Les fêtes passées, le football reprend ses droits ce week-end au Mexique avec une grande question : qui pourra venir empêcher les deux géants de Monterrey de faire régner leur loi comme ils l’ont fait lors de l’Apertura. Comme souvent au Mexique, les candidats ne manquent pas. Tour d’horizon.

banlomag

Il y a près d’un mois, on laissait la Liga MX voir l’Apertura se clore en fanfare au terme d’une double confrontation Tigres – Rayados en finale d’un niveau rare. Les Tigres d’André-Pierre Gignac prenaient ainsi leur revanche sur le sort et décrochant leur sixième étoile.

Guide des surnoms

Pour bien suivre le championnat, voici un petit guide des surnoms des clubs. Par souci de simplification, nous ne vous en donnons qu’un, plusieurs surnoms étant souvent attribués à certains clubs.

- América : Las Águilas
- Atlas : Los Zorros
- Cruz Azul : La Máquina
- Chivas : Las Chivas
- León : La Fiera
- Lobos BUAP : Los Lobos
- Monterrey : Los Rayados
- Morelia : Los Monarcas
- Necaxa : Los Rayos
- Pachuca : Los Tuzos
- Puebla : Los Camoteros
- Querétaro : Los Gallos Blancos
- Santos Laguna : Los Guerreros
- Tijuana : Los Xolos
- Toluca : Los Diablos Rojos
- Tigres : Los Felinos
- UNAM : Los Pumas
- Veracruz : Los Tiburones Rojos

Tigres – Rayados ; acte 2, scène 1

tigresSera-t-il possible d’éviter un nouveau Clásico Regio en finale ? La question est légitime tant les certitudes et surtout la stabilité des deux orges de Monterrey en font de naturels candidats au titre. Du côté du champion, le trio Gignac – Valencia – Vargas sera de nouveau présent pour affoler les défenses adverses, appuyé par le talent des Dueñas et autres Aquino (promis, on arrête avec Damm) et la solidité défensive malgré une défense à trois que beaucoup considèrent dans certains pays comme suicidaire. C’est donc un groupe peu changé, malgré les nombreuses rumeurs (qui ont été jusqu’à l’arrivée de Tevez en passant par le départ de Gignac) qui possède semble-t-il la marge nécessaire pour voir venir la concurrence et qui espère désormais décrocher enfin un Clausura et, avec le calendrier qui verra la CONCAChampions venir s’immiscer dans les débats, va aussi devoir résister aux ambitions du voisin de Monterrey, ainsi qu’aux nombreux prétendants.rayados

Reste que du côté du voisin, la finale perdue dans son géant d’acier a pesé et la pression est maximale. Les Rayados ont surtout manqué les occasions qui s’offraient à eux de s’imposer et se sont quelque peu vengés en décrochant la Copa MX face à Pachuca. Maigre consolation mais consolation tout de même. Surtout que la bande au Turco est allée chercher Jonathan Urretaviscaya chez les Tuzos (3e meilleur joueur de la Coupe du Monde des Clubs, ça compte au Mexique), seul renfort de poids dans un effectif déjà bien lourd. Attention car la pression sera à son maximum. Antonio Mohamed a joué à la danseuse durant la courte intersaison, son nom a circulé en Argentine, du côté d’Independiente notamment, conséquence, le moindre faux-pas ne sera pas pardonné (déjà que) pour l’homme qui a désormais perdu deux des quatre dernières finales (la dernière certes avec la manière).

