Finale rêvée en Liga MX. Le Superlider, Cruz Azul, va affronter son dauphin, l’América. Surtout, le dernier acte de ce Clausura est une rivalité qui se jouera à trois jours d’intervalle dans le même stade, le plus mythique, l’Azteca. Un Clásico joven de haut niveau, où Cruz Azul joue très gros.

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L'América explose les Pumas (1-1 ; 1-6)

Un Clásico capitalino en demies, c’était l’assurance de voir un club de Mexico en finale. Après avoir battu les Tigres, les Pumas tombaient sur l’América, un nouveau gros poisson du championnat. Et le match aller a confirmé les difficultés qu’auraient les joueurs de l'UNAM lors du match retour. Car ils n’ont pas été capables de retrouver leur allant du match retour en quarts face aux Tigres. Et n'ont pas pu prendre l’ascendant lors du match aller à la Ciudad universitaria. C’est même Diego Lainez, la pépite de l’América, qui a ouvert le score sur une belle chevauchée en partant de la ligne de touche. L’égalisation de Martín Rodríguez aura finalement donné du sursis aux Pumas.

Mais le retour n’aura été que formalité. Comme à l’aller, l’América prend l’ascendant, alors qu’habituellement, il ne rechigne pas à jouer bas et capitaliser sur les coups de pieds arrêtés. Dans ce genre de rencontres de haut niveau, il n’y a pas de place pour l’approximation. Le gardien des Pumas, Alfredo Saldívar, en a fait les frais. Une information prise trop tard, et l’América a ouvert le score sur une frappe placée mais peu puissante de Renato Ibarra. Le golazo de la tête de Carlos González, à l’entrée de la surface aura été une lueur d’espoir pour l’UNAM. Avant la pause, l’América a repris l’avantage sur ce qu’il fait de mieux : les phases arrêtées. Le défenseur central Bruno Valdez a marqué son troisième but de la Liguilla, avant un nouveau cadeau de Saldívar, qui a atterrit dans les pieds d’un Americanista, conclu par le retourné acrobatique de Roger Martínez. 3-1 à la mi-temps, et trois autres en seconde période, avec un nouveau but, inscrit par Guido Rodríguez sur… corner évidemment. Le quatorzième sur corner de la saison, le vingt-troisième sur phase arrêtée. Puis Diego Lainez a mis un nouveau but, avant que Emanuel Aguilera ne vienne clore la marque sur pénalty (6-1). Le favori n’a fait qu’une bouchée des Pumas lors du Clásico capitalino. Il compte en faire de même avec Cruz Azul, pour le Clásico joven.

La Máquina, honneur au Superlider (1-0 ; 0-1 )

Les Rayados ont commencé fort, dans leur Gigante de acero. Un début en boulet de canon bénéfique puisque Rodolfo Pizarro a inscrit un but rapide de la tête, sur un centre de Dorlan Pabón. Si la mainmise sur la première période du match aller était claire pour Monterrey, les hommes de Diego Alonso ne sont jamais parvenus à faire le break pour se mettre à l’abris (1-0). Ce score d’un but à remonter n’était pas insurmontable pour Cruz Azul, qui comptait bien sur son Estadio Azteca pour arracher un premier billet pour une finale depuis le Clausura 2013.

Le retour a semblé tourner à la cruzazuleada pour la Máquina. Habitués des éliminations rocambolesques ou des défaites spectaculaires à la dernière minute ou de la pire des façons, les supporters de la Máquina ont cru voir une nouvelle vague de railleries après que Milton Caraglio a loupé son pénalty. Mais sur une nouvelle mauvaise réception du gardien rayado Marcelo Barovero -la première avait coûté le pénalty en première période-, Milton Caraglio a marqué le but qu’il fallait à la Máquina pour se qualifier, grâce au classement général, Cruz Azul ayant terminé leader, devant Monterrey cinquième (1-0). Jeudi et dimanche, les deux fois à l’Estadio Azteca, Cruz Azul joue gros : en cas de victoire, c’est la gloire et la satisfaction de battre son bourreau de toujours, dans le Clásico joven. Une défaite, et le terme cruzazulear hantera pendant encore longtemps les rues de Mexico.

Les buts

Diego-Tonatiuh Calmard
Diego-Tonatiuh Calmard
Etudiant journaliste franco-mexicain.Je ne suis qu’un mendiant de bon football (Eduardo Galeano).