Derrière le rythme effréné du leader, il devient de plus en plus difficile de rester au contact. Si La Calera et Colo-Colo résistent, d’autres commencent à céder. Pendant ce temps, la U est lanterne rouge.
Nouveau duel entre universitaires à San Carlos de Apoquindo où la Católica accueillait la U de Concepción et a une nouvelle fois fait valoir son rang. Car si le Campanil a tenu tête en première période, parvenant notamment à poser le pied sur le ballon et surtout à réagir après l’ouverture du score d’un excellent José Pedro Fuenzalida lorsque Chiqui Cordero (hors-jeu) égalisait. Mais la suite, surtout le second acte, allait être bien plus difficile pour les hommes de Francisco Bozán. Privé de ballon, souffrant dans les couloirs, la U de Conce subissait les vagues des Cruzados qui allaient trouver la barre transversale à quatre reprises dans ce second acte, la plus folle lors du doublé sur le centre de Pinares détourné sur la barre et le retourné de Riascos qui s’écrase quasiment au même endroit. Mais les hommes de Gustavo Quinteros ont réussi à faire trembler les filets à deux reprises pour s’imposer 3-1, un score limite flatteur pour le Campanil tant ce dernier a été totalement écrasé lors du second acte. Et grâce à ce succès, la Católica creuse encore l’écart sur son poursuivant direct.
Car ce dernier a changé d’identité. En clôture de la journée (ou presque), Unión Española est encore tombé. Cette fois face à Audax Italiano lors d’un Clásico de colonias que les Hispanos ont perdu d’entrée de match sur deux actions similaires : un long ballon dans le dos de la défense et un duel perdu par le défenseur face à son seul adversaire. Audax menait ainsi 2-0 dès la huitième minute et n’a finalement que trop peu souffert face à une équipe locale trop souvent coupée en deux, devant attendre l’exclusion de Fernández à l’heure de jeu pour enfin de procurer de véritables occasions. Reste que cette défaite, la troisième de rang pour les Hispanos, les fait tomber du podium. Le podium est désormais composé du duo Unión La Calera – Colo-Colo. Le Cacique ouvrait la journée et a largement dominé des Pumas d’Antofagasta qui sont longtemps restés en vie dans ce match grâce à la prestation XXL de Fernando Hurtado dans les buts. Il aura fallu l’apparition de son Mago pour offrir aux hommes de Salas une précieuse victoire et ainsi ramener un peu de sourire après les frissons suite à l’impressionnante blessure de Gabriel Suazo. Le magnifique milieu albo a été victime d’un pied dans le visage (totalement involontaire) de Romo et a quitté les siens sur civière après avoir perdu un temps connaissance. Sur le terrain, le Colo-Colo version Salas prend de plus en plus forme, il ne lui reste véritablement qu’à trouver l’efficacité pour s’éviter quelques frayeurs ou de laisser des points en chemin. La forme, La Calera la tient aussi. Les hommes de Francisco Meneghini ont totalement dominé les Celestes d’O’Higgins et ont dû attendre le second acte et les entrées de Rodríguez et Zúñiga pour convertir cette domination en victoire.
Pendant ce temps, la déprime est toujours totale pour l’Universidad de Chile. À Viña del Mar, les hommes d’Arias ont longtemps pensé tenir enfin un succès face à Everton, il n’en fut rien. Pourtant, si la U est loin d’être géniale, elle a longtemps maîtrisé la rencontre. Un premier acte au cours duquel les deux équipes s’observaient plus qu’elles ne cherchaient à prendre les devants, un but d’entrée de second acte pour les visiteurs, le premier d’Ubilla depuis décembre dernier et surtout de multiples occasions de tuer le match, la plus belle pour Parra à quelques minutes de la fin. Mais cela n’a pas suffi. Car lorsque les choses vont mal, tout semble être fait pour que la machine s’enraye de nouveau. Les sorties de Guerra et Ubilla sur blessure, une très mauvaise habitude depuis le début de l’année, et surtout, ce coup du sort, le but de Freitas en toute fin de partie alors que le danger n’était pas véritable. La U laisse donc passer une victoire et continue une série de sept matchs sans gagner. Pire, elle se retrouve désormais bonne dernière. Avec sept points pris en dix sorties, elle fait pire que celle de Manuel Pellegrini en 1988, la seule à avoir été reléguée.
Les buts