Des quarts de finale de qualité et haletants. Voici ce qu’on a pu voir en Liga MX cette semaine. Les Tigres ont été sortis, et son rival, Monterrey, se retrouve seul face à trois historicos de la capitale aztèque.

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Tigres - UNAM :  les Pumas, roi parmi les félins (2-1 ; 1-3)

C’est la surprise de cette phase de Liguilla. Des Tigres au tapis dès les quarts, eux qui gagnent l’Apertura depuis 2015 et jouent la finale depuis l’année encore avant. Mais finalement, c’est plus le bon match de Pumas qui surprend, que ceux de l’UANL. Avec une sixième place lors du tournoi régulier, les hommes du Tuca Ferretti avaient montré des faiblesses. De la fatigue, aussi, celle d’un effectif qui semble arriver en bout de course (Vargas, Pizarro, Juninho). Et l’intérim du coach à la tête de la sélection l’a empêché de se concentrer à 100% dans sa quête d’un nouveau titre. Pourtant, la victoire était là à l’aller, au Volcán. Mais une courte victoire malgré une domination importante avec une superbe frappe de Jesus Dueñas en fin de match (2-1). Un nul suffisait, mais c’était sans compter sur le match à Ciudad universitaria.

Les Pumas aiment recevoir dans leur Olímpico universitario le dimanche à midi, quand le soleil tape à plus de 2 200 mètres d’altitude. Une victoire par un but était suffisante, puisqu’en cas de nul, le classement général est valorisé. Le premier acte était en faveur des Tigres, mais les Pumas ont accéléré et ouvert le score grâce au Paraguayen Carlos González. L’égalisation d’une frappe en lucarne de l’extérieur de la surface de Carioca n’a été qu’un mirage. Felipe Mora a redonné l’avantage à l’UNAM et en fin de match, sur un contre assassin, Alustiza a scellé le score (3-1). Une belle performance, sans être non plus un exploit. Les Pumas le méritent, sur la phase régulière. Et en demies, une autre grosse cylindré les attend : l’América, pour un Clásico capitalino bouillant !

Toluca - América : la loi du plus fort (2-2 ; 2-3)

La double confrontation la plus spectaculaire. Toluca s’est bien défendu face à l’ogre americanista, même si dès le début on a senti les Diablos inférieurs aux Aguilas. Car si le score est serré, l’América n’a en réalité jamais été mené. À l’aller, les hommes du Piojo Herrera ont mené par deux fois avant de se faire rejoindre. Leurs coups de pied arrêtés sont létaux : les centraux Emanuel Aguilera et Bruno Valdez ont tous les deux marqué de la tête. Et fin de match, à la 96e, Alexis Vega a redonné l’espoir à Toluca d’un super enchaînement (2-2). Un match fou où la supériorité de l’América s’est aussi faite ressentir au retour. Car le score est trompeur. 3-0 dès l’heure de jeu, avec une nouvelle fois, deux buts de la part de défenseurs sur phases arrêtés. La réduction de l’écart de Wiliam da Silva (3-2) n’était pas suffisante et est arrivée trop tard. Sans surprise, l’América jouera bien pour une place en finale.

Querétaro - Cruz Azul : l’espoir fait vivre la Máquina (0-2 ; 1-1)

C’est la confrontation qui finalement aura offert le moins de suspense. Dès l’aller à Querétaro, Cruz Azul a assuré une victoire nette 2-0 qui permettait de voir venir. Un match dans lequel la pépite Roberto Alvarado a brillé et où l’équipe a développé une puissance collective étonnante. Le retour n’a été que formalité : dès la quatrième minute, l’ailier et peut-être meilleur joueur du tournoi Elías Hernández a placé une superbe Lucarne Opposée, belle dédicace pour remercier un site indépendant français de couvrir les exploits de la Máquina chaque semaine (1-1). Si Cruz Azul a souvent fait rire ces dernières années avec ses défaites à rebondissements, ses mercatos ratés et ses éliminations à la dernière minute, cette année, l’équipe ne fait rire personne. Et ses supporters ont les yeux pleins d’espoir après 21 ans de disette. Au prochain tour, Monterrey tentera de montrer que cette saison de la Máquina n’est qu’une belle parenthèse.

Monterrey - Santos : les Rayados, sans crier gare (1-0 ; 2-0)

Les Rayados ont réalisé un tournoi sans encombres mais sans génie. Preuve que le club s’est véritablement installé en Liguilla depuis cinq ans, et que la phase régulière n’est que formalité. Du génie, Monterrey en a montré sur ces quarts, pour sortir le champion du Clausura 2018. Rogelio Funes Mori a marqué un contrôle poitrine - retourné splendide pour inscrire le seul but de l’aller (1-0). Et au retour, la rencontre était équilibrée jusqu’à ce que Monterrey ne marque deux buts coup sur coup, dont un nouveau de Funes Mori (0-2). SI l’équipe a été performante, impossible de ne pas noter la baisse soudaine de régime de Santos au moment d’aborder ce match. Cette victoire nette des Rayados prouve que les hommes de Diego Alonso ne sont pas là pour rigoler. C’est peut-être l’année où on les attend le moins qu’ils parviendront enfin à gagner une Liga MX, titre qui les fuit depuis 2010.

Les buts

Diego-Tonatiuh Calmard
Diego-Tonatiuh Calmard
Etudiant journaliste franco-mexicain.Je ne suis qu’un mendiant de bon football (Eduardo Galeano).