Make América great again

La pression sera d’autant plus forte que derrière, nombreux sont les ambitieux à commencer par les géants. Premier d’entre tous, l’América qui, depuis son titre décroché lors de l’Apertura 2014, ne cesse de déprimer sur le plan national (une seule finale sur les six dernières disputées). El Piojo Herrera est parvenu à remettre la maison azulcrema dans le bon sens, retrouvant la Liguilla mais cela ne suffira pas en 2018. americaLors du dernier tournoi, Herrera avait compté sur peu d’arrivées, toutes (ou presque) en provenance de son ancien club, il ne change quasiment pas de stratégie. Trois Xolos arrivent à Coapa, Henry Martin, Joe Corona et Emanuel Aguilera pendant que le Paraguayen Paul Aguilar, 168 matchs au club, retourne d’où il venait, à Tijuana (non promis, aucun commentaire), et que son compatriote Miguel Samudio, au club depuis 3 ans, est envoyé à Querétaro (plus de place chez les Xolos ?). Et puis il y a l’arrivée d’Andres Ibargüen, mobylette venue du Racing qui a tout pour faire une Ibarra bis (en version plus jeune), à savoir casser quelques reins dans son couloir. Mais le gros coup est venu de la veille de l’ouverture du tournoi avec la signature d’un nouveau Français en Liga MX, Jérémy Ménez. En échec à Bordeaux puis en Turquie, l’ancien international français espère se relancer et s’il est clair que l’Azteca et la folie joueuse de la Liga MX ont tout pour l’y aider, la pression sur ses épaules (et celles de l’América) sera maximale puisque la comparaison avec Gignac est déjà faite alors même que les joueurs n’ont ni le même profil, ni la même dynamique de carrière à leur arrivée au Mexique. Restera donc au Piojo à réussir à mettre le Français dans les meilleures dispositions pour qu’il puisse enfin montrer l’étendu du grand talent qu’il a (et qu’il n’a montré jusqu’ici qu’avec trop de parcimonie). Le peuple Águilas n’attend qu’une chose : le titre. Et son équipe en a les moyens.

Les grands malades

D’autant qu’il y a un statut à faire valoir, celui de grand du pays. Le débat est éternel mais le fait est qu’au XXIe siècle, ils ne sont encore que quatre grands, América, Chivas, Cruz Azul et les Pumas même s’ils ne comptent à eux tous que 10 titres sur les 34 derniers distribués, l’América sauvant les meubles avec 4 trophées, soit autant que Tigres sur la même période, soit un de moins que Toluca et Pachuca, toujours sur la même période. Bref, toujours autant de quoi relancer le débat sur la notion de grandeur au pays. Reste alors au club des quatre à montrer de nouveau de quel bois il se chauffe.chivas

Seul souci, alors que Chivas avait semblé avoir retrouvé une once de vie lors du tournoi précédent, Matías Almeyda se voyait même prendre les rennes du Tri (soyons fous), tout s’est écroulé lors du dernier tournoi et le grand chaos classique semble revenu dans les rangs du troupeau sacré (et on ne parle pas de l’énième changement de nom du stade, autant Estadio Chivas ça le faisait, autant Omnilife c’était naze, autant Estadio Akron, on touche le fond – et qu’importe le fait que la compagnie appartienne à la famille Martínez Garza, celle du président du club époque des Súper Chivas). Chaos comme la gestion du cas Oswaldo Alanís n’a pas réussi à trouver d’accord de prolongation avec son club (ce dernier lui offrait six mois…) et se retrouve exclu du groupe, placé en équipe réserve à six mois de la Coupe du Monde (et quand on sait que 40% des joueurs du Tri proviennent du championnat, on mesure l’ampleur des dégâts). Le joueur a reçu le soutien de la Asociation Mexicana de Futbolistas mais continue de ronger son frein, Almeyda lui a promis de ne joueur aucune minute du Clausura, il devrait rapidement filer en Espagne. Dans ces conditions, qu’attendre d’un Chivas qui a erré comme une âme en peine lors du dernier tournoi, remportant trois de ses quatre petites victoires lors des quatre dernières journées ? Et bien justement tout. Car Almeyda n’a pas perdu son mojo, son groupe 100% mexicain est toujours aussi costaud, toujours composé d’autant de talents. L’association attendue Pulido – Cisneros a tout pour faire mal, surtout avec des Pizarro et autres Pineda pour les alimenter (et on ne parle ainsi pas de Sandoval arrivé avec Cisneros de Santos Laguna, de Brizuela, de La Chofis López…pumas

