Week-end animé en Bolivie ou les leaders ont parfois été chahutés, parfois placés au centre d’énormes polémiques. Mais n’ont pas craqué.

A l’heure d’accueillir un Sport Boys qui cherche à sortir de la crise, Bolívar ne se doutait pas qu’il serait au centre de la grande polémique du week-end. Pour le retour de la légende Xabier Azkargorta sur les terres de ses exploits, l’homme qui avait fait des Celestes un demi-finaliste de la Libertadores, a été servi. Tout partait cependant d’une énorme domination des locaux. Dès la quatrième minute, Juan Carlos Arce trouvait la barre imité dans la foulée par Juanmi Callejón qui se montrait à son tour menaçant. Mais Bolívar, qui avait généré pas moins de 11 occasions de but en première période, ne marquant pas, Sport Boys pouvait se montrer à son tour menaçant. Rien n’était inscrit à la pause, tout allait évoluer en seconde période, les espaces se créant dès le retour des vestiaires après les exclusions de Juan Eduardo Fierro côté Bolívar et de Grendy Perozo côté Sport Boys. Alors les visiteurs frappaient les premiers, Vogliotti profitant d’une certaine passivité défensive pour ouvrir le score dans les minutes suivantes. Alors Beñat San José changeait ses cartes et lançait notamment Gastón Cellerino. L’argentin allait tout changer. Il égalisait à l’entrée du dernier quart d’heure suite à une touche rapidement jouée alors qu’un joueur du Toro était au sol. Azkargorta furieux était exclu à son tour, Sport Boys allait alors subir une forte période de domination des paceños qui se concluait par un doublé de Cellerino à la 93e minute après une passe en retrait de Leonel Justiniano. Au bout du suspense, le leader s’assurait de rester à sa place et de conserver son avance. Un retournement de situation qui provoquait la fureur du président de Sport Boys, Carlos Romero, criant au complot favorisant Bolívar et menaçant de saisir le comité d’arbitrage du pays. La tension n’est toujours pas retombée.

Il n’empêche que la victoire des Celestes ne fait pas l’affaire de The Strongest. En déplacement à Oruro, les Tigres avaient pourtant fait ce qu’il fallait pour mettre la pression sur le leader. Dans un Estadio Jesús Bermúdez difficilement contrôlé par les services de sécurité, générant bien d’autres polémiques, The Strongest a assuré le minimum, ramener les trois points grâce à une tête de Gabriel Valverde à la demi-heure. Les Tigres ont ainsi profité d’une phase de domination pour prendre les devants et ont ensuite cherché à attendre San José pour mieux les prendre en contre, étant finalement peu inquiétés du fait de la maladresse des locaux et de leur parfaite organisation. The Strongest reste donc collé au train du leader, quatre points devant Oriente Petrolero, sorti vainqueur de son choc face au Nacional qui offrait le podium au gagnant. L’écart semble creusé, les suivants sont à neuf points de la tête.

 

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Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.