10e journée riche en émotions au Chili. Entre les quatre leaders qui ne se lâchent plus et un Clásico Porteño de feu, les filets ont tremblé aux quatre coins du pays. Et le tournoi reste toujours aussi indécis.
26 buts en huit matchs. Il ne faisait pas bon être gardien ce week-end en Primera División, les amateurs de football en revanche auront vibré. À commencer par ceux qui ont suivi le brûlant Clásico Porteño opposant des Wanderers au sein desquels l’avenir de Nicolás Córdova ne tient plus qu’à un match, la demi-finale retour de Copa Chile, et un Everton contraint de s’imposer pour rester dans la course au titre. Les deux rivaux du Gran Valparaiso ont offert une véritable partidazo. Tout commençait par un mouvement collectif parfait des Caturros conclu par Jean Paul Pineda parfaitement servi par Luis Pavez après plusieurs appels ayant créé le décalage. Le match était lancé, le duo des Wanderers récidivait un quart d’heure plus tard, le premier déposant un long centre enroulé sur la tête du second pour le 2-0 en faveur des joueurs de Córdova. On pensait alors Everton KO, il n’en fut rien. À peine les hinchas du Playa Ancha se rasseyaient, les hommes de Vitamina Sánchez réduisaient l’écart, Oscar Salinas, lancé côté gauche s’en allant fusiller l’excellent Gabriel Castellón. La course poursuite était lancée. Un quart d’heure plus tard les Oro y Cielo allaient revenir dans la partie sur une nouvelle balle venue de la gauche et reprise avec rebond par Cuevas. Le rythme de faiblissait pas, les Wanderers allaient alors profiter d’une horrible relance de Lobos vers Carreño qui ne voyait pas arriver Cortés dans son dos, le capitaine des Caturros pouvait alors filer droit vers le but et aligner le portier viñamarino. 3-2 à la pause, il fallait reprendre son souffle. Le rythme baissait ainsi naturellement en seconde période, les Wanderers cherchant à préserver leur avance et se procurant quelques situations avant de céder en fin de partie. Car dans les dix dernières minutes, Everton reprenait l’ascendant. Fracisco Venegas surgissait sur un centre de Simón Steven Almeida et rétablissait la parité. Les dernières minutes étaient stressantes pour le peuple caturro, dans les ultimes secondes, Patricio Rubio perdait un duel alors que seul face au but et privait ainsi Everton d’une victoire qui aurait permis aux viñamarinos de rester sur le podium.
Everton rate l’occasion de rester dans le bon wagon mais n’est tout de même pas décroché, loin de là. Les hommes de Sánchez sont désormais relégués à quatre points du duo de tête Colo-Colo - Unión Española et se font dépasser par Antofagasta et Universidad de Chile. Effectuant le court déplacement à La Florida mais privé de son Va-Va (Valdivia suspendu, Valdés blessé), le Cacique de Guede a fait le travail, ouvrant rapidement le score avant de contrôler (non sans se faire peur par moment) et d’exploiter les espaces laissés par l’arrière garde des Tanos. Le leader s’impose ainsi 3-0 et continue de croire à sa 32e étoile. Il faudra pourtant se débarrasser d’Unión Española qui a parfaitement rebondi après la débâcle de La Cisterna en allant s’imposer, à dix contre onze, sur le terrain du promu Curicó Unido. Les deux leaders, à égalité de points, s’affronteront dans une dizaine de jour au Monumental. Si ce choc de la 12e journée sera à n’en point douter un tournant du Transición 2017, les deux leaders devront se débarrasser du duo Antofagasta – Universidad de Chile qui se sont défaits respectivement de San Luis et de Palestino. Les quatre équipes se tiennent en trois points, le futur champion se cache probablement parmi ces quatre.
Ce dont on est sûr, c’est que ce ne sera pas l’Universidad Católica. Après avoir réalisé une bonne première période sur le terrain de Huachipato, les hommes de Mario Salas ont totalement flanché en seconde, incapables notamment de tenir Yefferson Soteldo, et ont ainsi encaissé trois buts et terminé la partie à 10 contre onze. A quelques jours du Clásico Universitario, les Cruzados ne jouent plus rien, Mario Salas vit probablement ses dernières semaines sur le banc de la Católica, le nom de Juan Antonio Pizzi commence déjà à courir du côté de San Carlos de Apoquindo.
Les buts
Résultats

Classement