Retrouver son rang, c’est ce que les Pumas aimeraient. Après un Apertura horrible au possible, les universitaires se retrouvent face à plusieurs soucis : sortir de la Nico Castillo dépendance (d’autant que l’avenir du Chilien n’est pas encore assuré). Alors le club offre à David Patiño, l’homme chargé de redresser la barre d’un navire qui ressemblait plus au Titanic qu’à autre chose ces dernières semaines, Matías Alustiza qui viendra montrer sa capacité à marquer des buts et délester l’astre chilien du poids de cette responsabilité et compte sur Yuber Asprilla pour apporter de la vitesse et de la capacité à casser des lignes pour aider les deux devants. Sera-ce suffisant ? La question est ouverte et ces Pumas semblent, au mieux, capables d’arracher une Liguilla, ce qui serait déjà un bon début. Retrouver son rang, c’est aussi ce après quoi Cruz Azul court depuis des années, en plus de fait d’éviter d’être systématiquement la risée du Mexique. Sous Paco Jémez, la Máquina avait convaincu, ne faisait plus rire et même si aucun titre n’est venu valider cela, Cruz Azul est sorti avec les honneurs en Liguilla. De quoi continuer à grandir ? Rien du tout. cruzazulAlors que les Cementeros partageront l’Azteca avec leur bourreau de la dernière Liguilla dès le prochain tournoi, Paco Jémez est parti, le club a fait alors appel à Pedro Caixinha, qui avait décroché le titre avec Santos Laguna avant de errer notamment en Ecosse en 2017. Pour poursuivre la belle œuvre de Jémez, le Portugais s’appuiera sur un groupe stable, rapatrie Gullit Peña, devrait offrir du temps de jeu à Walter Montoya, parti se perdre à Séville, et comptera sur ses Chiliens magiques, Felipe Mora et autres Martín Rodríguez, belles satisfactions de l’Apertura pour ramener la Máquina en Liguilla. Et comme on n’est plus à un pari près à Cruz Azul, on va aussi tenter de relancer Carlos Fierro, l’ancienne future grande star du football mexicain dont on attend encore et toujours l’envol.

Le bal des ambitieux

Les ambitieux se trouvent alors chez ces nouveaux géants et ces équipes aux belles dynamiques. Les nouveaux géants, ce sont, outre Tigres déjà cité plus haut, Toluca et Pachuca. Du côté des Diablos Rojos, l’année du centenaire s’est donc terminée sans le moindre titre et sans finalement la moindre étincelle dans le jeu. tolucaCertes les hommes de Cristante ont tranquillement atteint la Liguilla, mais jamais ils n’ont soulevé les foules. Alors, à Toluca, on ne change rien, ou presque. On tente le pari Luis Quiñones, dont on connait le potentiel déstabilisateur de défense adverses, ses débuts avec les Lobos lors de l’Apertura montrant de belles choses, mais dont la discipline reste toujours un sérieux souci. Là encore si ça fonctionne, il peut apporter la folie qui manquait à des diables qui ont encore tout ce qu’il faut pour accéder sans trop de soucis à la Liguilla. La Liguilla, c’est l’objectif clair du champion du Clausura 2016, Pachuca, qui a traversé l’Apertura dans l’anonymat le plus complet et a profité de la Coupe du Monde des Clubs pour retrouver son jeu et ses valeurs. Les hommes de Diego Alonso vont donc désormais devoir confirmer s’ils veulent prouver qu’ils sont bien le cinquième géant du pays. Alors certes Urreta est parti, mais le recrutement sonne intelligence : l’Uruguayen sera probablement remplacé par Sebastián Palacios, dont la vitesse devrait apporter beaucoup et plaire aux Keisuke Honda, pachucaleonÁngelo Sagal, Victor Guzmán. Raúl López, Erick Aguirre et autres Erick Gutiérrez. On suivra également avec attention les arrivées de Kekutah Manneh, de Dairon Mosquera, mais surtout de Walter González, auteur d’une excellente saison avec Olimpia. Sans parler du retour au club de la légende Christian Chaco Giménez qui avait tout gagné avec les Tuzos lors de son dernier passage il y a près de 10 ans.

Dans l’ombre de ces deux nouveaux géants, deux clubs ont encore tout ce qu’il faut pour jouer la Liguilla. Le premier est habitué à ne pas faire de bruit mais à bien bosser : León. Eliminée par le futur champion sans perdre, la Fiera conserve un groupe auteur d’une belle remontée au classement lors de l’Apertura suite au départ de Javier Torrente. Sous la houlette de Gustavo Díaz, la Fiera va mieux et veut poursuivre sur sa dynamique en s’appuyant sur un groupe totalement inchangé et au sein duquel la pépite Emanuel Cecchini va chercher à se relancer après un passage inutile à Málaga. Du côté de Morelia, la présence en Liguilla est un objectif clair et plus qu’envisageable. Sous la houlette de Roberto Hernández,monarcas les Monarcas ont repris vie, emmenés par leur buteur péruvien Raúl Ruidíaz. Après avoir conservé son effectif lors de l’Apertura, et décroché une deuxième Liguilla en deux tournois, les Monarcas ont encore conservé le même groupe, qu’ils ont juste retouché par quelques arrivées des plus intéressantes. La filière péruvienne fonctionne à plein régime et l’excellent Ray Sandoval, 22 ans, 13 buts lors des 27 derniers matchs de championnat péruvien avec Cristal, sera l’une des attractions du tournoi.

