90 minutes pour un titre. Passé en tête lors de la 14e journée, l’Universidad de Chile savait qu’une victoire au Nacional sur San Luis lui offrirait sa 18e étoile. Mission accomplie.
Leader au coup d’envoi, l’Universidad de Chile savait qu’il lui suffisait de s’imposer dans son Nacional face à San Luis pour décrocher un titre encore inespéré il y a quelques semaines (nous allons y revenir). Il ne fallait que 15 secondes pour que Felipe Mora sonne la charge, lançant immédiatement un désir d’en finir au plus vite des siens. Mais face à une défense de fer, les universitaires de Hoyos allaient d’abord perdre un peu de justesse, sans doute par excès de précipitation. Alors la partie s’équilibrait, tournait au bras de fer. Il allait falloir attendre une erreur de San Luis pour que le Nacional se libère. Leandro Benegas jouait rapidement une touche côté gauche, Jean Beausejour débordait et servait Felipe Mora qui pouvait alors tromper en deux temps le portier canario. La suite du premier acte restait équilibrée, sans véritables occasions de frissonner. Au retour des vestiaires, il allait falloir attendre l’entrée de David Pizarro pour voir les Azules prendre véritablement le dessus. Les hommes d’Hoyos se procuraient plusieurs situations de tuer le match, le plus souvent en contre, mais ne parvenaient pas à inscrire ce but libérateur qui aurait pu leur offrir une fin de match tranquille. Pire, après avoir perdu Felipe Mora sur blessure, la fin de match était tendue, la dernier énorme occasion pour San Luis faisant passer un énorme frisson dans les rangs des hinchas du Chuncho. La souffrance offrant une beauté particulière à la victoire, le triomphe de la U mettait fin à une année 2016 des plus compliquée et signait surtout l’un des retours les plus inattendu de l’année, tant on voyait mal cette Universidad de Chile capable de s’imposer dans un tournoi aussi relevé.
La revanche d’un groupe
C’est ce qui fait la beauté du football. Lorsqu’en décembre 2016 Ángel Guillermo Hoyos était nommé à la tête du club universitaire, les critiques étaient fortes. Sortant d’une année désastreuse marquée par les conflits au sein du vestiaires, la mauvaise gestion de Sebastián Beccacece et des résultats d’une médiocrité rare, on ne donnait pas cher de la peau d’un coach sans grande expérience en club de ce calibre qui avait été nommé alors que les noms d’Eduardo Coudet, Ariel Holan et Gustavo Alfaro avaient été cités. Personne n’avait alors écouté un technicien qui promettait le retour des titres surtout après le départ quelque poussif d’une formation qui avait été notamment totalement dépassée en ouverture face à Iquique, l’un des prétendants au titre. La force d’Hoyos et d’avoir su recréer un groupe en s’appuyant sur les bannis de l’ancien système et les revanchards. Gonzalo Jara affublé du rôle d’un Piqué version U, Benegas et Espinoza, rejetés par Beccacece relancés et devenus hommes de bases de l’équipe, David Pizarro rare recrue (avec Lucas Ontivero) pour apporter l’expérience nécessaire à la reconstruction sur et en dehors du terrain, Hoyos a remobilisé ses troupes. Il a aussi pu compter sur un brin de chance, le départ pourtant annonciateur du pire de Gastón Fernández. On pensait alors voir la U couler, elle s’est relancé grâce à un homme, devenu buteur providentiel et arme principal dans la conquête du titre, Felipe Mora qui a ainsi gagné du temps de jeu et est devenu l’homme clé de la 18e étoile de la U, sans doute l’une des plus inattendue de l’histoire.
Ce triomphe de la U aura été la grande émotion d’une 15e journée finalement plus anecdotique qu’autre chose sur les autres terrains. Si Colo-Colo avait fait le job en s’imposant face à Cobresal déjà relégué, la Católica allant chercher un nul sans relief à Concepción pour valider sa première place au général annuel, qui lui permettra de disputer la Supercopa de Chile 2017 en juillet prochain face au Popular.
Les buts
Résultats

Classement




