Nous avions laissé l’Adecuación sur une victoire de Bolívar face à celui qui était alors l’étonnant leader Guabirá, quatre journées plus tard, cette victoire a eu bien des conséquences, les écarts s’étant creusé.

Lors de notre dernier passage en Bolivie, nous avions assisté à la victoire de Bolívar face à Guabirá lors de l’affiche de la septième journée de l’Apertura (lire Bolivie – Apertura 2017 : Retrouvailles réussies à l’Hernando Siles pour le Bolívar. Ce dont nous ne pouvions alors pas nous douter c’est que ce match pourrait bien avoir été le tournant du tournoi. Car depuis, l’étonnant Guabirá a totalement cédé. Les Azucareros ont en effet connu trois défaites qui font mal lors des quatre derniers matchs. Deux lourds revers, dont un cinglant 0-4 reçu à Oruro face à San José, l’une des équipes en forme du moment, et surtout une défaite face au Real Potosí pourtant triste lanterne rouge de l’Apertura. La mauvaise série tombe au pire des moments, les Rojos vont en effet devoir jouer The Strongest pour le compte de la 11e journée.

Et s’il est une équipe qui tourne au pays, c’est bien les Tigres. Perturbés par deux défaites consécutives (dont une lors du Clásico), probablement contrecoup d’une fatigue accumulée avec la Libertadores, les hommes de César Farías ont remis la machine en route. Sport Boys écarté sur le plus petite des marges, Blooming balayé 6-0, The Strongest peut compter sur deux matchs de retard pour espérer venir prendre la deuxième place du général et s’affirmer comme le traditionnel et seul concurrent direct à la lutte pour le titre.

Reste que le leader pour l’instant se nomme Bolívar. Après s’être offert Guabirá, la Academia a montré qu’elle savait gérer les grands rendez-vous. Pour preuve la victoire lors du Clásico numéro 204. Dans les pas d’un énorme Ronnie Fernández, les hommes de Beñat San José n’ont en effet jamais laissé la moindre chance d’y croire aux Tigres. Deux buts par mi-temps, une affaire pliée à l’heure de jeu, les Celestes avaient ainsi marqué leur territoire et, profitant de la chute de Guabirá comptent désormais six points d’avance au général. Reste que cette avance est depuis menacée. La faute à deux matchs ratés, un nul face à Oriente Petrolero et une défaite à Cochabamba face à Jorge Wilstermann. Le danger est réel pour les actuels leaders car le menu de la 11e journée leur offre un San José que rien ne semble arrêter ces derniers temps. Malgré la grave crise économique traversée par le club orureño, les hommes de Freddy Cossío n’ont plus perdu depuis début mars, enchaînant quatre victoires et un nul sur les cinq dernières sorties, et font ainsi oublier les défauts de paiement des salaires qui secouent actuellement les coulisses du club. L’ambition est réelle pour le club, la crise semble oubliée. Les dirigeants ont ainsi annoncé le paiement des salaires en retard, la plupart des joueurs ayant ainsi reçu les salaires de janviers et février, et même promis une prime de 10 000 $ aux joueurs en cas de victoire face au leader. Il faut dire qu’un succès ramènerait San José à cinq points de la tête.

Résultatd

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.