Après avoir été piégé en ouverture par le Pérou, le tenant du titre réagit et s’arrache pour se défaire un redoutable Équateur. Peu avant, l’Argentine a déçu face à un Paraguay sans grandes idées.

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Guide de la compétition

On attendait avec impatience les grands débuts de l’Albiceleste argentine dans ce sudamericano. D’autant que le grand rival brésilien avait déçu la veille mais surtout parce que l’adversaire du soir, le Paraguay, avait été balayé en ouverture, montrant peu d’idées de jeu. Cela pouvait donc sembler comme une formidable manière de bien lancer sa compétition. Il n’en fut rien. Certes l’Argentine a montré quelques belles choses, surtout offensivement grâce notamment au trio Almada – Álvarez – Romero, ce dernier ouvrant le score assez logiquement à la demi-heure. Mais cette Albiceleste est aussi limitée, principalement défensivement où elle s’est souvent exposé malgré l’absence d’idées claires côté Guaraníes. Le Paraguay égalisait juste avant la pause grâce à son (seul) meilleur joueur, Marcelino Ñamandú, ce but allait couper les pattes de l’Argentine. Car au retour des vestiaires, les minutes défilant, le niveau de jeu, pas forcément bien haut, allait baisser de quelques crans. Au point qu’il allait falloir attendre la fin de match pour voir une véritable occasion argentine, Gaich perdant son face à face devant un excellent Huesca. Bien maigre pour convaincre, suffisant apparemment pour rassurer. Reste qu’il faudra désormais prendre des points.

D’autant que dans le même groupe, le tenant du titre uruguayen s’est réveillé face à l’Équateur. Non pas qu’il était atone face au Pérou en ouverture, bien au contraire, mais surtout car il a décroché son premier succès dans la compétition face à une mini-Tri qui avait écrasé le Paraguay en ouverture. Fabián Coito avait procédé à deux changement eu égard au premier match face au Pérou, lançant ainsi Juan Manuel Sanabria, Nicolás Schiappacasse et Agustín Dávila. Les trois ont été décisifs, les deux derniers buteurs. Dávila s’est procuré de nombreuses situations durant le match, les deux premières dans le premier quart d’heure, et s’est ensuite offert un doublé : un premier but sur corner (tiré par Sanabria), le deuxième sur une belle inspiration pour profiter d’un mauvais renvoi de la défense équatorienne. Entre temps, une perte de balle de Cáceres avait permis à Campana d’égaliser. Et si l’Équateur savait se montrer menaçant, notamment emmené par le trio Alvarado-Rezabala-Plata, il allait disparaître au fil des minutes et, ayant semble-t-il laissé passer sa chance sur son temps fort, souffrir en fin de match face au contrôle et à la puissance collective du bloc uruguayen. Schiappacasse clôturait la marque en fin de partie d’un but de grande classe, la Celeste s’impose 3-1 et lance définitivement son tournoi avant d’affronter l’Argentine lors de son prochain match en fin de semaine.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.