Avec un haut de tableau toujours aussi resserré et des géants qui peinent à s’installer, l’Apertura bolivien passe sous contrôle d’une bande de millionnaires haut perchés.
Match au sommet à El Alto. Et l’on ne parle pas simplement des plus de 4000 mètres d’altitude de l’Estadio Municipal, antre d’Always Ready, mais du choc qui opposait les locaux à Bolívar. L’enjeu était simple : s’offrir la tête du classement. Une tête qui sera pour les Millionaires, sortis vainqueurs d’un duel équilibré grâce à une belle réaction en seconde période. Les premières minutes ont en effet été contrôlées par les visiteurs, qui prenaient la possession mais manquaient de profondeur pour véritablement perturber l’arrière garde des hommes de Villegas, même si Marcos Riquelme avait trouvé le moyen de chauffer les gants de Carlos Lampe. Alors que l’on semblait se diriger vers un retour aux vestiaires sur un score de parité, Erwin Saavedra a surgi et placé une frappe puissante croisée qui trompait le portier millonario. Bolívar virait en tête à la pause, on se disait alors que le match allait véritablement commencer. Eduardo Villegas lançait alors Javier Sanguinetti et Sergio Adrián, le match allait basculer. Always Ready se montrait plus mobile, plus créatif devant, et allait faire d’abord vaciller l’arrière garde de Bolívar, notamment dans le couloir droit et donc retourner le match. D’abord grâce à Jair Torrico à vingt minutes de la fin, ensuite grâce à Fernando Saucedo dont le coup franc plongeant filait directement dans le but, même si la tête manquée de Nelson Cabrera en position de hors-jeu, aurait pu entraîner l’annulation de celui-ci. C’est ainsi qu’Always Ready a pris les commandes de l’Apertura, Lampe revêtant le costume de sauveur sur les dernières situations générées par les visiteurs, notamment la frappe d’Emiliano Vecchio en fin de partie.
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Si Always Ready est en tête, c’est aussi car Royal Pari a laissé des plumes à Potosí, rattrapé par le Real et terminant la rencontre en infériorité numérique. Derrière, Blooming, qui cartonne Aurora et Jorge Wilstermann qui éprouve toutes les peines du monde à écarter Palmaflor, se replacent à portée de première place. On notera enfin le carton de The Strongest à domicile face Guabirá, Jair Reinoso s’offrant un quadruplé qui lui permet de prendre les commandes du classement des buteurs. Une victoire qui permet aux Atrigrados de rester accrochés dans le bon wagon. Un wagon chargé puisqu’entre Bolívar, troisième, et Real Potosí, neuvième, ils sont sept à se tenir en quatre points.
Des Tigres qui, sans le vouloir, font partie d’une incroyable polémique du côté de San José. Accusé de conspiration pour avoir discuté avec les dirigeants de The Strongest avant ce qui s’est ensuite soldé par une lourde défaite, Omar Asad avait été viré par le président de San José Huascar Antezana. Le tout à quelques heures du match opposant Los Santos à Oriente Petrolero. La réaction n’a pas tardé car le gouvernement de la province, avec les socios du club, se sont rassemblés en urgence afin de se désolidariser de la décision du président, l’annulant de fait. D’autant que les joueurs ont aussi soutenu leur entraîneur. Un comité de sauvetage de San José a été mis en place, le club a été déclaré patrimoine d’Oruro et Omar Asad était présent sur le banc pour la rencontre face à Oriente Petrolero (rien n’est encore certain qu’il poursuivra longtemps l’aventure). Un effet d’union sacré qui s’est matérialisé sur le terrain par une victoire éclatante. Tout avait bien commencé pour les Refineros de Pablo Vitamina Sánchez, Óscar Salinas ouvrant le score avant la fin du premier quart d’heure d’une merveille d’inspiration. Tout semblait d’ailleurs parfaitement se dérouler, Oriente se montrant incisif et offensif, mais malheureusement pour eux, les visiteurs allaient se tirer une balle dans le pied. D’abord sur une mauvaise inspiration de leur portier Rodrigo Banegas sur une frappe de Marquinho à la demi-heure, ensuite sur un penalty bêtement concédé par Samuel Pozo. Oriente Petrolero avait perdu le fil du match et rentrait aux vestiaires mené au score. Les hommes de Vitamina Sánchez réagissaient en début de second acte, mais soit butaient sur Rivas, soient manquaient de justesse voire de chance (notamment sur le poteau de Matheo Zoch). Et allaient le payer quand Vargas et Marquinho ajoutaient chacun une unité à leur doublé. Et voilà comment ce groupe uni s’offre une belle victoire et n’est finalement qu’à deux victoires de la tête du classement.
Résultats
Classement