Les interrogations

Reste alors les grandes interrogations, ces équipes qui sont soit en reconstruction, soit avides de revanche, soit habituées à vouloir être ambitieuses avant de finalement devoir ravaler ces mêmes ambitions assez rapidement (coucou Atlas). C’est le cas par exemple de Santos Laguna. Toujours parfaitement géré, le club n’a pourtant pas connu un Apertura des plus emballants, ne gagnant qu’un seul match à domicile (face à Necaxa) et errant en deuxième partie de tableau tout le tournoi. Alors, les fans Albiverdes veulent croire aux signes à commencer par ceux qui veulent que Santos n’est champion santoslagunaqu’en début d’année (les quatre derniers titres ont été acquis sur des tournoi de premier semestre). Il faudra bien s’y accrocher, aux signes, pour espérer venir jouer le titre. Car si Robert Siboldi avait quelque peu redressé la barre lors de l’Apertura (10 points sur 24 possibles), l’heure semble surtout à la reconstruction avec quatre arrivées et six départs. Parmi ces arrivées, de l’expérience, comme celle de Gerardo Alcoba (ex-Peñarol et ancien Pumas) ou du Gallito Vázquez, qui pourrait jouer un grand rôle dans l’équilibre de l’ensemble, et quelques promesses comme celle de Cris Martínez, ancien goleador de Temuco, qui pourrait être l’une des bonnes surprises du tournoi. Sera-ce cependant suffisant pour se mêler à la lutte pour la Liguilla, on en doute mais qui sait…

Qui sait ? Question qui se pose également pour le duo Atlas – Tijuana. Du côté des Zorros, chaque année c’est la même histoire. atlasDe beaux discours, à base de « on sera la bonne surprise du tournoi » et autres « on va jouer le titre » et patatras, en quelques journées, les ambitions sont rangées au placard. Le Clausura 2018 peut-il déroger à la règle ? Pourquoi pas. Atlas a décroché une place en Liguilla lors de l’Apertura, avant de se faire détruire par les Rayados, et a procédé à quelques retouches dans on effectif pour espérer franchir un cap supplémentaire. Le départ d’Alustiza peut peser offensivement (14 buts en 34 matchs avec les Zorros en 2017) alors Atlas frappe un grand coup en attirant Ángelo Henríquez qui a tourné à près d’un but tous les 2 matchs avec le Dinamo Zagreb. Dans les buts, Atlas joue aussi la carte chilienne en s’offrant les services de l’excellent portier de la Católica, Christopher Toselli et renforce son milieu en jouant aussi la filière péruvienne décidément à la mode au Mexique en signant Alexi Gómez. Reste donc à savoir quand la bande à capitaine Rafael Márquez enterrera ses illusions, d’autant qu’un autre danger est bien présent, celui de la relégation (Atlas compte 13 points d’avance sur Veracruz au coup d’envoi du tournoi mais on ne sait jamais avec les Zorros).

tijuanaLes illusions, Tijuana les a rapidement enterrées lors de l’Apertura. Tout semblait pourtant indiquer un grand tournoi. El Chacho Coudet arrivait tout enorgueillis de son grand travail à Central et amenait dans ses valises quelques gros coups : Gustavo Bou, l’éternelle promesse Juan Iturbe, Damián Musto. Bref, de quoi faire trembler quelques équipes. Sauf que Tijuana n’a fait trembler personne. Quatre matchs sans victoire pour ouvrir le tournoi, des joueurs qui se mettent sur la tronche, des coulisses plombées par des histoires de salaires non versés, Coudet a depuis quitté le Titanic Xolos, Diego Cocca, en échec au Racing, a pris sa place durant la trêve. Reste à savoir si l’Argentin parviendra à remettre Tijuana dans le bon sens. Pas de clinquant sur le marché des transferts, des joueurs partis à l’América, circuit préférentiel depuis qu’el Piojo Herrera gère le nid d’aigle, Paulo Aguilar et Ignacio Rivero pour mettre de l’ordre, on voit mal Tijuana taper le top 8 mais si le tournoi est moins catastrophique que l’Apertura, ce sera déjà une première victoire.

