Une dizaine de journées ont eu lieu dans cet Apertura 2019. S’il sera dur de tenir la cadence de la locomotive Santos, le tableau reste très ouvert dans la lutte pour la qualification en Liguilla, dans laquelle les favoris peinent à exister.
Chivas, l’habitude de la crise
Souvenez-vous de l’embrouille d’André-Pierre Gignac avec Tomás Boy, alors coach des Chivas. Celui-là même qui craignait pour son statut de meilleur buteur historique des Tigres, que le Français a finalement détrôné au mois d’août. Le technicien a finalement été remercié par sa direction après une série de sept victoires, quatre nuls et treize défaites (dont les deux dernières à Morelia 1-0 et face à Pachuca 2-4) qui semble mener le Troupeau sacré vers une nouvelle désillusion en vue de la qualification pour les play-offs. Il faut remonter à loin, pour trouver Boy réaliser un beau parcours d’entraineur… Sans lui, les Chivas peuvent encore espérer se qualifier pour la Liguilla : mais le Rebaño a recruté Luis Fernando Tena, autre « Roland Courbis mexicain », (il s’agit là de son neuvième club de Liga MX) pour mener un effectif en terrible manque de confiance. Après tout, la huitième place qualificative n’est qu’à quatre points…
Tigres en danger
L’équipe de Dédé Gignac, champion du dernier Clausura 2019, perd peu. Le problème, c’est qu’elle ne gagne pas non plus depuis le 21 août (3V, 5N, 2D). Et à toujours vouloir jouer petit bras lors du championnat pour se préserver en vue de la Liguilla, peut avoir des conséquences néfastes. À un peu plus de la moitié du championnat, les Tigres sont pour le moment hors de la fameuse zone de qualification, en raison de prestations plus que limites en termes de motivation (quatre nuls consécutifs sur le score de 1-1 face à l’América, Atlas, León et Tijuana) ainsi qu’une dernière défaite humiliante à domicile face à une faible équipe de Puebla (0-1). Gignac, devenu le meilleur buteur dans l’histoire du club en août, n’a plus marqué depuis, et l’inefficacité offensive s’en ressent. La charnière centrale, composée des internationaux mexicains Carlos Salcedo et Hugo Ayala avec Diego Reyes en soutien, tous trois mondialistes en Russie, frise le ridicule. Si la qualification n’est pas compromise, son statut de favoris l’est fortement.
Santos, leader et déjà favoris
Meilleure attaque, avec les deux goleadores du championnat (Julio César Furch, huit buts et Brian Lozano, six buts), défense solide (où figure l’ancienne étoile filante marseillaise Doria), jeu très abouti… Santos n’est pas le plus gros effectif mais l’une des équipes les plus régulières du championnat mexicain ; sa place de leader est pour le moment incontestable. En plus de ses deux buteurs, Santos peut s’appuyer sur Adrián Lozano, un jeune attaquant du centre qui grappille peu à peu une place de titulaire dans l’effectif. La qualification en play-offs est quasiment déjà acquise et ceux de la Laguna sont des sérieux prétendants à la victoire finale : les performances des habituels favoris, Monterrey, Tigres et América ne font rien pour empêcher cela.
La belle remontée de Pachuca
Dans le dur depuis le début de l’année civile, avec Martín Palermo comme jeune coach, les Tuzos avaient une nouvelle fois mal débuté leur tournoi. Mais l’équipe est sur une bonne dynamique, avec une seule défaite en sept rencontres, et des victoires probantes face à Tijuana 4-1 et les Chivas 2-4. Le buteur providentiel, Franco Jara, a retrouvé son efficacité, et Victor Guzmán, effacé lors du Clausura 2019, retrouve un niveau international. Une forme qui permet à Pachuca d’occuper désormais la huitième place, juste devant les Tigres. L’équipe est donc les temps. Surtout qu’elle ne voyait pas le jour en août…