Pendant que la Colombie continue d’assurer son petit bonhomme de chemin dans un groupe qu’elle contrôle, Team USA a parfaitement profité de la deuxième journée du groupe pour se relancer. Le pays hôte s’offre ainsi une première finale.

Malgré une entrée dans la compétition des plus décevantes, Jûrgen Klinsmann avait choisi de reconduire l’intégralité du 11 qui s’était montré impuissant face à la Colombie. Du côté d’Óscar Ramírez, on retrouvait le 5-4-1 de l’ouverture, Calvo prenant la place d’un Watson suspendu quand Bolaños occupait celle de Tejeda. Le début de rencontre voyait les Ticos se lancer à l’attaque, bien décidés à faire douter une équipe US au pied du mur. Campbell allumait la première mèche après une relance catastrophique de l’arrière garde US mais finalement, Bobby Wood obtenait un penalty quelque peu généreux que Dempsey se chargeait de transformer.

Touchés une deuxième fois par la blessure d’Ureña, poussant Ramírez à faire entrer Saborio dès la 18e minute, les Ticos tentaient de revenir dans le match mais laissaient de tels espaces au milieu et dans le dos de leur défense que les joueurs de Klinsmann s’amusaient à exploiter. Zardes se montrait dangereux, la pression mise par le milieu US permettait à ses attaquants de se porter rapidement en contre. Sur l’un d’eux, Dempsey s’enfonçait dans l’axe, le ballon revenait sur Jermaine Jose qui enroulait et offrait deux buts d’avance aux locaux à 10 minutes de la pause, le plus dur était fait. Car cinq minutes plus tard, Wodd pliait l’affaire d’un superbe tir en pivot, le Costa Rica était KO.

Au retour des vestiaires, Ramírez envoyait Randall Azofeifa et José Salvatierra en lieu et place d’un décevant Joel Cuadrado Campbell et de Christian Gamboa, les Ticos semblaient retrouver un certain équilibre mais ne se montraient finalement pas dangereux outre mesure, incapables de cadrer les offensives qu’ils parvenaient à se créer, à l’image de Borges, servi plein centre au point de penalty, ou de Bryan Ruiz dont la tête s’écrasait sur le montant d’un Guzan battu. Team USA gérait la rencontre, exploitait ses contres, Calvo privait Zardes d’un but tout fait, Zusi allait offrir le quatrième en fin de rencontre. Si tout fut loin d’être parfait, les USA se relancent et joueront leur qualification face au Paraguay.

Gestionnaire tranquille en ouverture, on attendait de voir alors la Colombie proposer plus face à un Paraguay annoncé épouvantail de la compétition. Pour l’occasion, José Pekerman ne changeait pas d’un pouce le onze qui avait géré les USA en ouverture tout comme Ramón Díaz avec son  4-4-2 avec un milieu de perforateurs / créateurs composé du duo Óscar Romero – Miguel Almirón. Malheureusement pour les Guaraníes, le début de rencontre était à l’avantage des Cafeteros qui généraient le danger, emmené par le duo James – Cardona. Et comme en ouverture, la Colombie frappait d’entrée sur corner. James trouvait Bacca, la tête du milanais ne laissait aucune chance à Villar, la Colombie menait au score.

Farid Díaz et Juan Cuadrado (le vrai) apportaient un danger constant sur leurs côtés et permettaient alors à la Colombie d’exploiter les contres qui s’offraient à elle. Cardona butait sur Villar, Gómez privait Bacca du doublé, si le Paraguay avait quelques débuts de situations, les occasions les plus tranchantes étaient en faveur des Cafeteros, le manque de clarté offensive des hommes de Ramón Díaz les empêchant d’être dangereux. Sur un ballon maîtrisé par Bacca, Cardona servait James, la Colombie faisait le break à la demi-heure, le match semblait alors plié.

D’autant que la justesse technique des Cardona et autres James s’avérait une menace constante sur les offensives colombiennes. Au point que si le Paraguay savait se montrer menaçant, le but refusé pour hors-jeu de Da Silva ou la tête de Valdez sortie par Ospina – tous deux sur coups de pied arrêtés- en apportant la démonstration, la Colombie semblait une fois encore bonne gestionnaire de son match. Mais petit à petit, le Paraguay se rapprochait. Lezcano posait bien des soucis à l’arrière garde colombienne, le coup franc qu’il obtenait et tirait s’écrasait sur la barre, c’était la dernière occasion du premier acte. En seconde période, les Guaraníes prenaient davantage le contrôle du match, bien aidés par les entrées d’Ayala et Jorge Benítez. Ils faisaient briller Ospina, auteur de la parade de ce premier tour sur une tête de Romero, qui ne pouvait rien faire sur le missile d’Ayala à 20 minutes de la fin.

Le match était relancé, le Paraguay s’exposait aux contres colombiens (Cardona touchait le poteau, Bacca manquait le but du break en raison d’un dribble trop long), mais se procurait encore quelques belles situations, la plus belle pour Valdez, servi par Jorge Benítez et dont la frappe était sauvée sur la ligne par Murillo. Malheureusement pour l’Albirroja, l’exclusion de Romero à l’entrée des dix dernières minutes mettait fin aux espoirs de match nul. Avec 6 points en deux matchs, la Colombie est déjà qualifiée, le Paraguay devra s’imposer face aux USA dans la finale pour la deuxième place.

Résultats

Classement

 

Photo une : OMAR TORRES/AFP/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.