Près d’un quart du championnat a été joué au Mexique. Les favoris assurent, tandis que certains clubs ont déjà rayé la Liguilla de leurs ambitions.
C’était l’affiche de ce début de tournoi. Et personne n’a été déçu. Car ce Monterrey-América a été le genre de partie dont la recette réunit tous les ingrédients pour une bonne soirée de Liga MX. Du jeu, de la qualité technique, des erreurs qui coûtent cher, des polémiques arbitrales, des rebondissements, et une ambiance de feu. Si le protagoniste dont tout le monde parle est le juge central Fernando Guerrero, le vrai héros est Rogelio Funes Mori. L’Argentin de Monterrey, souvent mis en concurrence avec Gignac pour savoir qui est le meilleur buteur du pays, a débloqué un match qui s’est terminé à neuf contre neuf et dont l’issue a été incertaine jusqu’au bout. Malgré un pénalty raté de son compatriote Nicolás Sánchez, Funes Mori a inscrit un doublé en seconde période pour donner la victoire aux Rayados. D’abord sur une passe de Carlos Rodríguez (encore), puis sur un golazo magistral, après avoir dribblé trois défenseurs americanistas dans sa surface. Ce succès (3-2) permet aux Rayados de gérer leur tournoi qui les mènera sans aucun doute vers les quarts de Liguilla. Rien de grave pour l’América, qui reste dans les clous, et qui espère avoir trouvé en Nicolás Benedetti un remplaçant à Cecilio Domínguez bradé à Independiente et Lainez vendu au Betis.
Dans la roue de Monterrey, on trouve toujours les Chivas qui semblent mieux préparés et mieux armés que lors du dernier tournoi (malgré leur défaite à Santos 1-0) et les Tigres, qui continuent leur service minimum habituel (défaite face à Cruz Azul 1-0 puis vainqueur de Toluca sur le même score). Leur présence lors de la Liguilla, où ils seront plus tranchants ne fait aucun doute. L’Atlas étonne, et fait aussi parti de ce peloton, après une victoire sur les Lobos (3-1). Enfin, Cruz Azul, le finaliste malheureux de l’Apertura en décembre, a enregistré sa première victoire face à Tijuana. L’équipe ne semble pas armée pour une nouvelle finale, mais la perspective de s’abonner régulièrement à la Liguilla est déjà une bonne nouvelle pour la Máquina.
Les Pumas et Querétaro dans la nasse
À ce stade du Clausura, plusieurs équipes déchantent déjà. Pachuca a redressé la barre après deux revers en se séparant de Paco Ayestaran (décevant à Santos en 2015 puis en Espagne) et en plaçant l’ancien attaquant Martín Palermo sur le banc. Sa victoire sur les Pumas (1-0) a plongé les Universitarios dans la crise. Avec seulement deux nuls, les dirigeants se sont enfin débarrassés de Patiño (remplacé par Bruno Marioni), sorte de Genesio local, bon à colmater les brèches dans le seul club qui lui laisse une chance mais trop juste pour diriger l’équipe sur le long-terme. Il n’est pas trop tard pour les Pumas d’arracher une place en Liguilla, mais les débuts sont trop mauvais. Pour Querétaro, en revanche, l’issu semble déjà dessinée. Après une huitième place obtenue lors de l’Apertura, le jeune coach Rafael Puente ne semble pas trouver les solutions pour son effectif affaibli lors du mercato, notamment en défense et subit un nouveau revers, cette fois ci à domicile contre une équipe de León pourtant pas flamboyante (0-4). S’il devait partir, nul doute que Rafael Puente trouverait où rebondir.