necaxaVient ensuite la grande interrogation Necaxa. Une chose est sûre, du côté des Rayos, on travaille bien et on sait réaliser les bons coups. L’équipe de Nacho Ambriz signe la pépite chilienne Marcelo Allende, ravi de rejoindre son idole Matías Fernández, et la forte colonie chilienne du club, et rapatrie un ancien de la maison, Ventura Alvarado. Le tout sans perdre d’éléments clés. Conséquence, Necaxa n’étant pas en danger dans la course au maintien (sauf cataclysme), el Rayo peut espérer endosser le costume de la jolie surprise lors du Clausura.puebla

Quelle place pour Puebla et Querétaro ? La Franja semble à l’abri, 16 points d’avance sur la zone rouge alors que les Gallos Blancos en comptent huit. De quoi donc travailler dans un climat assez serein. La Franja du duo Meza – Reynoso a lorgné vers le Sud pour se renforcer, réalisant deux jolis coups avec les signatures de l’excellent Alejandro Chumacero et du virevoltant Omar Fernández dont on attend quelques belles envolées au Cuauhtémoc. Libéré de toute crainte, Puebla peut aspirer au calme à la condition de ne pas rater ses débuts. Dans ce cas, et uniquement dans ce cas, le club pourra pourquoi pas envisager lutter pour la huitième place. Reste qu’il faudra pour cela trouver une dynamique que Puebla n’a pas trouvé lors des trois derniers tournois. Du côté de Querétaro, le dernier tournoi fut loin d’être flamboyant et le groupe de Luis Fernando Tena ne semble pas taillé pour espérer mieux qu’assurer rapidement le maintien même si les arrivées de Diego Novaretti et Miguel Samudio derrière, ou Edson Puch devant sont de jolis coups. 15e du queretaroClausura 2017, 16e de l’Apertura, on ne voit pas trop ce que les Gallos peuvent espérer d’autre dans ce tournoi.

Survivre à tout prix

Reste donc deux équipes qui vont d’abord devoir s’occuper de se sauver avant d’espérer venir jouer les trouble-fêtes. Sur la ligne de départ du Clausura, la situation des Tiburones semble critique. tiburoneslobosHuit points de retard sur Querétaro, un seul espoir, celui de voir les Lobos s’écrouler pour se voir chuter aux Cocientes, autant dire qu’il va falloir un petit miracle pour sauver le club de Veracruz. Sur le papier, les Tiburones s’en remettent à Guillermo Vázquez pour sauver les meubles, sur le terrain, le club s’offre quelques maux de tête à l’heure de choisir un gardien, soit l’un des deux internationaux péruviens Pedro Gallese – Carlos Cáceda, soit l’expérimenté Melitón Hernández (pas très sain comme idée ? Ne cherchez pas de logique, il n’y en a pas…), la défense sera dirigée par l’ancien messin Guido Milán, l’attaque, la pire de toutes lors de l’Apertura, placée sous la responsabilité de Carlos Esquivel venu de Toluca. Reste donc à savoir si Cocca parviendra à sauver le navire.

D’autant que finalement avec Puebla et Querétaro qui disposent d’un matelas, la seule cible semble donc se nommer Lobos et le souci pour les Tiburones est que le promu a réalisé un bel Apertura (à deux points d’une place en Liguilla) et a frappé plutôt intelligemment sur le marché des transferts. Facundo Erpen vient pour apporter son expérience derrière et remettre de l’ordre dans une défense trop perméable, mais le plus gros est offensivement avec l’arrivée de l’excellent Gabriel Cortez, machine à perforer venue d’Independiente del Valle et dont on attend avec impatience l’association avec Julián Quiñones et avec l’autre recrue, le Péruvien Irven Ávila, lui aussi qui va faire vivre quelques cauchemars aux défenses mexicaines. Si vous cherchez une équipe qui a tout pour séduire, les Lobos de Rafael Puente sont le candidat idéal.

 

 

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.