Début de la deuxième journée dans le groupe A. Pendant que le Brésil déprime ses suiveurs, le pays hôte tombe sur un Venezuela inaccessible. Et court le risque d’un nouveau fiasco.

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Guide de la compétition

Le Brésil a beau arriver au Sudamericano avec une préparation minime et bien de ses stars absentes – nous en parlions dans notre guide du tournoi – il n’en reste pas moins un favori aux yeux de bien des amoureux de football sud-américain, même si ce statut est quelque peu exagéré avec cette génération. Quoi qu’il en soit, son match d’entrée en lice dans le tournoi était attendu avec impatience d’autant que l’adversaire du soir, la Colombie, restait sur un match perdu face au voisin vénézuélien. C’est dire si ce duel a déçu. La faute à deux équipes qui ont eu bien du mal à proposer un jeu fluide, sans doute en raison de la forte chaleur sur Rancagua, sans doute aussi par manque d’idées. Il n’y aura donc finalement pas eu grand-chose à retenir de ce triste Brésil – Colombie. Une tête d’Andrés Reyes en début de second acte côté cafeteros, un coup franc d’Igor Gomes en toute fin de partie qui s’écrase sur la barre côté canarinha, 0-0, circulez, il n’y avait rien à voir.

Il fallait donc attendre le second match pour trouver quelque possibilité de s’enthousiasmer. Car d’un côté le pays hôte devait rebondir après le nul concédé face à la Bolivie, de l’autre, le Venezuela pouvait assoir son nouveau statut sur la catégorie en décrochant un deuxième succès en autant de matchs. Chose faite pour la Vinotinto. Alors que le Chili débutait parfaitement la partie, ouvrant le score dès la troisième minute sur un penalty transformé par Tomás Alarcón, la suite a été grandement vénézuélienne. La faute à un schéma tactique de la Rojita difficile à comprendre, schéma qui enferme Allende sur un côté, isole Morales devant, vide totalement l’entrejeu, la faute surtout à un Venezuela impressionnant de maturité collective, de discipline et riche en talents à l’image du duo Sosa – Hurtado qui a causé bien des dégâts dans les lignes arrières chiliennes. Ce duo combinait pour permettre à Vargas d’égaliser rapidement en première période, il continuait son travail de sape en deuxième période. Sosa servait Yriarte sur corner pour ce qui est déjà l’un des golazos du tournoi. Passé en tête, le Venezuela ne faisait qu’imposer son tempo à la partie, gâchait quelques situations claires de tuer la partie, parfois par maladresse, parfois butant sur un excellent Luis Ureta, mais au final, décrochait un deuxième succès qui n’était que justice. Finaliste mondial de la catégorie en 2017, la Vinotinto a désormais posé un pied dans l’hexagonal final. Pour le Chili, le spectre d’un nouveau fiasco continental commence à poindre, l’inquiétude quant à cette Rojita d’Héctor Robles est grande tant elle semble sans idées.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.