Quatrième journée au Chili et pendant que les hommes de Palermo engrangent des points et prennent les commandes du tournoi, seule l’Universidad de Chile parvient à s’accrocher chez les géants. Et la pression d’augmenter.

Guide du Transición 2017

Après le succès à Rancagua lors de la troisième journée, Unión Española pouvait prendre les commandes du tournoi à la condition de se défaire d’un San Luis certes cartonné par Everton mais qui venait de s’offrir la U. On s’attendait à un match enlevé, on l’aura eu. Emmené par l’excellent Pablo Aránguiz, les Hispanos se sont d’abord heurtés à une solide défense des quillotanos permettant aux visiteurs d’exploiter les contres et ainsi faire chauffer les gants de Sánchez. Le match était alors un incessant va et vient entre les deux surfaces, la plus belle occasion allait être pour les pensionnaires du Santa Laura avec un incroyable double poteau trouvé par Jaime qui coupait au premier puis Aránguiz qui, seul face au but vide trouvait le deuxième montant. En seconde période, le scénario ne variait pas d’un iota. Alors qu’on pensait se diriger vers un résultat nul assez logique, Pinares trouvait la tête de Ramiro González qui trompait alors son homonyme et délivrait le Santa Laura. San Luis aura une occasion de revenir, une frappe lointaine de Braulio Leal sur le poteau de Sánchez, mais l’affaire était pliée. Unión Española s’impose chez lui et prend seul les commandes du Transición.

A ses trousses, l’Universidad de Chile. Au Nacional, la U accueillait Huachipato et a fait vivre une soirée de montagnes russes à ses supporters. Car on a longtemps pensé que les hommes d’Hoyos allaient tranquillement dérouler. Après une ouverture du score d’entrée de partie sur une frappe lointaine de Felipe Seymour, Sebastián Ubilla doublait la mise à la 35e alors qu’il venait d’entrer à la place d’un Benegas qui s’est fait les ligaments et sera absent pour 6 mois (notons que ce but n’aurait pas dû être accordé, Beausejour, auteur de la passe décisive était hors-jeu au départ de l’action). Mais en deux minutes, les Acereros allaient ruiner les beaux efforts de la U. L’intenable Soteldo servait Ortega à la 43e, juste avant le retour aux vestiaires, Huerta profitait d’une défense scotchée pour égaliser. Alors la U a cherché à pousser en seconde période. Pinilla a encore beaucoup gâché, les occasions se sont succédées jusqu’à ce que la solution soit finalement trouvée par David Pizarro auteur d’un slalom dans l’axe. 3-2, score final, l’Universidad de Chile est second, les hommes d’Hoyos sont le seul géant à suivre le rythme.

Car derrière, Colo-Colo et la Católica ne cessent de perdre du terrain. Les Cruzados se rendaient à Valparaiso pour défier des Wanderers devenus rois du match nul, ils se sont donc contentés d’un tout petit point. Après un triste premier acte, les hommes de Salas ont pourtant semblé contrôler la partie, se montrant dominateurs jusqu’à ce qu’ils ouvrent le score par Jeisson Vargas à la 53e minute. Puis plus rien. Pourtant en supériorité numérique, Enzo Gutiérrez voyant rouge à l’entrée des 20 dernières minutes, la Católica s’est mise à subir face à des Wanderers qui disputaient alors le troisième match consécutif en infériorité et profitaient une fois encore de celle-ci pour se montrer efficaces et entreprenants. Alors, comme récompense, les hommes de Nico Córdova allaient trouver un but de Matías Fernández au bout du chronomètre et décrocher un quatrième nul en autant de matchs. Ce point laisse la Católica avec un maigre total de trois unités et une médiocre 15e place. Salas aura beau maugréer en conférence de presse sur un succès perdu par la propre faute de son équipe, la pression ne fait que s’accentuer sur ses épaules.

Tout comme elle s’accentue fortement sur celles de Pablo Guede à Colo-Colo. L’Argentin et ses Albos accueillaient la dangereuse Universidad de Concepción au Monumental et ont encore montré leurs largesses défensives. Huentelaf laissé seul plein axe d’entrée de partie, Colo-Colo s’est retrouvé à courir après le score et à buter sur un Tigre Muñoz parfait dans ses buts. Et si Orellana ramenait le sourire sur les visages des hinchas du Cacique en tout début de second acte, Colo-Colo n’allait pas parvenir à en profiter, laissant ses adversaires tranquillement combiner dans sa défense et Manríquez décocher une mine longue distance qui redonnait quasi instantanément l’avantage aux hommes de Francisco Bozán. Colo-Colo aura beau pousser comme jamais lors des 40 dernières minutes, terminant la partie en supériorité numérique après le sacrifice de Berrios devant Valdivia, et s’incline pour la première fois du tournoi, se retrouvant désormais à cinq points du leader. Le tout alors que le Superclásico arrive le week-end prochain, un match que Colo-Colo n’a plus perdu chez lui depuis plus de 16 ans…

Ailleurs, signalons le premier point pris par O’Higgins sur le terrain d’Everton qui gâche ainsi l’occasion de s’emparer de la première place, la défaite surprise des Dragones d’Iquique face au promu Curicó Unido, la colère de Palestino qui s’estime volé par l’arbitrage et termine à neuf à Antofagasta et publie un communiqué officiel pour le clamer haut et fort, et la courte victoire d’Audax Italiano à La Florida face à Temuco.

Les buts

Les résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.