Quatrième journée de l’Apertura et la surprise Guabirá s’affirme de plus en plus comme une valeur sûre. En attendant un Clásico à haute tension, le promu résiste encore aux géants.
On en avait fait une équipe à suivre à la vue de son recrutement, après quatre journées de championnat, les Diablos Rojos de Guabirá font mieux que cela. Après avoir scalpé The Strongest en ouverture, le promu a littéralement fait exploser Universitario qui jouait encore un préliminaire de Libertadores il y a quelques semaines. Au Gilberto Parada, les hommes de Victor Hugo Antelo ont fait parler la poudre. Emmenés par l’immortel Carlos Saucedo, qui s’est offert un doublé, les Diablos Rojos ont rapidement mis l’intensité suffisante pour étouffer des adversaires totalement dépassés mais qui ont espéré un temps, celui de la pause lorsque Juan Pablo Aponte réduisait l’écart d’un match pourtant à sens unique. Alors, les locaux ont profité du second acte pour accélérer de nouveau et déposer des Doctos sans idée et pire, sans envie. Guabirá s’impose ainsi 5-1, s’offre le fauteuil de leader en même temps qu’il assoit son statut de meilleure attaque du tournoi et surtout qu’il fait preuve d’une qualité collective rare qui peut en faire plus qu’une simple surprise. Certains y voient même déjà un nouveau Sport Boys, vainqueur de l’Apertura 2015 (lire Bolivie – Apertura 2015 : Sport Boys dans l’histoire !).
Sans surprise, la principale menace se nomme Bolívar qui, privé de Clásico face à The Strongest, faute du formidable parcours des Tigres en Libertadores, reste à un point avec ses trois victoires en trois matchs. Derrière, tout le monde est déjà tombé au moins une fois après quatre journées. La belle affaire du week-end est pour le Nacional Potosí qui se rendait à Santa Cruz pour y défier un Sport Boys mal en point. Devant des tribunes dégarnies, association d’un horaire peu habituel (15h) et d’un début de saison catastrophique du Toro, les visiteurs ont dominé des locaux qui, par les choix de Xabier Azkargorta étaient à la recherche d’un nouvel équilibre afin enfin de lancer leur saison. Aprè une bonne entame de match, le Toro a fini par craquer, incapable de gérer les appels en profondeurs des Alessandrini et autres Pascua, les deux premiers buteurs du match qui permettaient au Nacional de virer avec une confortable avance à la pause. Alors, Azkargorta changeait une fois encore ses plans, effectuait ses trois changements à la pause et le jeu des siens s’en ressentait, Sport Boys se créant quelques situations qu’il ne parvenait à concrétiser mais s’exposait dangereusement. Sur l’un des contres adverses, Meleán commettait l’irréparable et laissait les siens à dix. Malgré cela, le Toro allait revenir, José Alfredo Castillo ramenant une once d’espoir à l’entrée des dix dernières minutes alors que la Nacional était lui aussi réduit à dix après l’exclusion de Jennry Alaca. Malheureusement pour le Toro, les contres du Nacional étaient toujours aussi dangereux et sur l’un d’entre eux, l’intenable Alessandrini offrait à Sanguinetti le but de la victoire finale 3-1, celle qui offre une belle troisième place au Nacional passant ainsi devant un Jorge Wilstermann tombé face à Blooming.
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