La Copa América du Centenaire ouvrait ses portes avec un alléchant USA – Colombie, premier test grandeur nature pour le pays hôte. La marche s’est avérée bien trop haute.
L’inquiétude. S’il faut résumer la première journée de Copa América Centenario pour les USA, inquiétude convient parfaitement. L’inquiétude de voir un Levi’s Stadium de Santa Clara aux trois quarts vide lors de la cérémonie d’ouverture, laissant alors craindre le pire. L’inquiétude de voir aussi les tribunes garnies essentiellement de maillots jaunes, preuve supplémentaire de la grande capacité que la sélection colombienne a de lever son peuple, capacité que le pays hôte semble encore loin d’avoir. L’inquiétude enfin après la prestation des hommes de Klinsmann.
Photo : JOSH EDELSON/AFP/Getty Images
Car une fois la très fade cérémonie d’ouverture passée, surtout pour ceux qui s’amusent à la comparer à la version chilienne de l’an passé, encore dans les mémoires, le retour sur terre a été brutal pour Team USA. La faute à une Colombie terrible d’efficacité. Pêché mignon des Cafeteros au Chili, leur maladresse leur avait valu une défaite en ouverture face au Venezuela, l’efficacité offensive s’est rapidement matérialisée à Santa Clara. Le temps d’un mini-round d’observation, d’une accélération convertie en corner et d’un service parfait d’Edwin Cardona pour un appel tout aussi parfait de Cristian Zapata. On jouait alors la septième minute de jeu, la Colombie ouvrait le score et prenait le contrôle de la partie.
Le but de Zapata pic.twitter.com/6ieOJEpui6
— Lucarne Opposée (@LucarneOpposee) 4 juin 2016
Alors débutait la période de gestion d’une Colombie bien désireuse de ne pas trop en faire pour ses débuts. Les hommes de Klinsmann pouvaient se vanter de contrôler la possession, celle-ci n’était finalement qu’un trompe l’œil, malgré les efforts répétés de Zardes sur son côté. Dempsey et Johnson trouvaient le mur sur coup franc, symbole de l’incapacité américaine à véritablement menacer l’arrière garde des Cafeteros. Clint Dempsey allait alors se procurer une belle situation à moins de dix minutes de la pause mais sa frappe enroulée venait faire passer qu’une légère brise sur le montant d’un Ospina scotché. Devant la menace, la Colombie accélérait et obtenait un penalty pour une main de Yedlin. Le mal était fait, James exécutait la sentence, sans forcer, la Colombie menait 2-0 à la pause.
James, 2-0 pic.twitter.com/VFO1BVp9Ls
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Le retour des vestiaires allait s’avérer terrible pour la Team USA. Pendant près de 10 minutes, les hommes de Klinsmann allaient courir après un ballon qui semblait aussi insaisissable que les « Olés » venant des tribunes étaient sévères. Toute tournée à sa gestion de la possession, la Colombie allait pourtant concéder la première véritable occasion du second acte lorsque la tête de Dempsey était sortie sur la ligne par Sebastián Pérez à l’heure de jeu. Dempsey, encore et toujours, forçait Ospina à intervenir sur coup de pied arrêté, rare émotion d’une seconde période totalement contrôlée par une Colombie passée en mode match de préparation. Si Bacca aurait pu accentuer davantage la marque, son face à face avec Guzan se terminant sur la barre, la seule véritable alerte pour José Pekerman était la sortie sur blessure de son capitaine James. Le chrono défilait en même temps que les situations et les espoirs américains s’amenuisaient. Sans forcer, la Colombie réussit son entrée avec une maîtrise qui lui avait tant fait défaut l’an passé. Reste à voir face à un adversaire d’un autre calibre tant ces USA-là sont toujours aussi inquiétant, tant ils paraissent limités. La bande à Klinsmann est déjà au pied du mur.
Photo : JOSH EDELSON/AFP/Getty Images
Feuille de match
USA 0 – 1 Colombie
Copa América 2016 – Groupe 1 – 1ère journée
Levi’s Stadium
Buts :C. Zapata (8’), J. Rodríguez (42’ sp.)
Arbitre : R. Garcia (MEX)
Avertissements : Bedoya (USA, 57′)
Formations :
USA : Guzan; Yedlin, Cameron, Brooks, Johnson; Bedoya (86’ Zusi), Bradley, Jones (Nagbe); Zardes, Wood (Pulisic), Dempsey. Entraîneur : Jürgen Klinsmann
Colombie :Ospina; Arias, C. Zapata, Murillo, Díaz; Torres, Pérez (C. Sánchez); Cuadrado, James (72′ Celis), Cardona; Bacca (Moreno). Entraîneur : José Pekerman
Photo une : MARK RALSTON/AFP/Getty Image
