À trois journées de la fin, le Guard1anes mexicain passe sous contrôle de félins. Si la Liguilla est pratiquement assurée pour León, si les Pumas s’accrochent, Tigres fonce sur les premières places et semble le mieux placer pour coiffer tout le monde sur le fil.
Deux énormes affiches animaient la quatorzième journée du tournoi mexicain. Première des deux, le choc des poursuivants (et ambitieux) Cruz Azul – Tigres opposait une Máquina qui semble quelque peu enrayée à des Felinos à l’appétit grandissant, surtout après une série de quatre victoires et autant de clean sheets. Pour continue sur sa dynamique, Tigres s’appuie sur deux facteurs clés : un gardien sûr et une attaque féroce. Dans les buts Nahuel Guzmán s’est montré infranchissable, repoussant les offensives d’un Cruz Azul dominateur une bonne partie de la rencontre devant Jonathan Rodríguez ou el Piojo Alvarado. Au point qu’il a sans doute immiscé le doute dans les esprits des attaquants de Cruz Azul, Cabecita Rodríguez manquant le cadre sur le (généreux) penalty qui avait été accoré aux hommes de Siboldi. C’est alors que la deuxième lame a frappé. André-Pierre Gignac s’était montré une fois en première période, Nicolás López a commencé ensuite à chauffer les gants de Jesús Corona avant que le capitaine français se montre de nouveau dangereux. Le triple avertissement n’était pas reçu : Edu Vargas et el Diente combinaient, Nico López perforait les buts de Corona. 1-0 à vingt minutes de la fin, Cruz Azul avait beau tenter, toujours par Cabecita Rodríguez, puis par Juan Escobar dont le but était logiquement refusé pour hors-jeu après intervention du VAR, André-Pierre Gignac pliait l’affaire cinq minutes plus tard d’une belle frappe en pivot. Ces Tigres sont de plus en plus solides, de plus en plus létaux. Cette cinquième victoire consécutive les place désormais à un point des Pumas, à la troisième place qu’ils ravissent à Cruz Azul.
L’autre choc a donné lieu à une folle course-poursuite. À Aguascaliente, les Águilas de l’América ont vécu une sale soirée. Déjà amputé de sa défense centrale, el Piojo Herrera est sorti du duel face au leader avec une défaite alors que les siens menaient au score et a perdu Nicolás Benedetti, touché au ménisque et désormais sur le flanc pour six semaines. L’América a cherché à bousculer León dès le coup d’envoi : Viñas perdait son face à face avec Cota, Henry Martín trouvait le poteau sur le corner suivant. Dès la première minute, le ton était donné. Le match voyait ainsi les deux formations se rendre coup pour coup et à ce petit jeu, la Fiera frappait la première, David Ramírez lançant parfaitement Fernando Navaro pour le 1-0. L’América retournait le match en cinq minutes, d’abord d’une belle tête de Córdova, ensuite grâce à une énorme erreur de relance de l’arrière garde des hommes de Nacho Ambriz, mais cédait une fois encore de la même manière : percée au cœur de sa défense, appel croisé dans le dos, service parfait et nouvelle frappe croisée. Cette fois la conclusion était signée Meneses, les deux formations rentraient aux vestiaires dos à dos. León n’allait pas reproduire les mêmes erreurs en seconde période, contrôlant mieux la rencontre. La Fiera frappait d’entrée pour reprendre les commandes au tableau d’affichage puis allait ensuite se montrer plus solide, laisser moins de place aux offensifs de l’América, malgré les nombreuses montées sur son côté de Jorge Sánchez, et surtout nettement plus dangereuse. Sans parvenir à faire le break, mais en assurant tout de même une victoire qui lui permet de compter six points d’avance sur son dauphin et d’être quasiment assuré d’éviter le tour préliminaire d’avant Liguilla.
Un tour préliminaire qui menace donc désormais l’América, désormais cinquième devant des Rayados qui recollent en s’offrant un troisième succès en quatre matchs, entraînant dans son sillage Chivas, vainqueur du clásico tapatío face à l’Atlas. Tout reste encore bien indécis pour une participation à ce tour préliminaire, qui rappelons-le opposera les équipes classées de la cinquième à la douzième place, trois points séparant Puebla, dernier qualifié, de l’Atlético San Luis, lanterne rouge.
Les buts
Résultats
Classement