Pendant que la U n’en finit plus de s’enfoncer dans une crise chaque jour plus forte, que Colo-Colo laisse filer des points, le champion sortant poursuit sa balade. Et commence à se retrouver bien seul.

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Quelques jours après la qualification arrachée aux tirs au but en Équateur, Unión Española a sombré au Santa Laura. Il y a une semaine, les Hispanos avaient été victimes d’une folle remontée du Deportes Iquique, cette semaine, c’est un ancien membre des Dragones Celeste qui a décidé de leur faire mal. De retour au pays après sa pige au Mexique, Álvaro Ramos avait déjà permis aux Ruleteros d’Everton de ramener le nul de Curicó avec un doublé, el Chanchito a cette fois signé un triplé qui a permis aux Viñamarinos d’écraser d’ancien leader du championnat. Car au-delà du score (défaite 0-4), les Hispanos ont surtout exposé bien des carences et n’ont jamais paru en mesure de lutter face à un Everton parfaitement organisé et dont la vitesse en contre, sur les côtés par Maxi Cerato à gauche, Juan Cuevas à droite, Álvaro Madrid conduisant tout cela au milieu et Ramos concluant l’affaire. L’ancien d’Iquique s’est donc offert un triplé, en pur buteur qu’il est, la défense des Hispanos n’a cessé de se faire ouvrir, la faute au fait de se retrouver le plus souvent en un contre un avec les offensifs adverses et donc Unión Española est lourdement tombé, concédant sa deuxième défaite consécutive en championnat alors qu’un bouillant Clásico de colonias face à Audax Italiano s’annonce la semaine prochaine.

Bouillant d’autant que les Itálicos sont membres de ce peloton d’équipes à onze points et viennent de prendre un point face à La Calera. Fidèles à leurs principes de jeu, les Cementeros se sont mis en danger tout seul, d’une part en concédant l’ouverture du score sur une relance dangereuse et manquée de Batalla, qui a ensuite provoqué un vrai temps fort des locaux, d’autre part en ne parvenant pas à trouver leur fluidité habituelle ce qui leur a demandé de gros efforts pour rapporter quelque chose de La Florida. Ce quelque chose, c’est donc un point qui leur conviendra mais ne permet pas de rester collé à la Católica. Car les Cruzados n’en finissent plus d’avancer. À la Cisterna, le danger était pourtant réel tant le Palestino d’Ivo Basay est solide. Mais ces Cruzados sont au-dessus, bien au-dessus. Capables d’aller presser haut dès qu’ils sentent l’occasion de faire mal, comme sur cette récupération qui permet à Valencia d’offrir à Munder le premier but d’entrée de partie, ou de poser le jeu et combiner, se montrant parfois maladroit, à l’image de Buonanotte (une barre transversale et quelques belles situations), mais tellement sûr de ses forces. Car même avec des éléments contraires, un penalty non sifflé pour une faute sur Buonanotte suivi d’un autre plus que généreux accordé à Palestino qui a permis à Passerini d’égaliser, rien n’a fait trembler la machine mise en place par Quinteros. Aued a redonné l’avantage aux siens quelques instants plus tard, de nouveau sur penalty, plus rien n’est venu priver la Católica d’une victoire largement méritée qui lui donne désormais quatre points d’avance au général sur ses poursuivants.

Au sein de ces poursuivants se trouve Colo-Colo. Le Cacique se rendait à Talcahuano pour y affronter Huachipato. Et pourra nourrir bien des regrets. Car les hommes de Salas ont totalement dominé des Acereros qui ont su se montrer dangereux sur leurs rares opportunités mais ont essentiellement souffert sur les percés des Mouche, Valdivia et l’impact de l’immortel Paredes. Le capitaine allait même ouvrir logiquement le score à l’entrée des dix dernières minutes, on pensait alors que Colo-Colo allait filer vers un succès totalement mérité. Il n’en fut rien. Car sa défense a totalement oublié Sepúlveda au second poteau à l’ultime seconde du match. Et dans un dernier soupir, Huachipato a préservé son invincibilité à domicile et n’a ainsi pas laissé les Albos prendre la deuxième place.

Cette deuxième place n’est pour l’instant même pas un espoir pour le grand rival qu’est l’Universidad de Chile. Car même avec Arias aux commandes, rien ne va dans cette U. Incapable de gagner le moindre match, elle est toujours aussi victime de ses propres erreurs, ne parvient pas à chasser ses fantômes. Johnny Herrera y est allé de sa boulette, une faute de main sur une frappe de quarante mètres, à trois reprises la U a mené au score face à Curicó Unido, mais jamais elle n’a semblé contrôlé quoi que ce soit et surtout a subi le jeu simple mais efficace des visiteurs avec les circuits désormais connu, passage sur les ailes et profusion de centres, sans parvenir à le bloquer. Avec ce point, la U quitte la place de lanterne rouge mais n’avance toujours pas. Pire, Arias signe les pires débuts pour un coach à la tête du club depuis plus de soixante ans.

Les buts

 

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.