Cinquième journée du Transición 2017 totalement phagocytée par le choc de titans entre les deux derniers champions, Colo-Colo, vainqueur de l’Apertura et U de Chile, vainqueur du Clausura. Le temps fort d’un week-end qui aura vu les outsiders résister.
Guide du Transición 2017
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— Lucarne Opposée (@LucarneOpposee) 28 août 2017
16 années de disette. Au moment de pénétrer dans la fournaise d’un Monumental transformé en volcan par un peuple blanc et noir, les 11 joueurs de la U savaient que la mission qui leur était confiée n’était pas seulement de s’imposer pour repousser Colo-Colo à sept points, mais surtout de mettre fin à 16 années sans la moindre victoire à offrir à leur peuple rouge et bleu. Ce dimanche, le peuple azul n’a pas eu le temps d’espérer. La faute à un Colo-Colo nouvelle version mise en place par Guede. Oublié le pressing à outrance, les énormes débauches d’énergie qui créent d’énormes espaces dans le dos, l’Albo fait place à l’intelligence. Première phase, se positionner pour réduire les espaces, deuxième phase, bondir quand il sent la moindre occasion. Et le Cacique l’a fait à merveille. Après une première balle perdue par Beausejour et interceptée par un magicien promu cerveau indien, Valdes manquait le cadre, huit minutes plus tard, une nouvelle relance manquée, un nouveau ballon dans les pieds de Valdivia et le Mago délivrait un acte d’amour à Esteban Paredes qui fixait alors Herrera. Sonnée, la U allait recevoir un nouveau coup cinq minutes plus tard. Corner pour la U, ballon récupéré par Valdes, talonnade et une-deux avec Valdivia, percée sur 50 mètres et frappe dans le petit filet. Fin du premier quart d’heure 2-0, le Monumental danse, la U est à genoux.
Pourtant la U allait avoir le ballon, laissé non sans malice par un Colo-Colo toujours aussi avide de balles perdues, toujours prêt à mordre. Mais les hommes d’Hoyos, à défaut d’être souvent dangereux allaient raviver l’espoir de leur peuple peu après la demi-heure lorsque Pinigol récupérait un ballon qui trainait dans la surface sur corner. A 2-1, tout aurait pu être relancé. Il n’en fut rien. Car à peine de retour des vestiaires, Jara se trouvait, Esteban Paredes filait doubler son compteur, 3-1, affaire pliée. Incapable de gérer l’impact colocolino, la U frappait au sens premier du terme visant principalement el Mago Valdivia, mais rien n’y faisait. Nicolás Orellana ou encore Gabriel Suazo s’amusaient sur leurs côtés, Colo-Colo était le patron du match, ne restait plus qu’au Tanque Paredes d’aller écrire sa légende au bout d’une course folle de 50 mètres et d’un grand pont sur Vilches. Avec 12 buts face à la U, Esteban Paredes dépassé désormais Carlos Caszely et rejoint Alfonso Domínguez, (attaquant Albo entre 1939 et 1947) au poste de meilleur buteur colocolino dans un Superclásico. 4-1 score final, quelques semaines après avoir atomisé la Católica sur le même score, Colo-Colo décroche le Superclásico et se replace dans la roue de son meilleur ennemi.

L’affaire est d’autant meilleure qu’une défaite aurait eu des conséquences terribles pour le Cacique de Guede. Car devant, personne ne cède le moindre pouce de terrain. Unión Española continue ses victoires minimales mais engrange trois nouveaux points face à Huachipato pour conserver la tête, Everton en fait de même à Temuco, San Luis confirme en allant punir Palestino à la Cisterna et Angtofagasta s’en va bizuter Gaby Milito pour ses débuts avec la Celeste d’O’Higgins (2-0 à Rancagua). Ailleurs, notons la première victoire du tournoi pour la Católica qui se replace en milieu de classement, le cinquième nul en autant de matchs pour les Wanderers et le nul concédé à neuf contre onze par Concepción à l’Ester Roa face à Audax Italiano qui prive les hommes de Bozán d’une belle opération au classement.
Les buts
Les résultats

Classement




