours à travailler avec lui, que pensez-vous du travail avec Ricardo La Volpe ?
Assez bien, je crois qu'il te donne une assurance, une confiance depuis le banc car c’est un entraineur qui a une grande carrière, c'est un entraineur qui en sait beaucoup. Je crois que peu à peu il nous transmet l'idée de comment il veut que l'équipe joue. Comme je vous l'ai dit cela ne fait que deux jours, mais le peu que nous avons travaillé nous l'avons amené sur le terrain, et je crois que cette victoire sert énormément, car comme on dit : quand on perd on corrige nos erreurs et quand on gagne, encore plus. Aujourd'hui l'équipe rivale nous a beaucoup bougés et cela nous préoccupe. On doit être une équipe plus solide, plus tranchante car nous avons eu plusieurs occasions d'amplifier le score. Mais le plus important est de sortir ses trois points et de continuer à monter au classement.
- La situation est-elle difficile par rapport à l'exigence de ramener un titre l'année du centenaire ?
Je crois qu'avec cette équipe il y a toujours de la pression, qu'il y ait le centenaire ou pas, il y a toujours de la pression, parce que chaque semestre ils t'obligent à ramener un titre et à entrer dans la Liguilla. C'est pourquoi je pense que nous sommes déjà habitués à cela, nous ce que l'on veut c'est entrer sur le terrain, mettre en valeur notre travail, que le public prenne du plaisir grâce à l'América mais comme je vous le dit, pour cela il faut continuer à travailler, comme on l'a toujours fait. »
L’heure était alors venue pour nous de quitter l’Azteca. A l’heure où les forces de l’ordre se rassemblaient autour du stade, impossible de rattraper le tren qui nous avait amené (le service était fermé). C’est en bus puis en taxi que nous avons ainsi rejoint le centre de Mexico, les têtes encore remplies d’images et de sons d’un stade et d’un match si uniques.
Texte, photos et propos recueillis par Simon Balacheff, Pierre-Marie Gosselin et Nicolas Cougot à Mexico pour Lucarne Opposée.





