Pendant que certains leaders s’affrontaient d’autres prétendants entendaient bien en profiter pour se rapprocher au général. Loin derrière, un récent champion continue de dériver.
Lorsque le troisième accueille le leader invaincu, on est en droit de s’attendre à un grand match. Pour cela, il fallait donc se rendre au Nord du Chili à Antofagasta pour voir des Pumas totalement transformés défier une Unión Española placée à portée de tir avec ses quatre points d’avance. Dès le coup d’envoi, le match a tenu ses promesses, les deux équipes sachant qu’une bonne entrée en matière pourrait générer un résultat positif. Ce sont les locaux qui ont rapidement pris le contrôle de la partie, dominant une formation de Palermo qui a rapidement montré pourquoi elle n’avait pas encore encaissé le moindre but. D’une part car elle peut compter sur la chance, à l’image de l’incroyable raté d’Araos pourtant seul au point de penalty, d’autre part car elle peut s’appuyer sur un Diego Sánchez infranchissable. Le portier des Hispanos a été l’homme du second acte, intervenant devant Estigarribia, Ciampichetti ou encore Brayan Carvallo puis, en toute fin de partie, sans doute la plus belle, devant Romo. L’Unión Española de Martín Palermo n’aura pas montré grand-chose et s’en tire sur un miraculeux match nul qui lui permet de conserver sa première place mais qui pouvait permettre aux poursuivants de se rapprocher.
La chance des Hispanos, c’est que certains d’entre eux s’affrontaient. En embuscade à six points du leader, l’Universidad de Chile accueillait Everton au Nacional et pouvait, en cas de succès, revenir à un point des Ruleteros qui eux visaient tout simplement la première place après le nul des Hispanos. La U restait sur une défaite et un nul et entendait bien se remettre dans le bon sens. Ils pouvaient compter sur Mauricio Pinilla, une fois encore exceptionnel. La star de la U ouvrait le score dès la huitième minute avant d’offrir une avance plus confortable un quart d’heure plus tard sur un penalty quelque peu discutable. Confortable ? Pas tant que ça. Car ils avaient beau être menés 2-0, les hommes de Pablo Vitamina Sánchez s’étaient montrés plus que dangereux. Patricio Rubio avait manqué le but du 1-1 lorsqu’il se présentait seul devant Herrera et les largesses de la défense universitaire allaient finir par être fatales aux hommes d’Hoyos. Il y aura ce but d’Oscar Salinas, parti dans le dos d’une défense horriblement mal alignée, il y aura ensuite l’égalisation de Pato Rubio en seconde période sur un centre qui semblait pourtant anodin. La U aura des occasions de reprendre les commandes, de la frappe d’Isaac Díaz détournée par Lobos sur son poteau aux tentatives de Pinigol en passant par la transversale qu’un missile de David Pizarro est venu fracasser mais finalement, les deux équipes sont restées dos à dos et Everton, s’il a manqué l’occasion de doubler Unión Española, laisse la U à quatre longueurs. Ce résultat ne fait pas les affaires du Romántico Viajero qui va jouer son tournoi le week-end prochain lors de l’un des chocs de la 8e journée face au leader hispanique. Everton accueillera Audax Italiano et pourrait ainsi en profiter.
Pourrait mais il faudra se méfier. Car les Tanos ont réussi un joli coup en allant s’imposer à Valparaiso face à des Wanderers jusqu’ici invaincus mais qui ont totalement raté leur match. Il aura fallu attendre le second acte et un trou d’air des locaux d’un quart d’heure pour que l’affaire soit pliée. Ezequiel Luna contre son camp, Sergio Santos lancé plein axe et Bryan Carrasco sur penalty à l’heure de jeu et Audax Italiano se place en embuscade à six points de la tête. Pour les Wanderers, cette première défaite va devoir rapidement être digérée. Car si pendant ce temps Palestino est tombé à Rancagua, les Caturros sont actuellement bons dernier au descenso, à hauteur des Árabes mais derrière un promu Curicó Unido auteur d’une des belles affaires de la semaine après sa victoire à Concepción.
Finalement, la belle opération est pour Colo-Colo qui s’est tranquillement imposé chez lui face à San Luis et n’a jamais tremblé. Óscar Opazo s’est offert un doublé (dont un joli nettoyage de lucarne), le pibe Carlos Villanueva, 18 ans, a ouvert son compteur sur une offrande de Valdes pour sa vraie première. De quoi ramener un semblant de calme au sein d’une équipe plus que tendue après une semaine de polémiques. Des sifflets de certains hinchas contre Guede aux accrochages entre le technicien et Esteban Paredes, et avec Orión en plein match vendredi. Depuis, les deux joueurs ont posté une photo avec leur coach dans laquelle ils miment une bagarre tout en souriant, histoire de ramener une dose de sérénité. D’autant que cette victoire ramène le Cacique à cinq points avant le clásico de dimanche prochain face à une Universidad Católica à la dérive. En déplacement à Temuco, les Cruzados de Mario Salas n’ont pas existé, encaissant trois buts en première période, dont deux refusés, et ne se contentant que de réagir en seconde période, se procurant trois énormes situations par el Tanque Silva, entré peu avant l’heure de jeu – la Católica a joué 57 minutes sans aucun avant-centre – et par Diego Buonanotte. Bien trop insuffisant pour espérer décrocher un résultat. La Católica n’a pris que sept points sur 21 possibles, Mario Salas n’a jamais été aussi proche de la sortie.
Les buts
Résultats

Classement




